mercredi 27 septembre 2023

Une joueuse

Je ne suis vraiment pas le type qui inspire confiance aux femmes quand il marche dans la rue
ni celui sur lequel elles se retournent, ma tête semble plus taillée pour figurer sur un avis
de recherche que pour illustrer le concours de l'enfant chéri de l'Amérique

la fille et moi sommes chacun sur un trottoir, 
c'est l'après midi, le soleil brille
elle me
voit à 100 mètres, 
mais elle traverse sans hésiter,
il n'y a que nous deux dans la rue et ceci me surprend, d'habitude
jeunes ou plus âgées, les femmes préfèrent serrer contre le mur opposé dans ce
genre de circonstances

Chez elle,
nulle appréhension

elle porte un jean serré, ses cheveux sont longs et bruns, je la regarde avancer et j'admire
sa façon sans équivoque  de poser son être dans ce monde

à 30 ou quarante mètres de moi, elle réajuste la brassière bleue et blanche qui moule
sa petite poitrine et en fait une œuvre d'art divine

elle marche... mon dieu... elle marche comme si le monde lui appartenait, sure de son fait,
sure de son pouvoir, satisfaite d'être belle et vivante

quand elle me croise, en un coup d'oeil rapide, je vois ses yeux noirs, les tétons qui pointent
sous le tissu et prouvent une absence de soutien-gorge,

elle doit avoir 18 ou 20 ans, je ne cherche pas à attraper son regard, elle est trop jeune, fait plus enfant que 
femme si on oublie la confiance en soi que dégage sa façon de se déplacer et de distordre la réalité, de
la plier à sa volonté
même pour un
vicieux comme moi, la regarder se mouvoir, c'est apprécier son talent, plus serait nauséabond,

de toute façon, elle ne voulait rien d'autre qu'imprimer sa marque dans la rétine de l'homme
qu'elle croise, je ne suis que témoin de la femme qu'elle est.

"le monde est à moi, tu as eu ton temps, le mien est venu, tu peux encore ramper mais n'espère rien"

chacun de ses pas chante l'avènement
de sa beauté.

Quand elle se retrouve dans mon dos, je souris,
je me dis que cet après midi, elle était sortie pour faire du mal aux hommes
et enflammer le goudron sous ses pieds

c'est le jeu

bien sur, quelqu'un finira par la briser, mais d'ici là,
d'autres s'ôteront la vie pour elle et un million de poèmes mériteront de chanter sa gloire



vendredi 22 septembre 2023

Mes yeux te salissent

dans la nuit de fin de semaine, déposant la laisse et le collier, célébrant la fin
d'un monde  esclavagiste et l'illusoire naissance
d'une liberté éphémère, 
voleur d'instant errant dans un espace temps au rendu flou pour
cause d'absorption massive de verres pleins et d'ondes diverses
je titube pieds nus sur le fil du rasoir avec pour seule compagnie
ma brûlure, mes rires gras, ma sale gueule et l'éternel refrain
(la la la un jour quelqu'un m'aimera, mais ce ne sera pas moi la la la)

la morsure malsaine de l'alcool ajuste sa prise sur mon cerveau déviant
dingue comment nos démons nous tiennent éveillés loin du bonheur et du repos
quand nos âmes sont affamées, le sommeil ne réparerait rien
fallacieux prétextes à l'errance sont les voix dans sa tête
il faut être fou pour 
espérer que l'amour traine son cul de pute dans le fond d'une bouteille de vodka

dans un lumineux éclair de conscience
il y a toi que je croise, jolie fille timide
j'aime la forme de tes lèvres et le rouge qui les pare

je t'arrache un rire contre ta volonté mais je ne pourrai réitérer l'exploit
avec ta
petite
culotte

si mes yeux étaient de meilleurs ambassadeurs, je ne t'aurais point effrayé
tu aurais su instinctivement que
dans un lit ou contre ce mur
je pourrais te lécher jusqu'au cri de délivrance et m'arrêter là si telle était ta douce volonté

mais mes yeux, hélas, 
ils te salissent

j'aime la forme de tes lèvres et le rouge qui les pare mème quand elles disent
que je parle mal

c'est ainsi que je suis et que ça se passe
je parle mal mais je regarde bien

et tu disparais et m'oublie plus vite que d'autres, sans regret et
sans savoir que nul jusqu'ici
ne t'a aussi bien compris
que
m
o
i

on meuble sa prison mentale comme on peut
dans ma tête folle, reste le fantasme d'avortés préliminaires

                   tu mouilles sous mes doigts, à ton oreille je murmure
                   la certitude de ta beauté

dimanche 17 septembre 2023

des nuits et des après-midi (Sans doute celle que j'aurai du aimer à la folie)

la fille avec qui j'étais bossait au comptoir de la boite de nuit

moi et des potes on se soulait devant le comptoir, la routine

je suis allé pisser
et la blonde sublime est sortie des toilettes mais je l'ai repoussée à l'intérieur
et je l'ai embrassé dans le cou
et elle a dit non non, vince, je connais ta copine arrête
et j'ai dit, c'est pas toi, c'est moi, je prends tout sur moi
et finalement j'ai mis ma langue dans sa bouche puis ma queue
et c'était vraiment bien, un endroit chaud et humide où j'aurais voulu vivre et mourir, défier les dieux
et les laisser m'y punir

quand j'ai voulu la lui fourrer dans la chatte, les gens qui attendaient dehors se
sont mis à donner des coups de pieds dans la porte sans que je ne sache si c'était
parce-qu'ils avaient vraiment envie de pisser ou juste de la jalousie tant
la blonde était belle avec ses yeux bleus et ses seins énormes

je me souviens de son joli cul cambré
quand j'ai baissé son pantalon blanc mais l'aventure a du s'arrêter là

