J'ai l'immense plaisir de me retrouver en très bonne compagnie au sommaire de la revue Nouveaux Délits 54.
C'est ICI :)
jeudi 31 mars 2016
lundi 28 mars 2016
Elle vient pour baiser par le train de 14h22 (poème avec beaucoup de 2 et trop de fois le mot baiser)
Elle vient pour baiser
(Juste pour baiser et rien
d’autre)
par le train de 14h22
Et repart par celui de 18h42,
Ça fait beaucoup de deux, je
prends ça comme un signe.
34 ans, 1m77 de chaleur sans
aucune chaine pour la contenir
elle est encore plus dingue que moi
Moi je vais la chercher sur
mon dax st 70 de 1983
La vie c est l’aventure
Bien sur, j’arrive à 14h30
Je ne suis jamais à l’heure !
Elle boit une bière sur ma terrasse,
Fume une cigarette, me
raconte ses parents
Qui baisent encore
ensemble
Et prennent du LSD à 70 ans
Et puis on va baiser sur mon lit
à barreaux noirs
Je ne suis plus que l’ombre
de moi même
mis en morceau par le temps, l’alcool
une opération du poumon, la
dépression et un amour
passé et d’autres petites
choses sans importance
mais j’ai comme une résurgence
de la rage de vivre de mes
20 ans
tu es un malade dit-elle à la fin du premier round
je sais comment tu vas mourir, toi
tu vas mourir en baisant
j’aime bien baiser avec toi
je réplique, tout s’enclenche bien
ca se fait tout seul
c’est vrai que c est assez naturel dit-elle pas de
chichis, comme j’aime, c’est bon d’être libre et
de vivre comme ça, je vais fumer une cigarette !
Son cul est violet, j’ai
claqué fort. Ça nous plait, son cul
répond bien
tu sais déclare-t-elle je ne peux rester longtemps avec
un homme,
je
m’ennuie très vite
je vois de quoi elle parle.
J’ai déjà ennuyé certaines femmes
Et je ne lui dis pas de mots d’amour
Pas de je t’aime, pas de
jolies choses, pas de serments
Ni de promesses ni aucune de
ces magnifiques phrases
qui ne deviendront donc jamais autant de mensonges
Nous connaissons l’amour et
l’amour nous a cassé
Et je sais toute sa beauté, tout ce qu’elle cache
derrière, la où personne ne
va jamais regarder, sauf moi,
une nuit je lui ai demandé
de me la montrer sa beauté
plutôt que de la baiser elle,
elle était nue
et je tenais ses mains et elle ne voulait pas
me la montrer
alors je lui ai demandé
doucement, tout doucement
Jusqu’à ce que sa folie
quitte son regard déguisé en rire
et en dingueries et il y avait là
Quelque chose d’immensément
beau noyé dans les larmes
Une enfant qui voulait juste aimer et être aimée et qui avait été
Trahie ou quelque
chose comme ça
Brisée en un million de
morceaux, mais si belle, je sais ce qu’elle protège
Et nous connaissons l’amour et l’amour nous a cassé
Et nous sombrons dans la
folie croyant qu’elle nous sauvera
ou nous protégera mais elle ne nous protège ni ne nous
sauve
de
nous même
Et quelque chose nous tuera un
peu plus et ce sera peut-être nous
Ou la baise
Ou l’alcool
Ou l’injustice divine
Et nous déguisons nos larmes
en rires et nous baisons
Parce que l’amour est une lame rouillée enfoncée
Si profond dans nos dos offerts qu’elle glace nos cœurs
et
nous empêche
de respirer calmement
et elle finit sa cigarette,
en fume une autre, boit de l’eau
et nous retournons baiser, parce que nous sommes libres
sans chaines pour nous contenir
sans chichis ni morale
et voilà encore une séance
de pure baise et je claque son cul
et peut-être que j’utilise le mot pute
pour lui dire que je l’aime
à cet instant, parce que çela ne se fait pas
de parler ainsi aux femmes
et parce qu’à cet instant
au mépris de toutes les
défaites passées présentes et futures
nous sommes si vivants, tellement vivants
et si tu ne peux comprendre,
dis-toi juste que nous savons bien que
nous perdrons la guerre mais
que seul nous importe de
tomber
en héros
avec nos plaies et nos cicatrices en guise de
médailles
jeudi 24 mars 2016
De la vanité
La mort viendra et ma folie
sera enfermée dans une fosse commune
et je n’écrirai plus et je ne saignerai plus
et quelqu’un jettera mes
vieux caleçons et mes milliers
de poèmes seront autant d'inutiles obsessions et quelque part
un assassin égorgera un
innocent ou deux et les morts
se réjouiront de la
vengeance à moins qu’ils ne s’en
foutent
et les autobus emmèneront
des écoliers à la piscine et
l’un d’eux se sentira aussi
seuls que je l’étais et son
heure viendra alors que j’aurai
déjà raté la mienne depuis si longtemps
et la Mort et DIEU fumeront
des cigarettes tout en jouant
aux cartes en se marrant et
le destin chiera dans la bouche
