mardi 27 avril 2021

Quand le vent souffle sur mon âme

il y a des gens qui décident d'ouvrir les yeux
mais quand ils le font, ils ne vous voient jamais
 
ce que nous sommes vraiment ne s'inscrit jamais dans le regard des autres
ou si peu
apologie du spectre translucide dans la prunelle de la fille qui croit à la beauté intérieure mais ne
la reconnait pas quand elle se tient debout devant elle, à moins d'un mètre
(et je ne parle pas de ma beauté intérieure, c'est une généralité, je suis laid en dedans aussi) 

même ceux qui nous aiment nous voient à leur manière
et des fois, on préfèrerait ne pas être aimé mais compris
 
je suis un type secret
je ne crois pas en grand chose, il arrive que je fasse ce qui me semble juste
mais ce n'est pas toujours juste, ni  beau, ni bien

En vérité, la plupart du temps ce que je fais, je le fais mal,
et on ne me le pardonne jamais
comme quand je disais aimer mais que je pensais à une autre
 
après réflexion, on ne pardonne pas vraiment ce que je fais de bien non plus
comme quand je disais aimer mais que je ne pensais pas à une autre

mais parfois je reste surpris par le genre humain
 
comme  par mon pote carrossier qui, parce que je suis son pote,
répare gratuitement des trucs que le fils de pute d'expert pas vraiment
indépendant n'a pas voulu inclure dans le devis de l'assurance

comme par ma pote incroyablement belle
qui m'envoie des photos d'elle nue pour me punir parce que je ne suis pas sage
 
des trucs comme ça me réconcilient avec une partie de l'humanité
 
mais il reste du travail pour me réconcilier avec moi-mème
 
quand le vent souffle sur mon âme, il n'enlace que des cendres
je suis trop fragile et ceux qui m'approchent finissent toujours par trouver un truc à casser
l'alcool était un bon moyen de les repousser, un sale type bourré n'intéresse personne,
 
apologie de la self-défonce comme mode de protection
 
mais ça aussi, j'ai préféré arrêté, une femme qui vous tue vous laisse une chance de la 
reconquérir,
l'alcool se contente de vous détruire
 
toute une vie à chercher des échappatoires à moi-mème et j'en suis encore  au 
même
point de
non retour

j'ai appris à boxer, je me suis mis à écrire de mauvais poèmes, je me branle en pensant
à des filles qui ne seront jamais un danger émotionnel mais
ça aussi ne suffit pas alors

je m'enferme pour ne pas devenir fou
 
 

samedi 17 avril 2021

punch(lin)eur/tenir le centre du ring la garde haute et prendre le titre

le destin me traque, impossible de casser la baraque
j'ai manqué de baraka
ma volonté est un frêle esquif qui tangue dans la tempête des marchands de sable

à la faveur de ta moiteur, je dévorais le monde à toute heure
ton jeu était truqué ma catin
t'avais un as dans ta manche quand je planquais un couteau dans la mienne
j'ai manqué de courage pour t'éventrer
et tu danses sur mon cadavre
le sourire aux lèvres
 
Il y avait cette fille et cette soirée,
j'avais dis jupe courte et pas de culotte
mon ange était exhibitionniste et salope sur commande, elle adorait ça,
sa chatte était fort jolie, l'air de rien, filles et garçons se sont rincés l’œil autant qu'ils voulaient et
près de 20 ans plus tard 
mon pote qui était parmi les heureux spectateurs s'exclame qu'il s'en souvient encore

nous sommes une semaine presque morte, 
toi ou une autre,
divine putain, si tu lis mes mots, rêves-tu que je griffes ton cul ou vois-tu ma laideur
entre les lignes ?
j'ai des mots d'amour pour la douceur de ta peau mais ne me demandes pas de combler
le vide de ton cœur, je suis invisible quand tu me croises dans les rues de ton monde à toi
et je ne l'oublie pas
mais si à la nuit tombée tu veux t'encanailler, je suis la guérilla urbaine qui incendie ta ville grise
 
