mardi 26 juillet 2022

SUV

fin du monde sans extasy en prévision
exit la vieille BMW coupé, demain j'ramène un SUV à la maison
j'deviens monsieur tout le monde, chauve quinqua encore un peu dans le déni pour
son port de lunettes de vue
j'ai payé le crédit immobilier, et j'ai pas les flics au cul
ça fait bizarre de ressembler à un type normal
j'rentre plus beaucoup bourré
depression et désespoir, il ne s'est rien passé, mais ça aurait pu être pire
j'pensais pas vivre si vieux, j'pensais pas tenir
à peu près debout,  dixit ma tueuse j'ai la démarche chaloupée 
(mais mon âme boite dixit moi-même)
j'voulais être un tueur, mais j'étais une erreur
j'ai jamais eu la grande vie, mais j'ai jamais eu votre vie
je vais crever avant la fin programmée génétiquement,
faut qu'j'tienne pour le chien
planté sous les caméras de surveillance, 
j'voulais être un tueur, j'étais mème pas un dealer
j'ai jamais vendu du rêve, je préférais offrir
elle avait de jolis lèvres, j'voulais y lire mon avenir
elle a pris mes rêves pour en faire des avions de papier
comme une forme de diversion, je ne l'ai pas vu s'échapper
la nuit, personne ne pense à moi
et je m'étouffe à chercher un plan pour faire de l'oseille, 
j'ai plus l'âge pour changer la schnouf contre des billets verts
tout ça parce que la liberté s'achète
et l'amour se tache ça sert à rien que j'm'entête
chauve quinqua surement pas conçu pour se montrer sage, j'ai encore des trucs qui suintent
et faudra bien, que j'arrache les yeux de ces mensonges que vous prétendez être la vérité
ô tout ce qui brûle n'est pas mort
ô tout ce qui brûle, c'est toujours ce qui m'a rendu vivant
j'étais pas fait pour faire de l'oseille
35 heures par semaine
j'étais pas fait pour le cynisme de votre capitalisme
et ces images dans ma tête, ma queue dans une chatte, mon doigt dans un cul
y a rien de sain la dedans
mais tout ce que j'ai de malsain n'est pas ton sang sur mes mains
et vos regards assassins glissent sur ma peau de satin et laissent de marbre ce coeur mortel
j'voulais être la fureur, mais je n'étais que la peur
exit la vieille BMW coupé, demain j'ramène un suv
je n'ai jamais voulu vous ressembler et voila que ça arrive
je n'ai jamais voulu vous ressembler et vous me l'avez fait payer
faut toujours du cash dans les poches et une lame dans la manche
je me déplace dos au mur
ça m'évite de miser sur la confiance
et quand ma queue se dresse,
j'pense à une fille qui n'a jamais vécue ailleurs que dans ma tête
ça m'évite les désillusions
et dans la rue, les petits culs ronds s'éloignent toujours de moi
et l'autre jour au mariage, les yeux étaient verts
et c'était comme si j'avais oublié toutes les défaites
et quand j'ai pris la route, je souriais, enfin je ne voyais plus l'amour comme une revanche
et certains pourraient croire que je vais mieux
et pourtant
je me connais assez pour savoir que
je ne peux pas prétendre avoir renoncé à la vengeance


dimanche 17 juillet 2022

De la lumière dans les yeux

hier soir, j'ai vu tes yeux
et j'ai su que tu pourrais guérir les défaites
stopper l'hémorragie
et recoller ma peau là où ils ont arrachés mes ailes
j'ai vu tout ça
et j'ai souri
sur qu'il serait prétentieux de croire que tu pourrais m'aimer
nous n'aurons jamais chaud en se tenant la main
et tu es partie, et je t'ai regardé disparaitre en me disant
qu'il aurait été bon de te reconduire au bout du monde, au bout de la rue
tes lèvres
ton regard, ta peau au goût que j'imagine sucré
j'en crève que rien ne m'appartienne, et je dois t'oublier
demain sera bien assez tôt pour ça, je te garde encore un peu en moi jolie chose précieuse
tu es partie seule et j'aurai voulu être ton amant depuis toujours

vendredi 15 juillet 2022

14 Juillet

c'est l'après midi et je suis bien, je suis avec mon pote et un pote à lui

on parle des femmes qu'on a eu
de celles qu'on a trompé, de celles qu'on a payé, de celles qui nous ont fait payer pour tout ça
nous sommes ce que nous sommes
pas si mauvais qu'on pourrait le croire, enfin eux
nous sommes ce que ce monde a fait de nous et cela n'excuse rien en ce qui me concerne
c'est l'après midi
je bois une bière
et je suis bien

