mercredi 27 mars 2019

Branlette matinale

Matin d'angoisse sale
peur de l'avenir
déni du manque de talent
j'ai le cœur pris dans un terrible étau ce matin

je mate une vidéo de Léa qui s'enfonce un gode rose comme son string devant sa cam
ça fait longtemps que Léa ne s'exhibe plus
Je me demande ce qu'elle est devenue
peut-être qu'elle est mariée
peut-être qu'elle a fait un enfant et qu'elle lui chante des berceuses le soir
au lieu d'allumer sa cam pour nous rendre fous de son cul et de ses cris

Quand elle s'exhibait pour des tokens
Léa était drôle et têtue, en plus d'être sacrement belle
et excitante
Léa était une sacrée cameuse
la meilleure avec Vic
j'ai jamais pu trancher, su laquelle je voulais épouser
juste parce que j'aimais bien leurs rires et leur truc à chacune dans les yeux
et cette indécision était salvatrice, en cas de choix avéré
la phase suivante aurait été la confrontation avec
la vérité crue qui affirme que tu es rarement le fantasme de ton fantasme

Hier, une ex magnifique, seins énormes, peau basanée, lèvres de tueuses
m'a dit que j'étais un romantique et
j'ai un peu paniqué, à cette idée,
                            mais elle a aussi dit qu'elle était fidèle,
jamais deux mecs à la fois et c'est vrai qu'elle n'avait pas de mecs
quand je l'ai rencontré, juste un mari, et oui, ce n'est pas pareil
un mari, ça se quitte, ça se trompe, ça s'oublie, c'est fait pour ça et être père
et j'avoue
elle disait que tout est fini avec lui, que l'entendre et le voir la révulsait

de toute façon, en mec qui sait parler aux femmes, je n'ai pas relevé
on ne ressort jamais avec une ex qu'on contredit
n'oublie jamais ça mec

- j'ai un pote qui est passé dans le magasin où tu bosses, je dis
il m'a décrit une fille trop bonne, et c'était toi
- tu lui as pas dit que c'était la tienne depuis dix ans maintenant ?

Elle répond ça et je ne saute ni sur elle ni sur l'occasion,
timidité de merde
solitude de merde
qui empêchent et font oublier tout ce qu'il faut faire
je pourrais me remettre à boire, juste pour l'embrasser à nouveau
j'ai léché cette peau et ce souvenir me brûle dans le ventre

en attendant, putain Léa t'es bonne
je sais pas où tu es passée, il ne reste de toi que de vieilles vidéos
qui trainent sur le net, je sais pas où tu es passé
mais j'ai l'habitude
c'est rare qu'on me donne de l'amour bien longtemps

pathétisme du pervers vieux
les groupies ne m'envoient plus de photos d'elles nues
et pourtant,
cela me réchauffait l'âme aussi
et mon cœur mort flotte entre deux eaux
quelques part dans un océan sombre

et nous vivons et nous chiions et nous mourrons
et les vendeuses de magasins sont mal payées
et offrent leurs chattes à des gigolos malsains
et elles brossent leurs longs cheveux avant et après l'amour
et parfois je me demandent à qui elles pensent quand elles s'empalent
sur des bites qu'elles aiment si peu
et les hommes peuvent s'ouvrir les veines, se défenestrer pour elles, je m'en fous
je n'ai jamais baisé une veuve, ça me laisse une chance d'enrichir mon CV

parfois je prie une déesse car on ne tue plus que pour un Dieu

(ceux qui ont inventé Dieu ont vu la un bon moyen d'opprimer les femmes)

à la télé ils montrent la mort
dans les livres ils décrivent un amour qui n'a jamais existé
Léa ne mentait pas, elle aimait se fourrer des doigts et des godes
elle aimait qu'on bande pour elle
et nous étions tous ce qu'elle voulait qu'on soit,  une foule perverse et frustrée
bite à la main à se branler et à gicler sur nos claviers d'ordinateurs
et Léa savait bien que c'est si rare qu'il y ait une âme derrière la peau et les os
et le foutre frais

les fous hantent encore les rues avec le désir de tremper leurs mains dans le sang humain
et celle là quitte son mec mais veut que je lui file des cartons sur un parking
preuve que je ne suis pas près de re-baiser avec

nous savons bien que ce qui nous tue est à l'intérieur
et c'est nous qui le nourrissons et le rendons assez fort pour nous abattre

le vrai poète doit crever seul mais baiser de jolies femmes
et la vrai poétesse fait ce qu'elle veut
les hommes n'ont jamais eu autant de pouvoir qu'ils le croient
et elle le sait bien

je suis un fils de pute, mais rien ne t'empêche de me filer le grand frisson dis-je








samedi 23 mars 2019

les chattes ont neuf vits

Grand soleil
au volant de ma vieille Bmw coupé, bonne musique sur l'autoradio
la tête de mon chien qui fait penser à une hyène prend l'air par la vitre ouverte
et je suis peut-être le truc le plus cool qui t'ait jamais fait mouiller

je t'ai jamais dit bébé,  après moi, les chattes ont neuf vits (au moins)
c'est facile de m'oublier
de passer à autre chose

