lundi 28 juin 2021

Symphonie doucereuse sur piano rose

Toi ma sorcière aux yeux de flammes obscures
J'ai violé ton cœur et je n'ai fait preuve d'aucun remord devant le tribunal
 
la nuit était ma complice et faut dire ce qui est, personne ne s'autoriserait à aimer ma sale gueule
au grand jour
 
alors, j'ai fait ce que je savais faire
au grand dam des censeurs et des jaloux
dessiné de rougeoyants symboles sur ton petit cul blanc
murmuré des mots d'asservissements, si choquants, si aimants
 
et maintenant, tu as repris ta liberté, brisé les chaines de velours que j'avais enroulées 
autour de tes mains jointes sur ma queue dure alors que ta bouche me priait de la prendre

rêve-tu de moi quand d'autres te touchent ?
la violence dans mes yeux t excitait
et je ne reviens jamais vers toi
car je sais bien que tu m'as oublié
et j'ai toujours préféré le gout du sang à celui des larmes
 
le diable n'existe qu'au plus profond de nos âmes, attendant son heure dans l'ombre
et dieu n'a jamais été que la première étincelle de vie dans l'univers
et rien ne se passe mème si tout trépasse
 
allonge toi et
je lécherai ta peau jusqu'à ce que tu mouilles et dans tes yeux reviendra le printemps
 
ô mon amour
je n'ai rien appris
et toutes, je vous ai déçu
mais quand bien mème

nous avons tellement
rit

de la musique douce sur un piano rose, je savais aussi être cette caresse là
 
d'avoir cru que cela durerait toujours 
je suis coupable de trop d'innocence

ta
ta
ta ta ta la la

La prétention ultime du perdant

la pluie s'est mis à laver le monde avec force et j'étais là avec ma gueule de parfait coupable
et j'ai dit au chien on arrête la marche, maintenant on courre
et il était partant, au croisement, la voiture était à deux cent mètres à droite
on a prit à gauche

le but de la course était de garder les poumons brulants, très vite je me suis retrouvé plus trempé
que la culotte d'une religieuse qui reçoit son premier cierge XXL
j'étais bien et c'était cool, on courait dans les bois, il pleuvait à verse, le chien et moi
on aimait ça
on ne croise jamais un seul bobo mal élevé sur son vélo tout terrain quand il pleut.
 
fallait que je récupère,
la veille je m'étais torché comme au bon vieux temps avec un couple d'ami
l'avant veille j'avais fait ma deuxième dose de vaccin histoire de faire chier les complotistes
ces gens là auraient hurlé au complot si Madonna avait porté une culotte lors d'une fête en 1987
perso, j'ai déjà fait une pneumonie puis une tumeur miraculeusement bénigne au poumon, je sais
ce que c'est de manquer de souffle, d'entendre un type te dire je vous enlève un lobe ou deux
(et finalement, il avait sauvé tout ça, j'ai encore un bon cardio pour la baise, ce sont les femmes qui
manquent)
du coup
moi j'ai parié sur le vaccin plutôt que sur le virus et si penses différemment c'est ton droit
si tu veux me casser les couilles sur ce point, je préfèrerais que tu continues à baiser ta mère dans le cul
 
pendant la cuite de la veille, je disais  
- moi mon truc,
c'est vraiment l'intensité
dans le bonheur ou dans la douleur, j'ai toujours eu besoin que ce soit intense -
et je croyais mes propres mots pour une fois
le seul hic du plan c'est que la douleur est vraiment plus facile à trouver
 
en ce moment, j'ai besoin de la douleur
elle m'aide à me retrouver
je connais une femme qui voudrait me l'infliger
je connais une femme qui pourrait
mais j'y arrive tellement bien sans aucune aide
je pense aussi à mon âme sœur, la blonde de l'est avec ses yeux bleus comme le repos éternel
et tout ce qui n'a pas eu lieu
je pense
à toute la douceur qu'elle aurait pu m'infliger
et toutes ces chances que je n'ai pas saisies
il y a une photo d'elle et moi à Cannes, et quand je lui avais montré, j'avais dis qu'on était 
fait l'un pour l'autre sur cette photo, elle avait souri comme on sourit face à une vérité immuable
bordel qu'est-ce qu'on était beau sur cette putain de photo
mème moi
 
je voulais traverser le monde, marquer les âmes au fer rouge de mon rire dingue
que les chattes s'ouvrent, que les bouchent gémissent et crient
 
