mardi 30 mai 2017

Le clown ne souhaite pas marcher sur la corde raide

J’tourne en rond
Et la chanson want des cure
Tourne en boucle
Moi aussi
J’en ai toujours voulu plus
Mais je sens bien que l’heure
Est venu
De tirer ma révérence
Plus de 1000 poèmes
Sur un stupide chagrin d’amour
Et sur l’alcoolisme récurrent
Qui résulte somme toute d’une impossibilité
De ressembler à la norme
J’ai passé ma vie à mordre
Le vent
En croyant que je respirais plus fort
Et c’est comme si je n’avais plus rien à
Dire
Plus rien à faire
Plus besoin de polluer
Ma poésie est un attentat
à la pudeur, ca ne fait pas un paragraphe
aux cœurs des fées d’hiver
Je t’ai parlé de mes chutes
Et de ma façon de marcher
En crabe
Mais je ne veux pas que tu me voies
Tomber
Il faut que je lâche le clavier
Et que je trouve un truc pour m’en sortir
Quelque chose d’autre qu’une balle dans la tête
            Ou un 3/8 en usine
J’ai déjà donné pour les suicides et l’esclavage
Je voulais mourir d’avoir trop vécu
Je ne pensais pas que je deviendrai vieux
Mais j’espérais devenir mieux
Et par là, je veux dire meilleur
J’ai foiré sur toutes les lignes de démarcation
Je n’ai jamais pu monter de catégorie et
Je boxe les pages blanches avec un évident
Manque de technique, d’accord, il est utile d’apprendre à encaisser
Mais je cherche encore la parade
            s’il est évident que le clown connaît la nécessité
                                    Du maquillage
Il est toujours un peu tremblant lorsqu’il s’aventure sur la corde
                                                                                              raide

lundi 29 mai 2017

Une histoire de lesbienne canon

Pendant des années, ma meilleure pote
Etait une lesbienne canon, de 15 ans de moins que moi
avec
des yeux marrons verts.
J’étais pour elle comme
une sorte de grand frère un peu dingue
            celui qui la laissait ramener
la voiture avant qu’elle n’ait obtenu son permis
de conduire, qui lui apprenait à mettre de vraies fessées
Sur le joli cul mis à nu dans la rue
D’une beauté d’un mètre 77
Et elle me tenait debout quand je marchais
Bancal
C’est à dire tous les jours. Ma tueuse avait éclaté
Mon cœur de pierre précieuse en un million de morceaux
Minuscules
Et je pensais plus à me foutre en l’air qu’à m’y envoyer
Et la lesbienne canon prenait du temps pour recoller tout ça
me tenant la tête hors du fleuve de vodka que
je m’injectais sans coup férir du cœur au foie
avec la ferme intention de noyer tout le bon en moi
                        (la noirceur m’effrayait moins que la lumière
                        du paradis étais né l’enfer
je voulais brûler et m’en évader
en cendres)
et puis j’ai foutu mon chagrin au milieu
Des bagages dans le coffre de ma voiture rouge
Pour tracer vers la mer bleue
Et notre amitié a bien roulé un long long moment
elle me tenait chaud, je la voyais
Comme l’étincelle dans ma nuit
Mais ça aussi a fini par se terminer
Et ça c’est fait si doucement que
Je ne sais même pas pourquoi
Mais c’est sans doute ma faute
J’ai l’art et la manière de tout foutre en l’air
Et parfois, pour en rajouter, les autres
attendent trop de moi,
Or, je crois bien pouvoir être tout
Sauf
La perfection
Et ça fait un truc de plus qui rend
Difficile la confiance
Et ce n’est plus facile d’être droit
De ne pas coucher avec la femme de mon pote
De ne pas mentir sur l’oreiller
et je ne sais pas ce qui me pousse à ouvrir les yeux
            chaque matin pour renfiler
le collier de l’esclavage, tout à une fin
et cela m’use,
je ne connais plus de jour où je me sente
                        proche du soleil
mais il arrive encore que je danse sous l’orage
            et je dois alors prétendre que peu m’importe que mes cavalières
                        ait toutes pris la fuite car
les absences ne doivent être que des vides à combler

les larmes sont pour les fous qui croient avoir le temps de les regarder
                                                                                                sécher

vendredi 19 mai 2017

Il y a peu c’était ton anniversaire

Hey m’man
Je sais bien qu’t’es toujours morte
Et que rien ne t’ramènera
Il me manque le pouvoir
D’un Dieu pour ça
Mais tu sais souvent
Je te parle encore
Et je te dis
Que j’t’aime
Que tu nous manques
Que ton mari
Tiens le coup
Malgré ton absence
Et tes enfants
Aussi
On fait en sorte
Et j’espère
Que tu peux voler
Jusqu’aux étoiles
Là où t’es
Et aussi
Que le vent
T’apporte
Mes sourires
Et mes joies
Et tout mon amour
La vie est une vraie merde
J’espère que la mort
                                    C’est mieux

jeudi 18 mai 2017

Me dis-je épisode 1 (sur l’alcool, ses méfaits et la médisance humaine)

- Ce type, je ne le connais pas
Et je ne sais même pas pourquoi il me déteste, il
a raconté que j’étais PD
Et que je m’étais fait sucer
à l’arrière de son taxi. Moi
qui n’ai même pas la chance
d’être bi.