Pas de pognon pas de canons pourtant
ce soir j'ai soif, j'ai divisé mes gamma GTI par 3
faut bien je fête ça, #coutumesettraditionsdusamedi

J'ai renoncé à mes rêves de gloire
les éditeurs sont des gens impolis qui ne répondent qu'aux vainqueurs de la compétition
et j'écris des trucs trop sales pour laisser leur vision policée et commerciale ronger les ailes
de ma liberté de ton
(en gros
je déteste quémander)

il y a des nuits où je suis incapable de raisonner
un marteau dans ma main prendrait sa valeur intrinsèque d'arme
par destination

je n'ai pas l'âge pour être fou
j'ai l'âge ou les enfants quittent le nid
l'âge où on organise sa retraite car
la retraite désorganisé c'est une fuite, non ?

Je connais une fille, avec un joli petit cul rond
le genre qui te fait te demander si
l'attaque cardiaque est la meilleure des défonces

Je consulte les désastres et j'ai envie de bander
finalement je décide de rester dingue et sale
parce que c'est cool quand tu mouilles

à chacun son style















une caresse pour tes longs cheveux

ta nuit sonne comme un sacrifice
j'aurais du t'avouer
qu'il suffirait de décrocher ton téléphone
pour me trouver
j'ai beau être perdu, je ne suis jamais loin
le couteau dans ma main n'est pas pour ton dos

moi aussi je sais que l'alcool est une traitrise
le feu nous nourrit
le feu nous dévore
à la fin, nous laisse froid et

rien ne réchauffe

oublier est une utopie/se souvenir c'est se laisser rattraper
c'est horrible de réaliser sa solitude, moi aussi
je hais la sobriété
mais c'est peut-être le meilleur chemin
pour te souvenir que le truc
c'est dans l'cœur que tu l'as
et qu'il est

                                  précieux

je t'envoie des rivières noyées de soleil
pour étancher ta soif de lumière

lundi 18 mars 2019

il faut séparer le bon grain de l'ivresse

ange éphémère
hier ou pas loin, il faut séparer le bon grain de l'ivresse
j'étais encore soul et j'effrayais les enfants devenus grands
et aujourd'hui
l'armure se fissure et laisse passer le froid glacé de la mort lente
et il n'y a nul pardon pour celui qui ne se repent pas
et les serpents sont colériques et affamés
je ne t'aime pas peut-être parce que personne ne m'aime
personne ne danse avec moi
personne ne danse avec moi
les carreaux sont sales et masquent nos peurs qui trépignent devant la porte
vieillir, c'est ne plus oser
affronter l'unique vérité, celle qui clame à raison
que nous sommes seuls du début à la fin
je suis noyé dans l'angoisse si réelle
aime-moi je crie
aime-moi je crie
quelque chose va venir et il me prendront tout et je devrais
vendre chèrement ma peau, le despérado d'un jour
mourra le colt à la main
et je voudrais écrire encore
je ne peux arrêter d'écrire
l'hypertrophie des prostates, les seins qui tombent
l'alcool, les dépressions n'éloignent jamais
des mots les âmes déchirées, écrire c'est hurler en silence
sans déranger les voisins
je rêve de longs cheveux et de mots doux
je rêves de caresses sur une peau de pêche
mais je suis maladroit dans le discours de séduction
ma pudeur m'enjoint de taire les plaies mais je me demande
combien d'entre elles se seraient mises nues si elles avaient lu mes maux
je t'offre un rire mais tu es si sérieuse, la folie effraie
je peux comprendre, je suis devenu dingue pour que personne n'approche
trappeur blessé par son propre piège
j'avance masqué par les brumes de l'errance
je voudrais tant m'apaiser, marcher dans la rue
et espérer le retour du soleil plutôt que de craindre la lumière




jeudi 14 mars 2019

toi, je ne t'aime pas

toi, je ne t'aime pas,

tu es la meilleure chose qui ne me soit pas arrivé

tu peux garder tes cheveux longs, tes magnifiques yeux bleux
et donner ton cul au premier connard venu qui en profitera pour vider ses couilles
sans remplir ton cœur