je ne m'en sorti nulle part
je ne m'en suis pas sorti dans le porno
je ne m'en suis pas sorti dans les usines
je ne m'en suis pas sorti dans la poésie
je ne m'en suis pas sorti avec les femmes
 
les femmes...
elles courent après une histoire quand on a besoin d'une personne
 
j'ai un pote qui dit, je suis bien seul
et quand il le dit, je réponds, putain moi aussi
mais moi je suis seul, pas lui, alors je pondère, pour aller au cinéma le dimanche soir
comme pour baiser, là c'est plus dur à supporter

je veux ta bouche sur ma queue, je veux tes yeux lubriques dans les miens pendant que tu me suces
désolé pour les féministes pures et dures, je dois penser comme ça  pour me croire encore vivant
pour lutter contre l'âge qui ruine mon corps
pour garder la flamme intacte au fond des prunelles
et surtout, j'aime les femmes qui aiment qu'on leur parle comme ça
et surtout trop de femmes rêvent qu'on leur parle comme ça
et surtout, à toutes celle là aussi, il faut du talent pour qu'elles vous laissent le droit 
de leur parler comme ça 
(mec, la victoire n'est pas de cracher en elle ou sur leur jolie gueule, la victoire c'est quand elle disent oui
je veux te laisser faire tout ça)
 
les miroirs ne révèlent jamais les âmes, les miroirs révèlent ce que le monde voit de vous
peu importe que je prétende que gagner n'est qu'une illusion destinée à nous aider à
tenir jusqu'à mort
il y a toutes les défaites du monde dans mon miroir

contre un mur je t'embrasse dans le cou et bordel, tu aimes ça, tes cheveux sont noirs
je ne sais plus si cette histoire est  vraiment arrivée où si ce n'est que le rêve du jour mais dans ce cas
nous sommes lundi, c'est un joli rêve pour un lundi 

j'ai oublié des prénoms et des visages, mais la douleur est toujours là, elle courre en moi
j'étais fou et parfois je gagnais mais personne ne me faisait vibrer
et ça n'avait rien à voir avec la personne dans mes bras tremblants
putain, j'étais juste transi de peur
transi de froid
j'étais juste déjà mort
et différent des autres puisque
je le savais
 
et je pose encore des mots dérisoires sur l'écran blanc pour garder intact l'illusion
mais je n'ai jamais échappé à mon destin, 
                             dieu a un plan pour moi et
                             je l'ai pris bien profond 
faut tenir la distance mec, moi je courre seul avec mon chien
 
et toi jolie fille, désir de vivre encore l'intensité, prétention ultime de perdant
je veux ta bouche sur ma queue, je veux tes yeux lubriques dans les miens pendant que tu me suces
que tes ongles peints griffent la peau de ma cuisse pendant que tu m'aspires avec envie 
et ce serait défier les pronostics, un excellent moyen de briser les miroirs





 
 
 

mercredi 23 juin 2021

L'amour is all we need

 Il y a un truc qu'il faut que tu saches dans la vie

ils essaieront toujours de te briser, et plus ils te trouveront fragile
plus ils se sentiront fort.
c'est la loi de la foule, l'esprit de meute. Ils rejettent la différence
 
 Ne deviens jamais comme eux
 
et ne sois pas seulement toi-même, sois fier d'être toi même
 
tu ne leur dois rien et ils ne sont rien
et s'ils ne sont rien, alors leur mots, leurs actes ne sont rien
ils n'ont pas de prise sur toi
tu n'es pas le problème, ILS sont le problème et ils ne sont que des masques sur des âmes boueuses
 
il m'a fallut des années pour comprendre ça
je suis devenu fou pour me protéger car tout le monde semblait craindre les fous
j'ai crée un personnage et quand ils s'en prenaient à lui, ils ne s'en prenaient pas à moi
ça a marché plus ou moins bien, j'ai continué à chercher d'autres solutions
 
bizarrement, 
quand mon père a accepté de m'inscrire à un sport de combat
beaucoup de choses ont changé.
 