(il y a des gens qui me haïssent gratuitement)

- Remarque tu t’es bien fait
Sucer à l’arrière de ma twingo
Déclare malicieusement la fille
Avec qui je discute

- Hein ?

- Si si souviens-toi, un matin
En rentrant de boite
avec
Deux copines
A toi, on allait à ce bar
PMU prendre un petit déjeuner
à l’alcool et tu étais tellement dingue
Et soul
Que tu as terrorisé
la serveuse.

- ah oui, merde, ça je m’en souviens, un peu. La pauvre !
(Bourré je suis encore plus lourd qu’à jeun)

Concernant une éventuelle fellation,
d’en parler,
Quelques images me reviennent
Mais il faut que je vérifie.
Mon cerveau fou pourrait
Affabuler. Un autre jour, j’aborde
Le sujet avec
la damoiselle concernée.

- Dis, cette fois là, tu te souviens de m’avoir
plus ou moins sucé
Sur la banquette arrière de la twingo ?
- Vincent, je voudrais oublier ça…

Au moins, c’est toujours ça de pris sur la mort
                                                  me dis-je

mercredi 17 mai 2017

Lancinant refrain

Les orages me noient et
Quand la pluie cesse
Les flammes prennent leur essor
            Et me calcinent

Lancinant refrain
Pour souligner mon brûlant
Désir de sortir de sa voiture
Manu miltari
Chaque type
Qui oublie son clignotant

Afin de le découper
En saignant morceaux
à la tronçonneuse
sur le goudron

bon…

J’aime aussi lécher
Les chattes
Au gout bien propre
Et si parfois, tuer me suffirait
Le plus souvent
c’est moi que je veux étrangler

Il m’arrive d’en conclure
que
Je souffre d’une certaine
Incapacité à
respirer en rythme
Avec ce monde

samedi 13 mai 2017

Les ex de mes potes

                       Les ex de mes potes
Faut dire ce qui est, une fois
Passé le minimum légal qui suit la rupture
Il arrive que
Les ex de mes potes semblent avoir
Un truc sur moi
                                                (Celle aux yeux bleus se colle contre moi dans la rue
Un soir d’hiver et me demande « qu’est qu’on fait ?»)

Sans que je ne sache
à quoi c’est du !
Une culotte soudain humide
La curiosité d’approcher le type
Qui bosse dans le porno, tout ça
Reste une équation à plusieurs inconnues
Pour moi, l’alcoolique
Dingue,

(Celle aux yeux verts me
laisse lui lécher les seins au petit matin
Contre une porte dans la rue mais voudrait qu’on couche
Ensemble à jeun, pour être sur qu’on voulait bien le faire)

c’est comme si soudain je n’étais plus laid
Et fou, et me voilà couvert d’un manteau
De lumière, appétissant comme un sabayon
                                    Aux fraises

(Celle aux yeux noirs me dit, « je veux un truc sérieux,
Pas juste un soir »)

Et bien sur tout ça me pose une question de morale
Et parfois mes potes savent, d’autres fois non
Il est arrivé aussi que je refuse
Mais je vieillis, et les ombres bouffent
Les étincelles d’honnêteté et tout ce qui pourrait
Briller en moi, je sais bien que je suis censé
Avoir une conscience, mais quand tu ne baises
Plus autant que tu voudrais, ta volonté
Est la lame émoussée d’un sabre oublié
Au fond de l’eau

(Celle aux yeux dorés me dit, « pourquoi je n’aime que
les barges
Comme toi »)

la vie est une saloperie. Les amours ne sont jamais simples
et ne sont que l‘écheveau où se déroulent les
opportunités de mélanger
des fluides corporels, personne n’aime vraiment
personne. Ou pas longtemps et jamais toujours
L’amour c’est de la baise avec ce petit quelque chose
En plus qu’on nomme 
les illusions
                       

(Celle de ce soir me met le feu en une phrase
                                                «  Il n'y a qu'un seul moyen pour savoir si la légende est
vrai , faut goûter !»,  merde elle a bien dit légende ???)

et

si je ne crois en rien, alors
peu importe que mes ailes soient brisées
je reste un démon,
et voilà comment je trahis

dimanche 7 mai 2017

De la lucidité à 3h19 (je ferais mieux de rouler à fond jusqu’à la mer en écoutant en boucle sick love des red hot)

             
-       je ne sais pas pourquoi, mais je t’ai toujours vu
comme quelqu’un qui finirait pas se suicider déclare le plus
sérieusement du monde la blonde avec ses yeux bleus et l’enfant
dans son ventre

et je ne lui envie pas son optimisme quand à mon avenir
mais je lui raconte, mes 5 tentatives d’auto-élimination
(c’était stupide aujourd’hui je le sais,
mais quand on prend cette décision, c’est la douleur
qui dicte nos actes, pas la raison !
et c’est la douleur
qu’on veut tuer, jamais soi)

et pour conclure ces histoires de cachets et de mauvaise
mort (il existerait des bonnes morts ?)
            flamboyant looser
c’est en toute logique que j’affirme
qu’en terme de suicide aussi, je cultive les échecs