toi et moi
on ne s'aime pas

et crois moi, je n'ai aucune réponse à t'apporter
et ton immense chagrin, ta solitude intérieure, j'en ai rien à battre
et si tu devais crever
cela n'enchanterait pas ma journée
mais ne l'attristerait pas non plus

et notre copine en commun, blonde aussi, pense que, putain, je suis dur de penser ça
pourtant, ça me parait simple et justifié
ton arrogance me répugne



vendredi 8 mars 2019

Le branleur et l'objet du désir

elle marche quelque part dans sa ville avec son homme
et je les imagine main dans la main, rires et sourire, parfait petit couple
quand qu'elle m'écrit

et moi,

je suis malsain

et je lui dit, dis que tu es ma pute, et elle dit, bien sur que je suis ta pute,

Nous aimons tous les deux ces mots, moi les prononcer, elle les entendre
peu importe que cela froisse ta vision d'un monde sans sexisme
c'est la violence de certains désirs que nous abordons ici

et je parle de la gifler et elle avoue qu'elle aime ça et les insultes la font mouiller
Elle veut lécher mes couilles
et elle dit, tu pourrais aussi me pisser dessus, j'aimerais expérimenter cela

et je pourrais le faire ,
                                                              facilement

je l'imagine à quatre pattes et je promets de fouetter son cul à coup de ceintures
avant de la prendre sur mon carrelage et je lui envoie tous ces mots qu'une mère
ne voudraient pas qu'on dise à sa fille, et

                                                               "ça me plairait d'être ton objet dans le sexe et la perversion"

A la fin, pour beaucoup, nous finissons fous et usés,
et d'ici là, nous voila, tous traitres, infidèles et menteurs
tout est questions d'images et de fantasmes
et l'amour est un mot pour désigner un masque
douceur et tendresse dissimulent désirs frustrés et attraits pour la perversité
notre part sombre aussi, réclame sa pitance... et elle est affamée

tant
de parfaites épouses offrent leur cul sur des capots de voitures à un inconnu
et les gentils maris ne sont pas mieux
parfois tout ça me brise le souffle
parfois tout ça m'excite à mort

la vie est ainsi
un jour j'ai regardé une fille dans les yeux
j'avais connu trop de trahisons pour ne pas apprendre l'art de la traitrise
et j'avais du surement tout foutre en l'air, j'étais partie avec une autre
jusqu'au toilettes de la discothèque pendant qu'elle travaillait au comptoir
elle n'avait rien vu, mais j'avais avoué un coup de couteau dans son joli dos
car mentir c'est pour les lâches,
Assez vil pour tromper, j'ai l'inconscience de m'en vanter
je suis une ordure honnête mais
ça ne me rend pas moins pire que les autres

et  devant ma misérable vérité
celle là s'est parée d'un regard triste, tu avais dis qu'avec moi tu ne serais pas infidèle
et j'étais désolé pour elle, je pouvais ressentir sa peine
mais je ne regrettais rien
c'est toujours en dedans que la vie et les autres nous tuent en premier
et, devenu incapable d'aimer, incapable d'être fiable, devenu tout
sauf le solide pilier sur lequel construire une existence à deux
je lui enseignais une leçon que j'avais moi-mème durement appris auparavant

et maintenant, j'écris ce poème la bite  là main,  penses-y si tu dois le relire
une seconde fois,
je
me branle en pensant aux seins énormes de celle qui m'écrit aujourd'hui
et si tu ne vois pas une certaine forme de poésie réaliste la dedans
je ne peux rien faire pour ta sensibilité artistique

je suis le branleur
elle est l'objet du désir


















jeudi 7 mars 2019

Jeudi matin

Il y avait ton regard
j'avais déchiré le ciel en deux et je me nourrissais de tout ce qui coulait de là
Je t'entendais chanter le cantique

immuable indifférence, le jeu de la vie se déroule sur le tapis
tout ce qui s'ouvre se referme
les plaies
et les chattes
tout ce qui coule sèche

j'écoute de la musique triste
je songe à une fille trop jeune
trop belle
elle ne boit pas, ne prend pas de drogue

j'en ai eu une comme ça, longtemps
elle ne m'a pas sauvé
elle non plus

les chutes ne m'ont rien appris
je reste persuadé que j'aurai du boire plus

Jeudi matin
j'ai besoin d'une fille nue
et de tout ce qu'elle peut offrir

Je suis suffisamment lâche pour souhaiter mourir dans les bras de quelqu'un