C'est là que j'ai saisi une autre vérité
 
ils sont lâches
 
le nombre et l’hypocrisie sont leur force
la plupart n'auront jamais le courage de monter sur un ring de boxe
ni mème de prendre un coup
ils ne tapent que quand ils ne risquent rien en retour
 
n'écoute personne, crois en toi, va la ou tu veux aller

le chemin est long et douloureux, mais c'est le tien
ils ne sont que des embuches, des trous où il ne faut pas mettre le pied
ils ne te laisseront jamais en paix mais ils perdront le jour
où tu comprendras qu'ils n'ont que l'importance que tu leur donnes
 
peu importe qui ils sont, familles, faux frères, collègues de boulots, voisin
ils n'ont aucune importance
et ils s'étoufferont tous seuls quand ils comprendront que tu sais qu'ils n'en n'ont aucune
 
Bien sur, je mentirais si j'omettais de parler des amis
je veux dire les vrais amis, ceux qui sont là pour toi
et te poussent à déployer tes ailes et à t'envoler jusqu'au ciel
ils sont rares et il te faudra les trouver et ne pas te tromper
 
mais tu te tromperas, parfois, c'est comme ça qu'on apprend
 
les amis trahissent parfois 
mais pas tous
pas toujours
pas tout le temps
ça vaut le coup de prendre le risque

il faut savoir aussi qu'

il y aura toujours quelqu'un pour t'aimer
 
une seule personne fait la différence
 
et tu ne le sais peut-être pas encore, mais tu t'aimes
 
et si tu t'aimes,
d'autres t'aimeront
 
tu dois être la première personne à t'aimer,
c'est ainsi que tu deviendras invincible
tu mérites ton amour
tu mérites tout l'amour du monde
 
et quelque part, quelqu'un t'aime
 
peu importe que tu ne l'aies pas encore vu ou trouvé
tu n'es pas seul
tu ne le seras jamais
 
je t'aime


mardi 22 juin 2021

Le miroir de blanche neige

la lesbienne têtue avait 19 ans quand on est devenue vraiment pote, comme frère et sœur,
et moi 34
mais notre amitié a duré de nombreuses années 
et je ne sais pas vraiment expliquer pourquoi c'est terminé aujourd'hui
Sans doute que j'ai fini par ne plus être assez bien, il semblerait que ce soit un 
de mes traits dominants
 
ça peut paraitre bizarre, moi l'hétéro stupide à l'humour gras et la  gamine bouffeuse de touffe
 
mais faut dire ce qui est,
elle était plus mûre que moi l'éternel sale gosse et
surtout
je l'avais aidée deux ans plus tôt et elle voulait me rendre la pareille
 
j'étais suicidaire, complètement en morceaux et désemparé
incapable de lutter contre ce qui me rongeait et d'oublier cette fille qui avait envahi mes veines
mon cœur, ma tête et mon âme de damné
 
c'est comme ça que tout a démarré
 
et c'est elle qui m'a sauvé la vie.

les choses n'étaient pas simple pour elle
elle ne savait pas trop comment gérer son homosexualité au grand jour
et elle ne se trouvait pas belle
dans sa famille, on disait que la beauté était  sa sœur et elle, l'intelligente
autant dire que cette vision réductrice n'était pas là meilleure aide psychologique
qui soit pour aucune des deux, bien que leur mère sache et leur dise la vérité, les deux étaient
belles
ET
très intelligentes

Le premier soir qu'elle est venue me voir,
la lesbienne têtue m'a confié qu'elle
n'avait jamais foutu les pieds dans un endroit purement gay m'a-t-elle dit
alors qu'on buvait un verre quelque part.
 
Aussi sec je l'ai embarquée direction le bar homo d'un pote

on a bu un canon ou deux et ça lui a plu, on est revenu souvent.
 
Elle doutait vraiment de son physique, alors rapidement, cette fois là ou la suivante,
je lui ai fait bombé la poitrine
malgré ses petits seins et je l'ai envoyée pisser en utilisant ce que j'appelle la marche de la princesse,
c'est à dire en tordant du cul comme une pute pour allumer le dancefloor tout en gardant
un port altier 
(tête haute et regard rempli de flammes) 

Ce ne fut pas trop évident tant elle était timide, elle était plus du style à marcher 
en rasant les murs
ce qui n'était pas elle
 
