mardi 28 avril 2020

Pour que brûle le vert de tes yeux

Elle vient râler que je n'écris plus assez,

je ne bois plus, je ne sors plus, je ne baise plus et les groupies, merveilleuses et magnifiques
demoiselles que ma laideur n'effraie pas, ne viennent plus
se mettre nue pour moi devant leur caméra, leurs corps s'enflamment pour d'autres, alors
je manque d'histoire pour encrer la feuille blanche

tes doigts c'est tes couilles, alors écrit parce que des gars comme toi
ça se trouve pas entre l'intelligence et le visceral, ta plume est intelligente et profondément
excitante m'écrit-elle,

ca faisait longtemps que je n'avais pas discuté avec la fille aux yeux verts comme ceux d'un félin
et elle est là, avec son petit nez et les dits yeux verts comme ceux d'un félin
et elle envoie une photo de ses cuisses nues sur un fauteuil et je dis
je veux lécher ta chatte, je veux être entre tes cuisses
et elle ne montre rien de plus,
ni ses lèvres, ni son visage
et je reste sur ma faim dévorante, elle adore me frustrer autant que se protéger
elle dit qu'elle aimerait qu'on la fouette et aussi qu'on la gifle
j'aime son attrait pour la douleur, femme libre qui offre ses perversions à celui qui sait la comprendre
mais je ne comprends pas tout, ne soyons pas dupe
et je place négligemment ma ceinture en cuir dans la conversation
elle dit que je suis dingue, que je suis un danger
je suis si laid je réponds, mais j'ai une belle queue
je ne risque rien à prétendre, elle ne voudra pas de photos
elle croit que je suis quelqu'un de bien, mais le quelqu'un de bien
perd toujours dans ce monde et elle ne sait rien de ce que je noie
dans l'intimité obscure des mes obsessions
Je suis le garçon qui danse sous un ciel de velours pourpre
ceci est ma ville, ici sont mes rues
et dans ma tête naissent et meurent tant de mondes malsains
et parfois je souille les draps de catins délicieuses
quand je me tue, je connais de sublimes orgies
ceci est ma ville, ici sont mes rues et tout est sale qu'il pleuve ou que le soleil s'épanouisse
un jour je te lécherai contre un mur
un jour ta voix de femelle en chaleur gémira mon nom
il y a du feu dans mes doigts et tu n'imagines pas à quel point tu pourrais te révéler belle dans
les désordres de mon regard

le gout de ta chatte beauté
le gout de ta chatte,
il faudra bien que tu me le fasses connaitre
et je te fouetterai
bien sur que je le ferai

et
je t'imagine penser à moi quand tu te caresses loin des regards
et
je te veux trempée pour moi quand tu t'endors
que tes paupières closes dissimulent des yeux enflammés de désir
et
tu peux te cacher tant que tu veux, tu sais déjà que tu viendras
et
ma langue
est
une
brûlure
patiente



samedi 25 avril 2020

quand tu venais avec tes longs cheveux

Il y avait dans tes yeux des océans sombres où nul n'avait jamais navigué

et il me suffisait
de lécher ta chatte
pour que s'estompent les secrètes tempêtes
qui ravageaient
ton âme

Epiphanie tardive

et je croyais protéger une petite étincelle en moi
et j'ai collé dessus, folie furieuse, alcoolisme et dingueries diverses
et j'en devenais effrayant dans les yeux de celles que je désirais
et je leur en voulais de ne pas voir ce qu'il y avait derrière mes cris d'homme ivre
mes blagues salaces d'alcoolo de comptoir, le désir sale dans mes yeux délavés
et je ne voyais pas ce qu'elles voyaient,
ce que je refusais de voir
la vérité vraie :

j'étais trop abimé et ce que je nommais pureté n'était qu'une illusion




samedi 18 avril 2020

Baratin de poète fou à lier

Pas souvent mais régulièrement
elles viennent le jour et la nuit pour me parler
elles disent que mes mots sont effrayants et excitants en mème temps

elles ne connaissent pas mon visage, mon gros ventre, mes cheveux disparus
mon oeil plus petit que l'autre mais elles ont envie de moi
et de savoir avant,

savoir si je suis aussi dingue, aussi malsain, aussi lumineux qu'elles le croient
quand elles lisent ma folie
les nuits sombres du passé et mes pas de danse de salaud affirmé

elles me parlent de leurs vies, de leurs désirs, des hommes qui les ont aimés
et trop souvent déçus
mais pas toujours

elles disent qu'elles aiment les gueules cassés et les âmes blessées
et je leur raconte mon cœur  qui est farouche car il est effrayé, mon corps  qui est une femme facile
parce que les femmes faciles sont libres

elles disent, mots crus et caresses dans tes textes, ombre et lumières, le pire et le meilleur en toi
je dis, il faut toujours mordre pendant l'amour et créer est une forme de libération sexuelle
mais c'est juste pour faire une belle phrase, baratin de poète fou à lier qui pleure pour l'ivresse

