vendredi 8 mars 2013

Il aurait fallu vivre les poings serrés


La vie est triste et noire, c’est du goudron
brûlant et fumant
qu’il faut avaler tout en simulant le
Sourire,
de là où je me tiens
Nous sommes privilégiés, nous n’entendons
ni le bruit des bombes, ni les cris des blessés
Je parle trop d’alcool et de sexe,
Pourtant il faut que j’arrête de boire,
Et je n’ai pas baisé depuis trois semaines
Le manque d’amour, on s’y fait, la branlette
C’est un peu de la méthadone dans sa main gauche,
            Je connais des âmes brisées assises sur
            des canapés en cuir, leurs larmes
coulent en silence
            L’épaisseur des murs
ne les protège plus
Toutes ces rues où nous marchons
Et nos yeux sont aveugles à la souffrance
Et nos cœurs restent sourds aux bruits
Des coups qui pleuvent,
des corps qui tombent
Il arrive que résonne une voix cassée
par le plaisir
Aime-moi un encore un peu réclame
un corps de
flammes,
mais lorsque j’ouvre les yeux
Le rêve s’est dissipé, ma main ne caresse
que le froid de la nuit et je suis encore seul, je suis encore
Fou,
ce monde n’est pas pour moi,
je suis étonné
qu’il ne m’ait déjà dévoré

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