jeudi 28 mars 2013

Bien profond

Faire confiance,
            C’est offrir son dos
au coup de couteau en indiquant
                                    à la main qui
                                    le donne
                                    où frapper, (juste là,
                                    un ou deux centimètres sous l’omoplate
                                    gauche)

            ne me parle pas d’innocence,
            amitié ou amour,
nous somme comme des putains,

            En échanges de rires et de bons moments, (l’espoir
de concrétiser certains
                        rêves auxquels nous nous accrochons
            afin de repousser le spectre de la défaite,
la réalité de la mort)
            Nous acceptons la finalité du truc
- Se faire enfiler, à sec et bien profond -

mercredi 27 mars 2013

Semaine cool


Bon…

hier
j’ai raté mes examens d’urine
J’ai raté mes examens de sang

L’alcool c’est du sucre, c’est bien que vous ayez arrêté a fait la doctoresse,

Du coup,
Je ne lui ai pas parlé de samedi soir

            Dehors j’ai démarré le Honda Dax st 70 de 1983.
Toi aussi un jour, tu auras le moteur encrassé je lui ai dit,
Il n’a pas répondu mais il a roulé sans me trahir.

Ma caisse est en  panne,
            J’ai pris froid,
Mon cœur est une maison de verre aux murs fendus
                                    par le givre du désespoir

Aujourd’hui,  la semaine est
devenue cool,
j’ai parlé à une amie (ma sœur)
de plus de quinze ans
au téléphone et sa voix était douce
comme toujours lorsqu’elle me parle
On doit manger ensemble, la semaine prochaine à Paris,
Comme lorsque nous étions jeunes et enragés, ivre
de vivre et d’aimer à la folie,  
            Elle est belle comme le plus beau jour
De ta vie et j’aime qu’elle soit encore là
à  penser que je suis fou

Le site poesiemuziketc

Le site poesiemuziketc me fait l'honneur de publier plusieurs poèmes en ligne ICI

mardi 26 mars 2013

La richesse autorise l’excentricité quand la pauvreté appelle au manque de morale


peu importe le métier, les gens
                                                célèbres
ne sont pas tous doués

                        néanmoins
il arrive que je rêve de devenir un écrivain
renommé et talentueux
           
mais puisqu’il faut survivre
dans ce monde égoïste,
voici ce que je me dis
à chaque fois que je peine à
payer mon loyer car j’ai bu
trop
de vodka durant le mois passé
la célébrité, la gloire,
la monnaie sonnante
et trébuchante me suffiraient, tant pis pour le
talent

peu importe
la merde que je pourrai pondre
du moment que ça marche,
je me vois bien
écrire des phrases
pompeuses, creuses et vides comme un
discours politique,
donner mon avis sur tout
et rien à la télévision tout en me fendant
de quelques rires forcés
            dans le vain espoir de passer pour un
            type cool et hype,

et aussi
laisser tout un tas de jeunes actrices
goûter à ma queue en échange d’un
rôle dans l’adaptation de mon dernier
roman

J’habiterais reclus au dernier étage
D’une immense maison tandis que
Le reste de l’habitation ne serait
Qu’un vaste donjon BDSM,
où de magnifiques dominatrices
toutes de cuir vêtues fouetteraient
Jusqu’au sang
en échange d’une forte rémunération
             Des avocats, des médecins
Des chefs d’entreprises, des politiciens
Des hauts fonctionnaires, des commissaires
Priseurs, des commissaires de polices, des dentistes
Des maquereaux, des prêtres intégristes, des producteurs
De télévisions, des acteurs arrogants et surs d’eux,
D’autres écrivains célèbres
Et  tout un tas d’autres types aux dents blanches
Et aux costumes hors de prix, avant de leur
enfoncer sans aucune pitié des godes dans le cul et de leur pisser
dans la bouche en riant. Les filles garderaient tout l’argent,
il y aurait des lumières bleues
 et mon chien
blanc aurait un lit avec des draps en soie pour lui tout seul
on me traiterait d’excentrique,
                                       mais je dormirais du sommeil du juste
                                               

Mon vieux (avec tout mon amour)


Mon vieux a passé toute une vie ou presque
à souffrir, à se casser en deux, tout ça pour les
autres, pour nous,
ses enfants et sa femme, tout nous donner
                        sans rien attendre
                        en retour,
juste parce-qu’il
est comme ça, qu’il n’abandonne jamais
                                    les siens
 alors que je suis
persuadé qu’il aurait
pu tout aussi bien
vivre seul avec un chien
dans les bois et
être
heureux

A mon Oncle


J’aimais beaucoup mon Oncle
Qui lui aimait les motos, sa famille,
Le ricard
La pèche et les jolies demoiselles. Il riait
Tout le temps et parfois s’enroulait
Une chaussette autour de la tête
Pour y glisser une plume comme
Les indiens des westerns de son enfance
Et un jour il m’a raconté qu’un
Chef d’un gang de motards lui
avait fait faire un tour de moto
« c’était un gars gentil m’a-t-il dit,
            tout de suite, il est en prison pour trafic
d’armes ou de drogues je ne sais plus,
            mais c’était un gars gentil »