mes héros sont morts ou devenus riches ce qui revient au mème
et moi je saigne par tous les trous 
bizarrement, je m'en fous, je fais des pompes sur le plancher noir et je racle les fonds de tiroir pour
poser des maux sur le blanc écran, la poésie je la déflore la queue bien dure
je serais jamais le petit garçon au propos bien littéraire qui présente bien, j'aime trop le danger pour ça
j'ai jamais eu la gueule du jeune premier et j'ai pas de talent pour les seconds rôles
la liberté est ici, pas dans leurs moralités bien pensantes, bien pesantes
si je crache, c'est jusqu'au ciel

opposition du discours et de la réalité, il n'y pas d'honneur chez les voleurs sermonne le prêtre pédophile
voilà à quoi je pense quand je laisse courir une lame aiguisée le long de mes veines bleues
mais je retiens mon geste pour la beauté du vice caché
je vis planqué dans le ventre pâle d'une chanson triste à mourir
les mots m'en évadent, 
les vers tels des rafales de kalachnikov communistes dans la poitrine d'un parfait américain
apprivoisent mes angoisses de puceau immature
Je n'ai jamais que mon jeu de jambes de boxé pour me permettre de passer entre les gouttes de foutre
que Dieu éjacule sur ma face de taré pas beau
 
j'ai de la douleur à revendre, alors pourquoi m'entêter à me faire autant de mal ?
la souffrance n'est pas une auréole et mes cicatrices mal recousues ne soulignent nulle magnificence
complice de mes déchéances j'espérais tourner le dos à tout ça dans les bras de la fille de l'air mais
l'espoir fait de toi quelqu'un qui à quelque chose à perdre, alors j'oublie jusqu'à mes sages décisions
 
la nuit est là,
je n'ai pas mangé, j'écris et
J'écoute en boucle une musique au rythme enflammé, 
ça y est j'ai le pas de danse du punch(lin)eur,
distribue les coups fourrés puis encaisse la monnaie de singe dis-je
et garde la simplicité en tête, le challenger s'en tient au plan de combat :

                                              tenir le centre du ring la garde haute et prendre le titre
 
punch(lin)eur
punch(lin)eur
punch(lin)eur
punch(lin)eur

Sais-tu à quel point il serait salvateur pour ton serviteur de mordre avec ferveur le cou offert d'une 
amante aux yeux d'amandes durant l'étreinte ? rien de tel qu'une jolie petite chatte humide
pour trouer l'obscurité de mes pensées déviantes
mes mots aussi, parfois, te touchent et
tant mieux si tu mouilles, mais  préserve de moi ton cœur de verre brisé,
 
je suis comme tous les poètes de pacotille, je bande mieux quand je pense à moi
 


 
 
 
 
 
 






vendredi 16 avril 2021

La vérité, c'est que...

Des fois je me réveille, et j'ai juste une putain de colère pour habiller mon âme de paria
 
et j'ai pas envie de te parler, de te dire des mots qui raconterait la violence dans mon corps
ni de te souhaiter du bien

des fois, c'est comme ça, j'ai envie de tuer Dieu et violer la sainte Vierge
 
et je trouve ça mieux, que toutes les fois où je désire me tuer moi
 
et c'est facile à porter
dès lors que tu as abandonné toute envie de réussite, d'intégration, d'être une belle personne...
ce genre de conneries qui ne servent qu'à faire de toi un parfait esclave d'un système
conçu et géré par des gens aux dents blanches bien alignées, sans aucun cal au creux des mains,
 
un cliché auquel il faudrait ressembler que nous enseignent avec sérieux d'autres esclaves dudit cliché
 
merde,
je suis un fils de pute perverti
un dingue à jeter aux ordures
un taré qui s'éventre sur la feuille de papier, capable de donner son cul contre une phrase immortelle
 