(elle laissait le monde extérieur modeler sa personnalité et je savais
les effets dévastateurs que cela peut faire, j'avais moi aussi rasé les murs
 dans ce cas là, je préconise de faire ce que l'on veut
et d'envoyer chier ceux que ça dérange, les autres sont une chaine dont on doit s'affranchir 
au plus vite sous
peine, non pas de mourir esclave, mais pire, de vivre esclave)

j'ai du la menacer pour la convaincre de m’obéir
je ne me souviens plus de quoi, exactement, sans doute de la
laisser rentrer à pieds ou d'appeler mon ex pour lui déclamer mon amour ou de botter son cul
de lesbienne en
public, quoi qu'il en soit, elle l'a fait
 
et quand elle eut traversé le bar dans un sens pour pisser et dans l'autre pour revenir
ses yeux brillaient,
"mais, ça marche, elles m'ont toutes matée"
 
bien sur que ça marchait
elle était une bombe et ne le savait pas
 
Ce soir là je n'ai rien fait de spécial pour elle
 
je me suis contenté d'être le miroir de blanche-neige, 
en mieux 
puisque
je n'ai pas fait que lui dire ô combien elle était belle, je lui ai prouvé
et aussi qu'elle était libre, que le monde pouvait lui appartenir

j'avais connu une certaine forme d'exclusion quand j'étais gosse,
né pauvre dans une ville plutôt aisée et pas assez beau pour qu'on oublie ça
deux fois coupable
c'était facile de l'aider, j'ai juste dit ce que j'aurais aimé qu'on me dise
 
je n'écris pas ce truc pour me faire passer pour un type bien, je n'en suis pas un
je choisis avec qui être un peu moins pire
 
c'est tout. 
 
Concernant l'homosexualité, 
adolescent n'ayant décelé en moi aucune attirance pour les membres du même sexe
je m'étais interrogé sur ce que devait être mon attitude envers ceux qui étaient différents de moi
(j'avais de bonne bases sur comment appréhender la différence
catégorisé moche, on s'était bien payé ma gueule sur mes oreilles décollées et mes fringues d'occasion)

rapidement, j'en avais conclu simplement ce qui suit :
 
                            ça ne change strictement rien à ma vie que
                            deux mecs s'enculent à cet instant
                            pas plus que si deux filles se mangent le minou
 
je ne voyais donc aucune raison de les détester
 
fin de la réflexion

 et ça aussi ne fait pas de moi un type bien, juste un peu moins pire que certains

 
 


 

 
 

 

 


samedi 19 juin 2021

La victoire et le titre

Je ne sais rien d'elle et elle n'a jamais vu mon laid visage
mais elle décide d'enchanter ma journée et m'envoie une photo de son corps serti de dentelle

et elle dit qu'elle adore lire ma poésie
et que je dois bander

et je trouve ça chouette
ce désir de coller le feu au caleçon d'un cinglé comme moi
roi des perdants et petite pute facile de la poésie sale
étrange, mais chouette,
 
tout ça pour mes mots sur l'écran

pafois je me demande pourquoi j'ai pu écrire trop tard
 
pourquoi il m'a fallut être si brisé
 
sombrer dans l'alcoolisme et le fuir 
rater consciencieusement ma vie
professionnelle et ma vie sentimentale, survivre à 5 tentatives
de suicides pour un regard mème pas vert, perdre mes amitiés
mes amours, finir par faire comme si tout ça n'avait pas d'importance
me faire mettre en morceau par des gens qui comptaient sur moi
et n'avoir rien retenu de tout ça, 
répéter les mêmes erreurs et me vautrer dans l'autodestruction lente

pour finalement
réussir, parfois, à poser une phrase, qui puisse toucher un cœur
ou rendre une petite culotte humide

et je regarde sa photo, culotte et soutien gorge noirs, et je bande pour ce corps là
je voudrais glisser ma main dans cette petite culotte noire
et je ne sais si je dois envoyer une photo, de mon visage cassé ou de ma queue
ou juste me taire pour ne pas souiller son désir
 
et je songe
que pas un éditeur ne pariera sur moi
 
ils aiment tellement les trucs... littéraires... c'est à dire chiant comme la vie sexuelle
de ta belle mère retraitée,
 
je ne dis pas que c'est mauvais, au contraire
c'est surement mieux écrit que tout ce que je ne pourrais jamais pondre, 
mais la plupart
des trucs publiés semblent être écrit par des gens qui aiment s'écouter penser
 
mais n'ont jamais vécu assez pour avoir regardé la mort dans les yeux,
 
je ne parle pas de leur idée romantique de la disparition sur l'autel d'une souffrance
qui n'a jamais rien eu à voir avec l'idée de la survie,  mais de
 