Dans la famille nous avons toujours
Préféré les âmes
Libres et
j’imagine que mon Oncle avait
ce don rare, voir en chacun de nous
                                    ce qu’il a de meilleur

Certains soirs la solitude pèse sur les épaules frêle du poète fou


Les histoires des films
Et des livres nous plaisent sans doute
Car elles ne nous arrivent jamais,
Dans tous les films, le héros solitaire
Ecrit dans le noir et une fille plus belle
Que toutes les voisines de la
réalité
Emménage en face et le sauve
De la solitude, de la drogue
De l’alcool et son roman
Le rend
Riche
Célèbre
Mais
Il ne quitte
Pas
Sa voisine qui est maintenant
Sa femme pour le premier
Mannequin
Venu avec le désir langoureux
De lui sucer la queue dans
Un ascenseur
Et moi
J’écris de la poésie la nuit
Sans que rien ne me sauve,
(Juste moi qui me tue)
et la voisine avec ses deux chiens
ne me sourit pas,
et son fiancé non plus et soyons
clairs, il y a des soirs ou je m’en
fout
et d’autres
            non

jeudi 21 mars 2013

Toutes ces larmes que je ne peux sécher coulent sur sa joue comme autant de coups de poignards dans la beauté de la vie


Elle est là, terrorisée, en larmes
Et je ne sais quoi dire,
Et je ne sais quoi faire,
J’ai tellement peur de me tromper
Dans le choix des mots
Je l’écoute

Ce qu’il a fait,
les mots qu’il utilisait
Je n’irai pas voir la police,
Il va me falloir du temps
Je déteste pleurer devant
Quelqu’un, c’est rare que
Ça m’arrive, je ne veux plus
Qu’on me touche

Elle est cassée, éparpillée en
morceaux
Je ne suis pas fier d’être un
Homme, je tends la main
Mais je ne sais réellement
comment saisir
La sienne, j’ai peur de ne
Pouvoir lui tenir la tête
Hors du fleuve de boue,
De n’être pas assez fort
Pour la sortir de là

Je crois que Dieu n’existe pas
Dit-elle, sinon pourquoi laisserait-il
Se produire des choses pareilles ? je veux
Vivre , sinon ce serait déjà fait, je veux
Vraiment vivre

mercredi 20 mars 2013

Cohues numéro 9, l'amour et ses vicissitudes !

J'ai l'immense plaisir d'apparaitre au sein de la revue cohues numéro 9  ayant pour thème l'amour et ses vicissitudes, en compagnie de quelques copains.
Pour la télécharger, c'est ici

Mon foutre brulant posé sur la douceur de sa peau juste entre ses cuisses


Quand on avait bien baisé,
pour terminer
elle aimait que je jouisse
Sur sa chatte et son cul.
            C’est doux, c’est chaud disait-elle
Et elle s’endormait comme ça, avec
ma semence entre les cuisses
            et j’aimais
l’idée que mon foutre reste là jusqu’au
petit matin, jusqu’à ce qu’un gel douche
parfumé à la vanille ou à la fraise étalé
sur un gant de toilette bleu
efface sans aucune pitié
ma brûlante signature, puis la jolie fille et
ces moments là se sont enfuis car, peu importe
que ce soit le jour ou la nuit, vérités ou mensonges,
tout finit par s’enfuir et
nul ne doit ignorer que
tout ce qui coule
                        les larmes, le sang, le sperme…
                        … tout finit par sécher

Jésus n’est pas mort pour ces pêchés là

Je ne sais pas ce qu’est devenue
Cette fille
Que j’ai abandonné pour fuir
son amour,
            Marié ? divorcée ? mère ?
            Triste ? heureuse ?
            Sans doute un peu tout ça

Je pense à elle et me souviens
Que j’en ai abandonné d’autres
            Je devrais me sentir
Coupable (Jésus n’est pas mort pour
Ces pêchés là), je devrais
me souvenir que j’ai moi
aussi été juge et bourreau de
Cœurs sincères qui n’aspiraient
Qu’à mon amour, mais je
me sent  seulement vide
            Vide comme le regard
Vitreux d’un mort
Vide
Comme
Les
Matins
gris
S’éteignent
en silence
Les espoirs
(étranglés)
de
ceux
Qui
espéraient
Que
Le
Jour
Les
sauverait
Je regarde une photo de cette fille
(une autre)
que j’ai aimé, ses yeux était verts
et elle avait teints ses cheveux en
noirs pour moi un peu après que
cette photo ait été prise. Je me
demande ce
qu’elle
a
bien
pu
devenir
je l’aimais
je l’aimais
je l’aimais
mais cette amour est mort comme
je suis mort et
vide en
dedans

Tu sais,
j’ai dit cette après-midi à une brune amie, pour
moi
le sexe et les rires sont  la base de toute relation
                                                sentimentale

Maintenant il fait nuit et j’écris des poèmes
                        Loin du couteau et de la main
                        Qui le tient