La vérité, c'est que mon existence viole le regard immuable de Dieu


 



jeudi 8 avril 2021

je fais du sport au lieu de boire

j'étais comme ça, avec l'âme planqué dans un coin
et le regard d'un pornographe
 
je me rappelle la serveuse, elle disait, tes yeux sentent trop le cul pour qu'on ait envie de toi
ou un truc dans le genre
j'étais soul quand elle l'a dit
et j'étais jeune, j'en avais rien à foutre, les rues étaient remplis de jolies demoiselles à qui parler
 
l'amour c'était déjà mort pour moi mais j'étais encore
a peu près intact, bien sur, il en viendrait une qui m'éclaterait du foie au cœur pour finir
le boulot
mais à l'époque, je pensais que je suivrais la fille qui me proposerait du sexe sur le parking
de la discothèque plutôt que celle qui jurerait le grand amour le lendemain, parce que
je vivais dans l'instant présent
et que si le sexe est une déception, on peut le régler avec une branlette rentré chez soi
ça économise les ennuyeuses séances chez le psy et les prises abusives d'anxiolytiques
 
et maintenant, je survis avec de petites victoires,
les filles de la boulangerie ou la caissière du supermarché qui me sourient et rigolent avec moi,
les heures passées sans jeter un regard tendancieux à mes couteaux de cuisine
les nuits ou je dors au lieu d'hurler à la mort pour une fille ou une autre que je pourrai traiter de pute
mème quand elle ne le mérite pas
une paire de seins dans ma boite mail, ça m'aide aussi
 
tu vois, la raison d'un homme tient à quelques broutilles
rien qui change le monde,
sans doute parce qu'il faut être fou pour changer le monde
(en mal comme en bien)

et ça va mieux quand ma préférée m'envoie des photos d'elle nues alors mème
qu'elle appartient à un autre,
et ça va mieux quand je rentre m'enfermer
et que j'éloigne le passé dans mes poèmes pornos pas chic
 
souvent je me branle sur des cam girls,
c est rapide et ça fait comme si je pouvais oublier que personne ne vient
(plan cul à 400 bornes)
Je pense à la blonde qui était comme moi, et sa famille si parfaite que je pourrai
envier si je ne savais pas qu'elle a d'abord épousé la vie dont elle rêvait avant
celui qui l'avait demandé en mariage
je me demande si elle a fini
par tromper son homme ou si elle s'endort en pensant à d'autres corps
comme ça m'est arrivé une fois dans le passé, ce qui explique pourquoi
je vis seul et je me branle
 
en ce moment, je fais du sport au lieu de boire
mes gammas GT ne sont plus GTI et cela surprend la doctoresse
j'ai perdu 6  ou 7 kg
mais je sais que mes cheveux ne repousseront pas et que la fille
née en 1993 ne me trouvera pas sexy, mème si elle rit à toutes mes blagues
(femme qui rit à moitié dans ton lit mais moi, c'est l'autre moitié qui gagne)

j'ai eu des sentiments rares et intenses
et des baises incroyables,
putain, j'ai sacrement rit aussi
et tu sais quoi, je signe pour recommencer, 
merde, en ce moment je fais du sport au lieu de boire,
c'est comme ça qu'on devient nostalgique et usé non ?

putain mec, les larmes obscurcissent la vision, alors...

prend des risques, rappelle-toi que parfois, sur le clavier, il
t'arrive d'avoir une paire de couilles qui fait mouiller la sainte vierge
si tu vises le KO, il faut serrer le poing et frapper aussi fort que tu peux

quel que soit la route, il faut la parcourir à un train d'enfer
je ne connais pas d'autres moyen d'atteindre son paradis
 







la mort apaise-t-elle ceux que la vie brise ?

toute ta vie, tu cherches un truc, pour combler un trou
en toi
et voilà,
tu le trouves jamais ou presque
et quand tu le trouves, tout le monde veut te le piquer, ou le casser
et vient le temps de la folie et des rêves éteints
 
la mort apaise-t-elle ceux que la vie brise ?
 
je suis le sang qui coule de tes yeux disent les messies
moi
je coagule loin des églises
 
à quoi sert l'âme sinon a assurer une existence éternelle ?
(ce qui me laisse
penser qu'il est plus important de réussir sa mort que sa vie, elle dure plus longtemps)

je peux aimer ta bouche avec différentes parties de mon corps jolie fille,
et si tu me hais pour ces pensées impures
dis-toi qu'au bout du compte les femmes ont eu la victoire
je ne suis plus que l'ombre d'un homme
 
si facile
à réduire en cendres


mardi 6 avril 2021

Nos deux corps savaient (beauté stupéfiante 2)