la vraie mort
 
celle ou la douleur est telle que tu crois recevoir une lame rouillée dans les tripes de la main
du Diable et qu'il s'amuse à la tourner encore et encore jusqu'à ce que tu implores la fin pendant que Dieu
t'encule en fumant un joint histoire de sublimer son plaisir à le faire
et que la Dame Faucheuse plante ses yeux rouge dans les tiens en arborant le sourire mauvais
de celle qui se repait de ta peur
 
et tu vois
 
ça ne me fait ni chaud ni froid, que ces gens là aient une idée si haute de la littérature et de ce 
que les gens aiment lire, qu'il n'aient aucune paire de couilles digne de ce nom pour
publier quelqu'un(e)s des maudits que je lis sur le net, ceux qui racontent les ambiances
nauséabondes des chiottes de l'humanité, là où ils ne vivent pas mais meurent, à petit feu

et
ça ne me fait ni chaud ni froid de ne pas avoir mon nom sur une couverture dans une librairie

tous mes rêves se sont écroulés il y a longtemps
je n'ai plus de destin
et je sais depuis plus d'une décennie que je n'en aurai jamais
je me suis baisé moi-mème, à coup d'illusions vaines et de faux fuyants 
 
tout ce qu'il pourrait m'arriver de bien, la gloire, ton joli cul dans mon pieu, le gros lot à la loterie national
des cheveux qui repoussent, un ventre qui fond et mes érections qui retrouvent la fierté de mes 20 ans,
tout ça arriverait
trop tard
je ne serais jamais sauvé, j'étais le seul à pouvoir le faire, mais il m'a toujours manqué le petit truc
en plus
nécessaire

mais
 
quand une beauté comme elle m'envoie son corps en sous vêtements
ou nu
 
je sais que tout ça valait le coup

parce qu'elle mouille pour mes mots et mon âme
 
et cela repousse au loin ma laideur et l'absence de bouche sur ma belle queue 
c'est un bras d'honneur au running gag qu'est mon quotidien solitaire

ces femmes trop belles qui me lisent et m'envoient leur petites culottes en dentelles
leur cul magnifique, leurs seins et ces jolies chattes qu'elle voudrait que je lèche

ma folie ne les effraie pas, au contraire, elle les excite
et je frime avec l'arrogance du sale type qui remporte le tapis malgré les pronostics contraires
et ça leur plait

et je sais alors que j'avais raison et que je suis justifié dans le moindre instant de mon existence
car chacun d'entre eux m'a amené là, à écrire mes multiples déchéances
 
et finalement, à l'arrivée ce sont elles, ces beautés brûlantes qui me donnent 
 
la victoire et le titre
de champion
 
et tous les enfants de putain croisés sur ma route peuvent crever
 
à l'arrivée
je gagne

et c est comme jouir sur le visage d'une sainte vierge


lundi 7 juin 2021

La genèse

Trop de gens confondent souffrance et passion, 
alors elle était de nouveau avec son ex
 
"ça s'est passé comme tu avais dit,  je l'ai revu puis je suis remis avec
 
au début, il était gentil comme il n'avais jamais été
 
puis au bout d'un mois, il est redevenu méchant comme avant,
 
je lui ai dit tout ce que as fait de bien pour moi quand on était ensemble et
 
il a répondu qu'il me le ferait payer"
 
je l'ai écoutée me raconter ça
et
le soir on a baisé
doucement

au matin elle est partie et
je n'avais déjà plus d'illusions
 
ses yeux démentaient ses lèvres sur ma bouche

elle 
est
 
retourné 
 
la fois de trop n'est jamais la dernière
 
Je ne crois pas avoir éprouvé le moindre désir d'être un type bien
depuis ce
jour
 
pas plus que je me souviens avoir commis un acte en ce sens

mais quelques années plus tard,
je me rappelle m'être tenu debout devant elle et lui dire que ça marchait mieux depuis
que j 'étais redevenu un salaud

elle a souri

elle le savait mieux que quiconque
 
que ça marche mieux
 


mardi 1 juin 2021

Gentleman cabrioleur

longtemps je suis resté persuadé que seuls les chiens auraient le courage de m'aimer
et aujourd'hui, à 50 ans passés, 
avec des convictions religieuses au point mort, (l'humain me fait croire au diable, le chien à dieu)
un optimisme pour le futur au niveau du zéro absolu
persuadé qu'un des problèmes majeur de ce monde est que le moindre enfant de pute
est persuadé d'avoir une âme et que (mème si cela était vrai), cela lui confère un droit divin
de vie et de mort
sur le reste de la planète
 