Bien sur, tout cela est inutile, un jour
j’aurai
pissé
baisé
prié
Pour la dernière fois,
Nous n’existons que
Le temps que Dieu
claque des doigts
d’autres que moi rêveront de chambouler le monde
                                                Et de le rendre
                                                Meilleur
certains essaieront et
je souhaite qu’ils y parviennent

La jolie rousse avec son prénom marquée en noir sur un badge blanc


La caissière a les cheveux roux
Et ses gros seins se dévoilent dans
Un décolleté savamment orchestré
Pour rester provocant en toute
discrétion
(comme si
            de rien
            n’était)

Elle doit avoir dans les
25 ans,
sa peau est blanche, et moi
de loin,
je mate le décolleté,
comme tout  bon vieux pervers
de plus de quarante balais
mate la chair fraiche
en sachant bien que
celle-ci
se refusera
à
lui

La caissière aux longs cheveux roux ondulés
est belle
Et elle a un truc en plus
Le truc qui fait que je passe
à sa caisse
Plutôt qu’à celle de la brune,

Ne me demande pas ce que c’est,
            Ce n’est ni
Ses longs cheveux roux bouclés
ni
Sa peau blanche, ni
            Son opulente poitrine cachée
Sous le décolleté, ni
            Son prénom écrit en noir sur le badge
                                    blanc

            C’est juste le truc en plus
Le truc qui fait que soudain je désire voler
une voiture de sport pour l’emporter
Près d’une mer
ou d’un océan
            Juste après avoir braqué une banque
Histoire d’avoir du cash à flamber
Dans les casinos
Les grands hôtels
Les bars à la mode
                          Les boutiques de luxe,

Sur qu’avec une rousse comme ça
                        à mon bras droit,
et une liasse dans la main gauche
                                    on me donnerait
du monsieur dans les grandes avenues

La caissière aux cheveux roux se rend bien
compte
que je suis en train de mater son décolleté
plongeant et elle fait un peu la gueule,
sans doute qu’elle aime qu’on mate
ses seins mais
pas quand il s’agit d’un vieux pervers comme
moi
            je voudrais bien lui expliquer que si
la
 lumière attire les papillons
les mouches ne sont pas en reste,
mais je ne vois pas comment aborder
le sujet sans qu’elle appelle la sécurité
finalement
elle sourit quand, armé de mon sourire
franc et de mon air innocent, je fais
           
« Merci et bon courage pour la suite »

Et je rêve de lécher les seins énormes
De la caissière rousse et je rêve de glisser ma queue
entre les lèvres peintes en rouge vif de la caissière
aux longs cheveux roux et elle répond « bon après midi » et
Je pars sans me retourner, cowboy solitaire
sur le retour, nous cherchons tous le
Paradis
mais en règle général, quand on l’entrevoit, que ce soit au bout d’un arc-en-ciel ou avec son joli cul posé sur une chaise
            à la caisse d’un supermarché, d’autres que nous
                                                                                    en détiennent les clefs



mardi 19 mars 2013

Tenir le centre du ring comme on tient à sa vie


La nuit, là tout de suite
            Jubilee street de nick et les mauvaises graines
En boucle sur l’ordinateur,
            Après midi docteur,
Calculs rénaux, maladie de Gilbert, nodule dans le
Poumon
Gauche,
Je
Suis passé à travers la coloscopie.
            Dans la soirée, l’entrainement de boxe thaï
Hier j’ai regardé Georges Saint Pierre expliquer
à Nick Diaz
Qui était
Le patron
Du combat libre
Pas de femme pas d’enfant mais un chien
                                                            Blanc
pas de carrière, pas de succès, pas d’argent
                                                            juste
                                                            un
                                                            découvert
à la banque,
42 balais
et même pas une petite amie trop jeune comme
devrait en avoir tout bon poète torturé sur le retour
meme pas une addiction à un cul fugueur,
je devrais vivre avec une actrice et la tromper
            avec une top-model russe
les deux devraient avoir les yeux verts,
                        ouaip mais ça,
ah ah ah
J’écris comme on boxe,
vite
et s’il arrive que je tienne le centre du ring
je suis loin d’être champion du monde

dimanche 17 mars 2013

Sous la lune et les étoiles loin d’ici


Sous la lune et les étoiles,
la brune et moi on roulait
Dans un buggy bleu et je l’ai
emmenée
 en haut d’une colline
au-dessus de la mer, on était au brésil
Et il faisait nuit et sous la lune et
les étoiles
je l’ai embrassée
Et elle m’a rendu mes baisers
                                    mouillés
Mais quand j’ai voulu plus
Elle m’a dit qu’elle ne couchait
Pas le premier soir et j’ai
Fait :
-       merde, tu es une actrice porno,
ça me surprend
-       je sais a-t-elle répondu, mais
c’est comme ça, ce principe là
me permet de différencier mon métier
de ma vie
Et même si je songeais que j’étais le type le
Plus malchanceux de la planète
Je pouvais comprendre ça