Il y avait eu cette avalanche de baisers sur une piste de danse
et depuis,
nos deux corps savaient
 
cette fois là, réunion professionnelle en forme de bouffe au restaurant, ton couple de patron,
un client, ces conversations si sérieuses
et toi, tu t'assois à côté de moi avec un naturel parfait
et sans que rien ne transparaisse, tu colles ta cuisse contre moi,
et je passe tout ce putain de repas à bander simplement parce que tu es là, contre moi,
l'air de rien, brulante
je ne peux rien faire, rien dire, mais j'ai cette
putain de trique sous la nappe,
 
je bande à en avoir mal

j'aurai du aller me branler dans les toilettes
mieux,
j'aurai aimé que tu me caresses discrètement
que tu me fasses cracher et que mon foutre souilles mon pantalon
alors mème que j'aurai du garder un visage impassible
 
putain ce que j'ai aimé ça
 
je te voulais
et cette cuisse contre la mienne, si peu innocente,
chantait que tu me voulais
aussi

lundi 5 avril 2021

Stupéfiante beauté

jolie secrétaire, quelque chose comme 27 ans je crois me souvenir
avec le mème mec depuis 13 ans peut-être
tu n'avais connu qu'un seul corps, mais sans doute que  tu trouvais le temps long
je ne le savais pas mais sans doute que tu voulais voir d'autres choses, il avait eu sa chance mais sa chance
était en train de tourner
tu avais des cheveux longs et j'aimais ce que tu étais

entre nous, il n'y avait jamais eu de jeu de séduction
tout était détendu, mais professionnel, nos sourires étaient francs et sans sous entendu 
j'étais un pornographe un peu dingue et pas très beau, déjà un raté mais je ne l'avais pas encore compris
                                    et toi, une magnifique créature bien trop sage
 
et voilà cette soirée, pour le  boulot, on est dans une boite de nuit, 
et rien ne se passe, rien, ne se quémande et quand vient l'heure de partir

sur cette piste de danse, je te dis juste au revoir

et sans coup de semonce, voilà que nos bouches sont collées l'une à l'autre

et ton bassin se presse tout contre le mien

putain, cette manière que tu avais d'embrasser était complètement dingue
 
j'ai rarement connu, peut-être jamais, quelque chose d'aussi sensuel
 
c'était comme si ton corps m'aspirait
comme si tu n'étais plus qu'une vivante flamme de désir qui me suppliait
de la prendre la maintenant, 
c'était incroyablement beau, sexy, merde, tu étais si chaude, là, dans mes bras
pas une once de vulgarité, une femme affamée qui voulait quelque chose d'intense
de terriblement intense
et moi qui n'aspirait plus qu'à lui donner,
 
ma vie venait de rencontrer son évidence, 
                                                             te faire hurler de plaisir

je bandais comme un fou, je ne voulais plus que te prendre
là maintenant
je voulais griffer  ta douce peau de péché
t'appeler bébé et que tu me supplies de te baiser 
que tu te mette à genoux et que tu suces ma queue
que je te prenne à 4 pattes là devant les gens stupéfaits
 
tout ce qui était toi épousait ce qui était moi
et disait que tu n'avais qu'une seule pensée, que tout ceci arrive
 
j'avais, toutes ces images dans ma tête et plus de deux décennies plus tard, 
au volant de ma voiture bleue sombre,
les voila de retour, le gout de tes lèvres, mon érection, putain j'ai rarement
autant bandé pour quelqu'un, tout ça n'a peut être duré qu'une minute ou deux
mais la brûlure est toujours là, je bande en conduisant
et ceci est le très exact reflet du pouvoir que tu as sur moi, que tu as toujours
si longtemps après
 
oraison funeste des moments perdus

souvent je me laisse aller à croire qu'il
                                      subsiste des vestiges d'humanité au fond de mon âme
 
et je me déteste pour ça
 
mais pas quand je pense à toi, beauté stupéfiante