et après avoir consciencieusement raté ma vie professionnelle et avoir fait preuve
d'une égale constance de l'échec en ce qui concerne ma vie sentimentale,
pris dans mes névroses et mes dépressions chroniques mais toujours partant
pour la moindre folie, les virées entre potes et les trucs sexuels déviants avec des filles
qui ne parlent surtout pas d'amour,
il arrive qu'en plein milieu d'une nuit, je peine à conclure une de mes quotidienne branlettes, le désir 
émoussé
par toutes les rebuffades de ma vie et des femmes toujours trop belles pour ma sale gueule
de fou cassé en mille morceaux

alors, je plonge en arrière, dans des souvenirs de cul dingues et brûlants

et bien sur
 
c'est souvent la perfection de ton visage qui émerge, 
ta petite gueule de salope magnifique auréolée de
ta délicieuse bouche de suceuse un brin perverse, 
toi, amoureuse des insultes
ton gout prononcé pour les claques qui rougissent bien le cul,  presque toujours prête à baiser,
surtout la semaine d'avant et celle d'après tes règles, période bénie ou ton entrejambe
devenait un volcan d'où s'écoulait une abondante lave au gout merveilleux, fontaine tiède ou j'étanchais ma soif lubrique de toi
 
toi, presque toujours prête à te faire lécher
les cuisses écartées jusqu'au moment où il te devenait nécessaire de serrer ma tête entre
tes jambes toujours parfaitement épilées afin d'accompagner ton décollage quand le flash blanc
te prenait et t'anesthésiait, te laissait dans un état second où il te restait juste assez de force
pour murmurer un suppliant "prends-moi"

je repense à toi et sans que je choisisse, reviennent certains moments, 
comme la fois ou j'ai glissé quatre doigts dans ta chatte
et quatre autre dans ton cul et que j'ai défoncé fort et vite tout ça et que tu as dit, merde, tu m'as fait quoi,
c'est pas possible !!!
tout ça parce que pas plus que ses prédécesseurs, ton ex n'avait jamais réussi à t'enculer car cette pauvre merde
manipulatrice n'avait jamais compris comment préparer un cul tout comme il ignorait comment
prendre soin de ton cœur

et aussi, quand on a baisé dans la neige, où en roulant en voiture
quand tu m'as sucé rapidement au restaurant, quand dans le sud du pays,  tous les deux
à poil sur la terrasse en plein jour, toi penchée
sur la moto qui se trouvait là à gémir que j'étais fou pendant que je te défonçais,
quand je t'ai regardée te caresser pour moi dans une baignoire
ou toi à genoux en train de lécher mes couilles avec avidité... 
 
choix multiples des étreintes affolantes du
gentleman cabrioleur et de sa consentante victime

tellement d'images chaudes
qui me restent imprimé dans mon cerveau malade de dépravé frustré

peu importe ce qui revient de ce temps révolu,
 
le miracle s'accomplit, ça me reprend, ce désir violent que j'avais pour ton corps
et le plaisir que tu prenais en me laissant l'assouvir, tes yeux remplis de flammes
que je te traite de pute ou que je te dise des mots qui exprimait l'intensité de mon amour
pour toi 
 
et alors je jouis facilement, crachant le souffre et le foutre comme si ta bouche était là
pour avaler tout ça et que tu grimaces comme toujours à cause du goût dégueulasse de ma semence
 
et lorsque je rouvre les yeux, je reste à chaque fois pantois
à me demander comment et pourquoi, presque vingt ans après 
je bande toujours autant pour toi et ta petite chatte
alors mème que pour rien au monde, je ne voudrais t'approcher à nouveau
tellement j'ai cassé en moi tout ce qui serait susceptible de me laisser
aimer à nouveau qui que ce soit

mais, si je n'ai aucune réponse pour ce désir là, sinon peut-être que tu étais la meilleure baiseuse
que j'ai jamais connu, celle dont le corps et les fantasmes étaient moulés pour mon corps et mes
fantasmes
la question ne me taraude jamais longtemps
et tous les autres souvenirs, tout ce qui était bien, les rires et la complicité, les caresses et la douceur

tout ça est oublié depuis longtemps et les souvenirs qui remontent,
comme ceux qui ne remontent pas

tout ça finit au fond de la poubelle en compagnie d'un mouchoir en papier blanc
imbibé de mon sperme gluant