plus tard, je pense à ta bouche sur ma queue de salaud 
et je te chasse de mes pensées

et à Gergovie devant ce parking où elle me suça si bien,
je me souviens d'une autre que j'ai fait saigner, de la chatte et du coeur
sa bouche à elle et son gout pour la pipe qui mettait les hommes à ses pieds
je savais sa valeur mais je le cachais et le jeune con que j'étais me fait sourire

et je me dis, tu ne penses qu'au cul, tu ne racontes que le cul
tu es si misérable, tu es tout ce que tu détestes
tu ne parles jamais des jolis mots, des sourires et de la tendresse, des mains qui se tiennent
des fois où une amante caressait doucement tes cheveux pour t'aider à t'endormir
tu vois le soleil et la lumière du jour comme une brûlure
et la nuit comme de la glace
tu écris tant mais tu ne crois pas aux mots glissés dans le creux de ton oreille
tu pleures pour une présence mais aucune caresse ne fait battre ton coeur

peut-être parce que tout ce qui a été beau à finir par se révéler être
un mensonge de plus
sur un chemin bien éloigné
de
la
vérité

je n'ai jamais voulu être le mouton perdu au milieu des autres dans un camion
en route pour l'abattoir
et j'ai beau me convaincre que je respire mieux seul
c'est bien la que mènent mes errances

jeudi 14 juillet 2022

Je ne tends pas l'autre joue

Je ne tends pas l'autre joue, je ne pardonne pas et je n'oublie pas

je peux te sourire et serrer ta main, embrasser tes lèvres ou mieux
mais je sais exactement qui tu es et ce que tu m'as fait

et je me fous, si je t'ai fait pire ou quoi que ce soit,
je sais exactement
qui
tu
es,
et ce que tu m'as fait,

pendant des années, je voyais tous ces gens, j'étais toujours merveilleux quand tout allait mal
facile pour moi de recoller tes morceaux, de te rappeler qui tu es,
et quand tout va bien
je devenais, trop, lourd, trop fou, jamais assez bien
et je ne disais rien
et quand pour eux, tout allait mal à nouveau, je reprenais les traitresses et  les salauds
et quand j'allais mal, je me disais, règle ça tout seul

que tous ces gens aillent se faire foutre

j'ai changé ça

je n'ai nul besoin de votre amitié de pacotille
de votre amour mensonger

pute est la fille qui est partie en disant j'ai l'impression de faire la plus grosse erreur
de ma vie, mais si je reste je n'aurai jamais rien, ni maison ni enfant
elle a sa maison et ses enfants et sa manie de me raconter comme un pervers manipulateur
moi je vais bien, dans ma maison à moi, je me fiche de savoir si
elle gémit  de plaisir sous une queue ou de douleur quand c'est la vie qui la baise
et quand je me branle, c'est toujours sur une fille plus belle qu'elle

tant pis pour toi mon amie qui disait que tu viendrais me voir mème en prison quand je
te parlais de ces gens là et qui finalement a agit comme eux, tu as déchiré ce qui me restait
de lumière et je t'avoue que je trouve exquis de brûler de ce feu obscur
vois ça comme une merveilleuse capacité d'adaptation

aucun des couteaux dans votre dos ne m'a jamais appartenu

et pour tout un chacun, voilà comment je vis, comment je pense 

tu es dans ma meute où tu n'existe pas
et tu n'auras jamais de seconde chance

un million de fois on m'a ouvert en deux
toutes ces cicatrices à l'âme sont devenues mon armure





mardi 12 juillet 2022

une fois j'ai supplié une femme de ne pas me quitter mais c'était une erreur

une fois j'ai supplié une femme de ne pas me quitter mais
c'était une erreur

et toi, dans ta culotte j'aurai du glisser ma main, tu te caressais pour moi
tu étais belle et tes yeux n'étaient pas verts
mais tu étais loin,
et tu disais que trop de femmes se trouvent autour de moi
et c'était comme si tu n'avais lu aucun des mes vers solitaires, tu ne savais rien
de moi
ni de mes émois devant toi
je savais que j'aurai pu rire avec toi et t'aimer comme personne ne sait aimer
et rien ne se passe ici, et une partie de moi te souhaite d'être heureuse
et l'autre que tu m'appelles, je ne serais jamais un type parfait
mais tu le savais déjà, sinon, tu aurais appelé, tu avais promis et
tu n'es pas le genre à ne pas tenir ta parole
et je regarde ailleurs mais ne regrette pas ta beauté
l'espace de quelques fois tu m'as donné un prix supérieur à ce que je vaux
tu étais de l'or dans mon regard pervers