Elles viennent et veulent des photos de mon visage sale ou de ma queue droite
et elles aiment les deux, si laid, j'en deviens si beau
imperfections  et cicatrices embellissent carcasses et sordides déviations

Elles ne sont pas dans mes rues, elles ne sont pas dans mon lit
elles n'envisagent pas mes caleçons tachés de merde en fin de journée
mes ronflements quand l'animal s'endort le soir

elles sont parfois seules dans d'autres bras comme je suis seul face aux soleils
elles sont chaudes et j'ai moins froid, elles sont belles et je suis éparpillé à leur pieds
et je dis montre-toi nue et parfois un cliché offert réveille mes ardeurs

je parle de griffer la peau et la morsure du fouet ne les effraie pas
elles sont les femmes que vous n'avez pas su aimer, celles que vous avez regardé sans jamais les voir
parfois brisées pour mieux les contrôler, mais pas toujours

j'écris les cris, je crie l'écrit, baratin de poète fou à lier,
je tombe le masque pour les peaux de satins d'indécentes stripteaseuses
et peut-être qu'une infime partie de moi, cesse de saigner




mercredi 15 avril 2020

la nuit nos ciels ne prétendent plus à l'immortalité

Ce matin, je me suis réveillé et j'ai pensé à la fille aux yeux noirs
pour elle aussi, je n'ai jamais été celui qui...

Elle avait explosé dans mes yeux et sa bouche avait une forme parfaite que
je rêvais de recouvrir de mes lèvres et
c'était étrange, je décelais des émois dans son regard mais c'est la peur qui a gagné
et peut-être que je me montais la tête, je la voulais tellement mais
maintenant je m'en fous, comme je me fous de vos morts
et de vos chagrins car ils ne m'appartiennent pas

j'ai mes propres peurs et mes propres honte qui me rattrapent à la nuit tombé
(la nuit nos ciels ne prétendent plus à l'immortalité)

et de toute façon j'ai fini par comprendre que je n'étais pas fait pour ce monde
et que ce monde rechignait à m'intégrer
et les femmes choisiront toujours un homme plus adapté
que je ne le suis et ceci peu importe leurs cicatrices et leurs cassures

elles ont ce besoin d'être rassurées et elles se raccrochent aux mots qui sont des mensonges et à la
normalité qu'imposent
nos sociétés  aux apparences si propres et policées et
elles ont un talent pour étouffer tout ce qui bouge à l'intérieur de leurs corps
les cris, la rebellion et le désir de vivre, tout ce qui appelle à la liberté et
elles s'inventent des histoires dont
elles tombent amoureuses pour oublier le masque que portent ceux qu'elles épousent

et moi mon masque n'est que folie, obsession pour le cul et alcoolisme latent

qui voudrait de cela ?
Qui pourrait s'assoir le dimanche à un repas de famille et dire, mon mec est dingue,
il rêve de me claquer le cul en me traitant de pute et aussi de me regarder lécher
une autre femme pendant qu'il boirait de la vodka mais je crois bien que je l'aime ?

personne ne pourrait, l'ambiance familiale perdrait de sa saveur habituelle

et peu importe que j'ai parfois et gratuitement réparé des coeurs, redonné confiance à des femmes cassées qui avaient oublié à quel point elles étaient belles et merveilleuses
tout comme j'en ai détruit d'autres par jeu et sans remords comme un immonde salaud, parce que les
bonnes actions
sont des forfaits qui ne demeurent jamais impunies dans ce monde
et que les mauvaises sont des médailles de gloire qu'il convient d'arborer
comme ces soldats qui ramènent les oreilles de ceux qu'ils ont tué au front

et de toutes ces femmes, une chose est à peu près sur, c'est que, heureuses où malheureuses à
en crever les yeux d'un saint,
pas une d'elle
ne va s'endormir ce soir
et penser à moi

moi,
...

à fleur de peau, je flirte avec la claustrophobie, je parle à des "moi" qui me sont étrangers
pour meubler mes silences et lorsque vient le moment de simuler
je tens le bras, si la main ne tremble pas, je prétend que je reste déterminé

et merde me dis-je, peu importe que je sois le problème,
il faut que je continue à m'inventer un Dieu pour le rendre responsable
de tous mes maux