samedi 5 août 2017

Divaguer à l’air (qui est) libre (lui)

Ce n’est pas qu’une histoire de souffrance
Il arrive que crier nécessite de la volonté

parfois
Je leste mes paupières pour ne plus voir le monde
Cela me soulage quelques heures

D’autres nuit j’abandonne les nuisances physiques
Au profit des larmes mais je hais les sanglots monotones
et je divague
et mes vagues à l’âme
                        me rappellent que dans le passé j’ai su
 déposer les armes

mes défaites m’ont laissé des cicatrices amères
mes victoires aussi

ouai mec,
mes victoires aussi

chaque mouvement sur l’échiquier engendre un prix à payer
tout se résume aux sacrifices et à ce que tu es prêt à perdre
pour ne récolter que de l’indifférence, ou pire
ou pire
ou vraiment pire
la plupart du temps
c’est comme ça
la tranquillité d’esprit est une illusion
la guerre patiente devant ta porte
tu ferais mieux de rester chez toi
et de ne laisser entrer personne
et même ainsi, je vis dos au mur
avec une lame
dans la manche de ma chemise
cela me rassure
cela me rassure mais mon regard reste sur ses gardes


Peu importe la prison, il n’y a qu’une seule porte
de sortie je murmure au silence qui ne s’émeut guère
                                    de mes états d’âmes

Et la où je meurs trop vite
            Seul le révolver posé sur ma tempe
            émet le désir amical de me libérer