et la fille derrière son comptoir ne m'envoie plus de photos de son corps nu non plus
et ça me rend triste, j'aimais vraiment son regard noisette
personne n'aime vieillir et se dire que des choses comme ça
n'arriveront plus car c'est réaliser qu'il est déjà trop tard
nos âmes sont faites pour la jeunesse et l'inconscience, nos âmes n'aspirent qu'au péché
n'en déplaise aux Dieux

oh soleil et canicule, je suis sur le lac et le chien est heureux quand il est dehors avec moi
en moi le manque, d'alcool et de courses folles sur la corde raide de la folie
j'ai envie de femmes, j'ai envie d'étreintes
lécher, lécher, claquer un cul, griffer une peau
dire, "tu es une suceuse et une pute, je t'aime à en crever et je veux que tu cries, salope à moi"
des mots qui marquent et cinglent comme des coups de fouets sur l'épiderme
tout ça, pour le feu dans ta chatte
pour le feu dans tes yeux, 
gémis encore et encore, hurle que tu es ma pute
si tu jouis, alors je jouis

mais je ne laisse personne approcher,
les masques sont les masques et je n'ai ni les mots qui rassurent ni le physique qui convainc
quand elle m'aimait encore, mon amie lesbienne disait
je n'aime pas les mecs, mais je comprends que tu puisses effrayer une femme
ça me faisait rire
je me foutais de tout, de ça et surtout du fric dont l'absence avait causé ma perte
sentimentale,
on n'emporte que les souvenirs disais-je

tous ces gens vivent ensemble et s'endorment main dans la main en pensant à d'autres...
je regarde les étoiles et je suis libre
libre de crever dans la solitude plutôt que dans un mensonge
une fois j'ai supplié une femme de ne pas me quitter mais c'était une erreur
depuis elle, j'ai trouvé un million d'autres façons de me faire mal
et une seule de me faire du bien, 

exister dans les yeux rieurs des jolies femmes et me consumer dans leur brûlante moiteur
(juste là où tu poses ton doigt pour trouver le bonheur, bébé)

jeudi 7 juillet 2022

un immonde enfant de pute de plus

Je rentre dans le magasin sans aucune mauvis intention et j'accroche le regard de cette femme
elle est avec ses deux enfants, dans les 35 ans,
je la trouve vraiment belle et elle me sourit, me dit au revoir quand je pars, sa peau est 
cuivrée, ses prunelles sont
remplies de douceur et je songe à des trucs sales à faire
sous sa robe d'été bleue et blanche
et quelques jours plus tôt, je suis soul
comme avant, le regard fou, la bave aux lèvres et la rage de vivre dans le ventre
dans les toilettes d'un ancien lieu de perdition où je me suis perdu tant de nuits
pour tuer l'ennui de la défaite
deux filles parlent d'un mec et je dis, envoie le chier, des mecs y en a plein les rues
tu es belle et tu as le pouvoir, fait les ramper
elles se marrent, pensent que j'ai raison, me vouvoient, l'une à les yeux bleus ou verts, et 
l'autre le regard noir rempli
d'un truc étrange qui ressemble à une certaine forme d'intérêt pour
mon visage vieux et cassé, mais si c'est vrai,  c'est sans doute l'alcool qui la rend comme ça,
et si c'est faux, c'est sans doute l'alcool qui me laisse croire ça
et je n'ajoute pas le sourire aux lèvres, je pourrais être ton père, tu sais... ça m'excite !
ceci est la preuve que je  vieillis, pas que mon humour devient moins sale

et je brûle encore
et je pars en titubant
et le chemin est long jusqu'à chez moi
et le chien m'attend dans le jardin, et il n'aime pas quand je suis soul
mais il est heureux de me revoir

et je suis tombé en panne deux fois en quatre jours avec deux voitures différentes
et je n'ai pas encore gagné le gros lot à la loterie
je rajoute ça à mes histoires d'éternel perdant

ces temps-ci
j'ai fait des photos avec des jolies filles
songé à des livres que je n'écrirai pas
je sens mourir la flamme en moi et je vois défiler les courtes tenues d'été
et je dis à la jolie blonde du bar tabac, je crois que je suis en mode chien de la casse
elle se marre, comment qu'il dit ça lui !!!

et mon pote de cuite, au téléphone me dit, je ne bois plus que du jus d'ananas
je lève le pied sur l'alcool, je ne me souviens de rien de la soirée, ça m'énerve !