du perdant comme au premier jour tandis que d’autres
apprendront à la dure qu’on
ne bluffe pas avec le diable
et la poésie chantera encore la fureur des nuits
et de la solitude et rien de moi ne survivra
et le monde ne s’en portera ni mieux
ni plus
mal
et cela n’aura aucune importance, un jour le
soleil explosera
et tout disparaitra, l’univers fera son rot suivi
d’une petite sieste et voilà
comment
deviendront vains nos si faibles
désirs de gloire et d’immortalité
Fin de partie
Un soir, j’avais les veines
ouvertes aux quatre vents
La pluie tombait et le monde était un désert mort
battu par le souffle glacé
du désespoir
Et la souffrance était une
luxueuse folie que je ne pouvais me permettre
Un soir, il n’y avait plus
d’amour
Et je devais aimer pour sauver le monde
Mais mon cœur refusait de
battre
Et je saignais
saignais…
Et mon âme exsangue priait
qu’on la sauve
Mais l’amour était mort
Et je saignais
Et quelque part
Quelqu’un riait étrangement
Et je ne savais s’il s’agissait du diable
Ou d’une âme qui avait refusé
de mourir avant de sombrer
et quelque part quelqu’un chantait
et je savais bien que
j’avais perdu
PUTES ET CLÉBARDS
Tout en me remuant la queue
je regarde une pute devant sa caméra
je regarde une pute devant sa caméra
Sur internet
En train de s’enfoncer un gode
Dans sa chatte
et les mecs sont des chiens
qui envoient
De l’argent pour qu’elle en
fasse plus
et la fille devant sa caméra
Ne sait pas qu’elle est une
pute
(Une pute virtuelle)
elle sait se voiler la face
tout en s’exhibant pour du
pognon
J’aime bien dire que les
femmes sont
Des putes, pas par
conviction, plutôt parce que
j’aime la consonance du mot pute
et que j’ai du mal avec le politiquement
correct
Pourtant je sais bien que
Les femmes détestent qu’on
leur
Dise que ce sont des putes
Surtout s’il s’agit de la vérité
(sauf parfois dans la baise,
il y en a que ça excite
qu’on leur dise que ce sont
des putes
qui aiment la queue tout en
leur claquant
le cul pendant la levrette
j’en ai connu, j’en ai baisé
j’en ai aimé jusqu’à me dévorer le cœur pour les oublier)
Moi j’aime les putes
Ça ne me fait rien
Qu’elles vendent leur cul
On vend tous quelque chose
L’essentiel étant d’en tirer
un bon prix
(et de ne rien refiler à un quelconque mac)
Et les putes m’adorent
Et les cinglés aussi
Et les putes cinglés encore
plus
(si elles ne m’aimaient pas,
l’une d’elle m’aurait déjà
planté un couteau dans le dos pendant mon sommeil
avant de me couper les
couilles au sécateur pour les accrocher
au
rétroviseur de sa voiture rose ou jaune ou violette)
La fille devant sa camera a raison
De tirer profit de la beauté
de son corps
Tandis que les chiens
lèchent l’écran de leurs ordinateurs
Tout en lui envoyant leurs économies
Si je pouvais le faire, je
ferais pareil puisque j’ai
moi aussi
l’esprit parfois retors d’une pute
avec de surcroit
Une totale absence de morale.
(éclaircissons ce
point : je connais la différence entre le bien
et le mal et même la grise
frontière qui les sépare, mais
dans un monde où les prêtres
sont si souvent des pédophiles
couverts par l’église, j’ai vite considéré que la morale
se révélait totalement inutile, seule la
survie compte)
Mais je ferais une très
mauvaise pute
j’ai le corps d’un vieux pervers chauve et bedonnant
ce qui limite les chances de retour sur investissements
si j’envisageais la prostitution et
d’expérience, il arrive que
les putes aient encore une âme
Alors que je ne suis pas sur de pouvoir en dire autant
Et les hommes dans tout
ça ?
Les hommes ne m’intéressent pas
Ce sont des chiens, toujours à se remuer la
queue
Tout en se prétendant immortels
et supérieurs
alors que dans la majorité des cas
ce ne sont rien d'autre que de vrais fils de putes
ce ne sont rien d'autre que de vrais fils de putes
Passage de témoin
Je voyais bien qu’elle n’avait
plus envie
de moi, en fait, elle avait
plus envie
De ce type que de moi
Je sentais monter son besoin
De le sentir en elle tandis que je buvais
Un verre avec les autres
Et ils sont allés dans la
chambre
Enfin, c’était pas vraiment
une chambre
Juste une étagère qui
séparait
Le lit du salon
Et au bout de quelques
minutes
On l’a entendue gémir
Et du coup, on est tous
parti,
Histoire de les laisser tranquille
et dans la rue
Une fille m’a roulé un patin
Mais c’était plus par pitié
-Un peu de douceur pour sauver la face-
Qu’un réel désir de mon corps
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