tout l’or que je
serrais dans mes bras, je l’ai flambé
sur le tapis vert,
le casino s’est rempli les poches
c’est ainsi
les hold-up ne
font plus recette
dans mes yeux
encore ce truc fou, comme des soleils
j’aimais quand
tu mouillais à leur approche
mais je suis
fatigué de n’avoir aimé que toi
fatigué de
ressasser toujours le même « t’aime »
ceux que nous
étions ne sont plus que de translucides fantômes
la vie nous
change, les couples s’échangent, les esprits se dérangent
si je n’ai aimé
que toi,
je conte
d’autres corps et ça aussi, c’est des lingots pour le dingo et
il est temps de
m’allonger sur un autre cœur
j’ai snifé les
lignes de ma main pour effacer mon futur antérieur
je trace la
déroute comme d’autre foncent vers les sommets
j’parle mal et
j’écris vain
j’aime les
petites culottes humides mais j’aime encore mieux
quand y a pas de
petites culottes sous la jupe courte
peut-être qu’un
jour j’ai léché les seins de la femme de mon pote
je ne suis pas
un saint
je ne suis pas
un diable non plus
c’est toujours
ennuyeux d’être au milieu, la ligne est terne
entre le bien et
le mal
la ligne est
terne et rien n’est éternel
putain, faudrait
que je choisisse mon camp
j’t’ai dit adieu
il y a longtemps bébé
bien avant que
les larmes ne sèchent
t’étais partie
et j’en crevais et je savais déjà que jamais
je ne
reviendrais, j’avais décidé que
l’amour était
une pute de plus sur un trottoir déjà bien encombré
je sais je parle
mal
et c’est pas
bien
mais c’est pas
rien
et c’est ainsi,
c’est ce que je suis, t’aimais un salopard,
et ça te
plaisait, c’est vrai que t’étais belle, plus belle que
toutes les
autres pierres précieuses qui lestent mon âme et la retiennent
au fond du lac
d’alcool dans lequel je l’ai noyée en
compagnie de ma
santé mentale
si belle que tu
m’as rendu laid, mais je t’en veux pas
c’est pas ce
qu’tu voulais
c’est pas ce
qu’tu volais
sans doute que
j’ai mes torts mais
je suis trop
tordu pour me courber sous le poids de la vérité
tu sais, j’t’ai
tout pardonné sauf peut-être tous tes mensonges
quand c’était
fini
j’étais pas aussi
sombre que tu le racontais à qui voulait t’entendre
pour faire ta jolie victime, ô plaignez moi messieurs dames, il était si manipulateur
pour faire ta jolie victime, ô plaignez moi messieurs dames, il était si manipulateur
pas aussi sombre
mais maintenant
si
quand t’as lâché
ma main
il y a bien
fallu que j’apprenne à serrer les poings
et maintenant
les plaies sont refermées
et la
souffrance, oubliée, tout ce qui reste, de pâles cicatrices inutiles
et
parce que la vie
ne t’offre rien
l’urgence sera
toujours de voler le bonheur
et soudain je
revois la lumière
et je me
souviens du plaisir qu’il y a
à lécher
d’autres chattes, à s’évanouir pour un sourire
l’amour était
une pute de plus sur un trottoir déjà bien encombré
et c’est là que moi, maquereau vicieux, je t'ai laissée
et c’est là que moi, maquereau vicieux, je t'ai laissée
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