Nous étions fous mon pote, et quand l'asiatique folle est rentré dans le restaurant
elle était belle comme le premier jour d'un grand amour et j'ai lancé à haute voix
"regarde, ça a du en sucer des bites ça !" 
et les tables autour m'ont regardé, scandalisées, et j'ai fait : quoi ? c'est ma meilleure
amie, si tu ne dis pas du mal de tes amies, tu finis par en dire des gens que tu ne connais
pas. 
elle m'a embrassé sur la bouche en riant pour me dire bonjour car elle rit
tout le temps, se fout des saloperies que je dis sur elle, et j'embrasse souvent mes amies sur 
la bouche pour
leur dire bonjour et
les gens se sont détournés 
écoeurés

et je pourrais dire, à jeun je suis très intéressant, 
mais je ne le pense pas
et surtout

je n'ai aucune envie de me justifier
ces gens me mépriseraient à jeun aussi
mais

si j'étais riche et célèbre la plupart d'entre eux voudraient me fréquenter

me lécheraient les boules et l 'anus avec application dans l'espoir de récolter un peu de la lumière
qui m'auréolerait,
peu importerait que je sois un immonde fils de pute ou non,
ils passeraient outre sur mes "légères déviations" mentales

mais vu que je ne suis ni riche ni célèbre
et que je connais vos âmes d'humains
ne me fréquentez pas
je suis un immonde fils de pute,
je baiserai la femme que vous aimez sans scrupules si elle me plait,
peu importe qu'elle soit votre épouse, votre mère, votre soeur ou votre fille ainée

après tout, je ne suis pas si différent de vous
moi aussi, 

j'ai été créé à l'image de Dieu






samedi 2 juillet 2022

Tokyo

quelques temps avant
que je ne finisse de sombrer dans mon obscurité
dans une minuscule chambre d'hôtel
ton cul magnifique et ton dos tout tatoué
de petite chienne amoureuse des mauvais garçons
ta bouche, paradisiaque et brûlante comme l'enfer
tu ne l'as pas su
mais
je t'ai donnée le dernier souffle d'amour de ce coeur exsangue
je crois bien qu'il subsistait quelques morceaux de mon âme
je voyais la ville et elle ne me détestait pas
je voyais tes yeux me rêver et ta sublime beauté 
j'ai joui sur ton ventre, la sueur collait tes cheveux noirs
plus tard, dans la salle de bains
tu as dit, c'était bon, tu peux me baiser quand tu veux !
et je savais que si je restais
je serais sauvé
je ne l'ai jamais avoué
mais je t'ai donnée
le dernier souffle d'amour de ce coeur lacéré
et après toi, le beau est mort en moi
et je suis rentré en France la queue entre les jambes
De la lâcheté, comme toujours, là où t'aimer ne nécessitait nul courage
sinon celui de s'abandonner

ne me pardonne pas

vendredi 1 juillet 2022

baise car tu ne sais pas qui te baisera !

Peu importe du côté où l'on se place,
La plupart du temps, ce n'est pas de l'amour
juste un échange de fluide, la satisfaction d'un besoin physique
et ça arrive de moins en moins
peut-être parce que je ne cherche pas,
peut-être parce que j'ai fini par les laisser me convaincre que je suis un monstre
et au restaurant, les yeux de la fille sont verts, mais elle appartient à un autre
les hommes l'ont brisée, lui la répare,
et je ne ferais rien pour changer ça, enfin j'espère, elle est mon amie
et nous rions beaucoup et je dis, je ne pense pas que je me remettrai avec quelqu'un
les filles de mon âge sont trop abimées, 
mais les yeux verts de la fille me donnent envie d'un regard émeraude qui m'appartiendrait
mais les filles de mon âge sont trop abimées, cassés en mille morceaux par des relations
qui dans le meilleur des cas ne leur ont offert que de beaux enfants
et je peux être pire que ceux qui les ont réduits en miettes
même si des fois, pas souvent, j'ai tenu les promesses que d'autres leurs avaient fait
je ne cours plus après ça, les rêves futiles et les serments inutiles
j'apprends à tenir debout sans tenir une main
l'amour, c'est un coup de couteau dans le coeur,
des clous rouillés dans le sourire
je connais les mensonges et je n'ai pas assez de force morale pour en user
dire des je t'aime, il n'y a que toi
pour masquer mon désir pour sa meilleure amie, sa collègue de boulot
ou la fille croisée au bar tabac

après l'amour, il reste le cul

baiser, c'est l'essence de la vie
j'avais coutume de penser que
si tu es bon, les étreintes ne mentent pas

mais le cul aussi a un prix,
un prix que le temps qui passe rend difficile à régler, la laideur ne dure pas, elle empire
du monde de la trahison je suis passé à l'empire du rejet

baise me dis-je, car tu ne sais pas qui te baisera

j'ai des proverbes à la con
et pas de femmes dans mon lit à barreaux
de mes ailes grises, ne restent que des moignons sanglants
j'ai assassiné l'ange et le démon m'a dévoré
je suis l'enfer et ma damnation