mercredi 26 avril 2017

Sublime insolence

Femme libre soudain
Esclave de son souverain
Désir

Une cigarette plantée
entre ses lèvres souligne
la légère indolence
de sa main caressant
le rose
d’un mamelon
tandis que ses yeux délicats
murmurent
un impatient appel
à la douce
violence

j’admire l’arrogante
perfection de
ses courbes pleines et
dénudées

            offerte,
            divine tentation/ brûlante rédemption
            la sublime insolence
de sa beauté
              Nue sur les draps

Ma poésie comme une claque dans ta gueule de pute

Et pour toi aussi
Je ne suis pas assez bien
Pas assez beau
Ni rassurant
Et je songe que je t’emmerde
En buvant un thé
Un matin
Et je me dis que je connais
Déjà ton histoire
tu donneras ton cul
Ton cœur
Et ton âme
à un autre
plus beau, plus riche, plus intelligent
que moi et surement
Cocufieur
Mais bon menteur
Et
après avoir recueilli
Son foutre avec ta chatte épilée
ou ta bouche aux dents blanches
au terme d’une étreinte
De 4 minutes 22 après
Une pipe et un cunnilingus
En préliminaires, (soit le minimum
Légal pour une petite baise nocturne de début de
Semaine), en cherchant le sommeil post-coïtal dans
Ses bras,
tu rêveras d’autre chose
D’un type
Que tu imagineras toujours
Plus beau, plus riche, plus intelligent
Que moi
Et je me dis
Que j’écrirais bien un poème
Quelque chose de petit
et revanchard, ma poésie
comme une claque dans ta gueule
de pute, histoire que tu saches
bien que pas plus que toi
je n’ai aimé te croiser
à ce comptoir et encore
moins qu’on nous présente
Tu es la résultante et l’effet
pervers
            de ce que je nomme,
la malédiction
des amis communs, toi et ta manière
de creuser une distance en me tendant
une main molle avec un air dégouté
juste ce qu’il faut pour que je comprenne
bien que ma gueule cassé et mes yeux fous
remplis d’alcool, nous n’étions rien à tes jolis yeux
marrons et que nous ne le serons
jamais, ce qui n’est pas si grave
quand je songe à
cette impression nauséabonde qui émane de toi
trop de maquillage et trop d’arrogance
massacrent ta beauté
ce genre
d’arrogance stupide qui me laisse
penser que si j’avais été un type connu
tu m’aurais sauté au cou sans même
chercher à savoir si j’étais ou non
le dernier des enculés ce qui me pousse
                        en guise de conclusion
à lever le voile sur un pan entier
de ma personnalité complexe
(afin que tu
n’aies plus aucun doute sur
le sujet et ainsi justifier la raison d’être de ce poème
petit et revanchard)
                        je suis bien le dernier des enculés

lundi 24 avril 2017

23 Avril 2017 (quand la gueule de bois t’empêche de trouver un titre potable et de toute façon, ta vie, c’est pas ça)

reviens le soleil et tes désirs d’évasion
loin des murs que tu as construits
pour délimiter ton existence
tu te verrais vivre comme ça
te lever un matin, t’entrainer pour muscler ton
            corps
            puis revenir, faire ton sac et le jeter
dans coffre de ta vieille BMW e46 coupé.
Et une fille aux cheveux longs saurait que tu pars
            Et elle n’essaierait pas de te retenir
            Car elle saurait que c’est inutile
Là où les autres n’auraient vu que ta folie
            Elle aurait trouvé quelque chose de brillant
Un peu d’or ou un diamant brut
Et quand on lui parlerait de toi, elle dirait
            Il aimait sa liberté plus que moi
            C’était un salop, mais il ne mentait pas
Et tu lui dirais :
-       ce fut un privilège de lécher ta chatte
et elle saurait que tout ça était une certaine forme
                        d’amour, pas celui des livres
                        pas celui qu’on attend
                        mais malgré tout, il y aurait là quelque chose
            un peu de sentiments et plus de respect qu’elle n’en aurait
jamais connu avec bien d’autres types bien plus propres sur eux
que tu ne l’as jamais été
et tu partirais et elle fumerait une cigarette
dans la cuisine en te traitant
            de fils de pute pour ne pas pleurer
et tu tracerais la route jusqu’à un autre océan
            ou une autre mer et en tête à tête avec toi même
 il faudrait te confronter avec
l’idée qu’elle te donnait plus de prix que tu n’en a jamais
                        valu
 et ton chien noir
serait sur la banquette arrière et tu trouverais
un endroit où vous pourriez dormir assez longtemps et la nuit
tu écrirais, des trucs fous
            ou foireux, et tu t’en foutrais que ce soit bon ou mauvais
            après tout, tu n’as jamais aimé écrire que comme on cause un préjudice
                        moral
et tu te branlerais
en pensant à celles que tu as abandonné (mais pas à celles
qui T’ont abandonné) ou à la caissière du
            supermarché qui t’a sourit un peu plus tôt
en te demandant si tu avais la carte du magasin
et peut-être qu’ici aussi il finirait par y avoir une fille
            avec des cheveux longs
            et des tatouages sur les bras et
une blessure dans le cœur qu’elle cacherait derrière des rires
            et des sourires mais tu verrais la blessure et toutes
            les cicatrices qu’elle porterait dans les yeux et tu lui
parlerais de sa lumière et elle t’aimerait pour tout ce que tu vois
 et tu voudrais rester mais un matin
            le soleil serait de retour, apportant encore une fois le désir de repartir
et elle saurait que l’heure est venue et elle te haïrait
pour tes peurs et tes lâchetés, toutes tes fuites et leurs futilités
            tes désirs de morts et ces mots si addictifs
que tu aurais prononcé à chaque fois que tu aurais aimé son corps
et elle voudrait te tuer ou au moins t’arracher les yeux pour ces maux
que tu aurais causé avec l’égoïsme de ceux n’ont jamais su concilier
la nécessité d’affronter le monde et leur vaine soif d’absolu
et tu te dirais qu’il serait peut-être temps d’égorger un à un
            tes déséquilibres en songeant que c’est le prix à payer
pour une certaine forme de paix intérieur
mais viendrait l’heure de démarrer le moteur de la voiture et
            peut-être qu’elle essaierait de te retenir
            peut-être qu’elle n’essaierait pas