(tout ca me semble si loin
tout ça pour un joli cul et aujourd’hui, je
ne me demande même plus qui baise
            ce joli cul)

et ce soir, je me dis que je n’ai plus la même
folie qu’à l’époque où cette blonde
et moi
on écumait les comptoirs
jusqu’au petit matin
les mecs étaient comme des dingues sur elle
et les serveuses me souriaient mais les années
ont passés et

j’ai pris du bide, perdu des cheveux
et quand je vais courir avec mon chien
je pisse du sang et mes rotules crient pitié
depuis qu’on m’a ôté la vésicule,
je chie plus mou qu’avant
la doctoresse trouve ça normal
moi je préfére le traumatisme crânien
de mes 14 ans
et le coma éthylique seulement voilà
j’ai remplacé la vodka par de la bière
et de l’alcool à la menthe et pire que tout
                        j’rentre avant l’aube

ça y est, je suis au bout du rouleau
j’ai plus rien à dire, plus rien à écrire
la page blanche m’effraie
j’songe à raccrocher le stylo et

je ne me jette plus au pied de la jeune fille
inconnue qui passe dans la rue et

pas une gonzesse pour m’avaler le cœur
et me sucer la bite
avant de me lacérer le dos pendant mon sommeil
            avec un opinel
suite au sexto malvenu d’une maitresse ! Maintenant
je ne trompe plus que l’attente
et encore pas tous les soirs

Comme si je m’habituais à être du mauvais
Côté de la ligne,
ça fait des années que je n’ai pas franchi
une frontière et

je ne mens plus aux gens dans le vain espoir qu’on m’aime

            dans le miroir et sur les photos de vacances
            il n’y a plus que moi et mon cerveau bouilli
            dans l’acide de mes névroses

j’ai beau envisager chaque réveil comme le préambule
à un round de plus, savoir qu’il faut tenir debout sur le ring
            quoi qu’il en coute
            on dirait bien que c’est joué et que tout va
            se finir comme c’était mal écrit
            pas la peine de tergiverser
            je suis baisé et
            je pue déjà la mort

Lettre à la presque doctoresse

Et ce soir, je faisais un extra
Dans un restaurant où on peut
Bosser bourré                                     
Et te voilà, avec tes yeux noirs
Et ta douceur et tes rires,
Ta manière de toujours poser
Des questions et caresser
Les mains quand tu parles
Et moi je suis trop vieux
Pour toutes ces idées qui naissent
Quand tu me regardes et je devrais
Me souvenir que le gars à l’autre bout
De la table c’est le tien mais je crois
Bien que je donnerais tout les paradis
Et les nuits d’enfer qui me restent d’ici là
Pour un bout de chemin entre tes bras
Et tu me demandes
Si j’ai des enfants ?
Si je pourrais en faire si je rencontrais quelqu’un ?
Quel sport je fais ?
Si je fume ?
C’est quoi le vin du mois ?
Et je bois tes questions cul sec
Et tu me dis que tu as une maladie
Rare, un truc qui a failli t’emporter
Un machin que connait bien le Dr House
Mais j’ai pas une tête à regarder
Docteur house et tu me dis
« ça fait deux ans que je suis en rémission
de ça, je n’ai gardé que le meilleur »
et tu es juste un morceau de ciel
tombé sur terre, une météorite venu de l’eden
quelque chose de doux, de la barbe à papa
sur une plage en plein été, du bleu dans une chambre
d’hôpital et je dis
« pourquoi c’est toujours sur les plus belles
et les plus gentilles, jamais sur les enculés
que ça tombe, mais non, faut que ce soit sur
une fille aussi magnifique que toi. Si au moins
ça n’arrivait qu’aux moches, je dirais rien »
et tu ris et ton rire est une récompense
une médaille pour un soldat,
et je te regarde et mes cicatrices
et ma douleur sont inutiles
et je me laisse aller à croire que je pourrais
te confier
            la pluie et le froid, toutes les fois
ou j’ai baissé ma garde, offert mon flanc
à la lance et mes lâchetés aussi,
puis je secoue la tête, on ne séduit jamais personne
                        avec des larmes
et je suis trop vieux pour toutes ces idées
qui affleurent à la surface de ma folie
et puis l’amour et ces conneries, j’ai
payé le prix
            dans le temps
payé le prix et c’était une connerie
mais putain, qu’est ce que t’es belle
et quand je te vois
y a de l’électricité qui courre le long
de mes doigts et tout ça me remue le cœur
sans doute que près d’une fille comme toi
je pourrais cesser d’avoir peur, trouver
un peu de chaleur et
je pourrais t’aimer un milliard d’éternités
je pourrais te lécher de haut en bas
je te regarde et je sais aussi que tu pourrais me tuer
et ca vaudrait mieux que toutes les maladies
de cette planète,
tu sais moi je suis né comme un perdant
il n’y pas de miracles pour les types comme moi
            pas de miracles, sinon peut-être
            les filles comme toi