Le lendemain, quand ma copine m'a demandé si je l'avais trompé dans la soirée
j'ai dis oui,
et elle m'a traité d'enfoiré, j'avais dis qu'avec elle je le ne le ferais sans doute pas, elle avait raison,

mais elle ne m'a pas arraché un oeil, ni planté un couteau dans le dos, elle était juste triste que j'ai menti
triste que je l'ai trahie, mais elle savait comment sont les hommes et je n'ai jamais rien eu
de plus que les autres, sinon la conscience aigüe du mal que je faisais à elle comme à d'autres qui
avaient eu le malheur de parier sur moi

quand je l'ai trompée à nouveau
j'étais en after, j'ai roulé des patins à une jolie fille, 
c'était pas grand chose, mais si je n'ai pas couché avec, c'est parce qu'elle n'a pas voulu
donc
ça compte

ma copine ?

elle m'a détesté
parce que je l'ai appelée pour qu'elle vienne me récupérer après son boulot car j'étais trop soul
pour conduire

c'était dégueulasse de la faire venir alors que j'en avais embrassé une autre
elle me l'a dit avec de l'amertume dans la voix, et j'ai confirmé mais rien ne laissait croire
que je m'en voulais
apologie du salaud 

c'était une brune très belle qui ne jurait que par la baise sensuelle et douce jusqu'à notre rencontre,
parce que les deux moments où elle avait joui dès la première fois, c'était avec des mecs sensuels,
très doux, 
des danseurs
de zouk ou un truc dans le genre.

bon, moi d'entrée de jeu, je l'ai faite partir avec deux doigts dans sa chatte et elle n'en est pas revenue
c'est de là que sa vision du sexe s'est mise à évoluer dans une autre direction

c'est cette fois la que deux vieilles nous ont surpris pendant qu'elle me suçait sur le siège de sa voiture
choquée, elle s'est mise à pleurer

faut pas vous mettre dans des états pareils, on a été jeune nous aussi à dit une des mamies

j'ai éclaté de rire, la queue encore dure

je crois qu'on avait un accord tacite
quand je la léchais, il était hors de question que j'arrête avant qu'elle ait joui

j'adorais baiser avec elle

mais elle cassait les couilles avec sa sensualité, alors une fois,
j'ai décidé de lui faire l'amour comme elle était censé aimer
des baisers brulants, des caresses douces
ma queue qui rentre et qui sort doucement, des changements de positions sans risque de blessures
au bout de quelque chose comme un quart d'heure à la limer tendrement, j'avoue que ça marchait bien
elle mouillait bien autour de ma queue, gémissait bien
moi, pas un seul point de côté, j'aurais pu fumer un paquet
entier de clopes américaines
tout en baisant

là, 
elle me regarde, "tu sais vraiment tout faire, enfoiré, "
je me marre,
"c'est bon, maintenant déchire-moi" ajoute-telle.

un jour j'ai débarqué avec un gode et des menottes, personne n'avais jamais rien fait de tel avant
elle a dit que j'étais fou en riant
mais elle ne m'a jamais rendu aucun des deux, elle a vite pris goût à beaucoup de choses
comme se faire prendre debout attachée à sa tringle à rideaux, ou me sucer tout en se défonçant
la chatte avec le sex-toy

pour mémoire,
elle avait un énorme rotweiller que j'entendais grogner à chaque fois que je mettais une fessé
à sa maitresse pendant le cul
ça donnait du piquant à l'affaire 

Moi j'avais pris goût à sa peau, à la lueur lubrique de ses yeux, à la douceur des mains et
à son gout pour la pipe, bon dieu, elle suçait divinement
Quand elle jouissait, elle tremblait de partout.  ensuite, elle fumait une clope, buvait un coup,
on discutait un peu, puis on recommençait. 
quand je voulais jouir, elle prenait tout dans sa bouche et faisait la grimace. le gout dégueulasse
de mon foutre doit sans doute refléter mon âme de pute sournoise.

Elle était magnifique
du corps à l'âme
rien à jeter
brulante amante aux longs cheveux

sans doute celle que j'aurai du aimer à la folie
mais dans ma poitrine, un trou noir, de l'amertume, de l'auto-apitoiement, tellement d'égoïsme

Une après midi,
un de ses ex est venu frappé à la porte.
un grand black
ils ont parlé dans le couloir de l'immeuble tandis que je fumais une clope ou deux
sur le canapé
impossible de me rappeler si j'avais la bite à l'air, mais on venait de baiser, ça je m'en souviens encore

quand elle est revenue, elle m'a dit qu'elle allait boire un verre avec lui, en souvenir
du bon vieux temps
elle semblait tout excité, un poil nerveuse

j'ai dit ok, pas de souci

que voulais-tu que je fasse ? j'étais infidèle

et le soir même
elle ne travaillait pas et j'étais dans la boite avec des amis à picoler et à mater les aventurières
elle savait que je serais là et elle s'est pointée avec lui

mes potes et mes deux copines présentes,  très belles, une blonde et une brune, chacune aux yeux bleu avec
de jolis rires à l'intérieur m'ont dit
va la chercher, elle fait ça pour te rendre jaloux, sinon tu prends le risque qu'elle couche avec

"je l'ai trompé deux fois, je n'ai rien à dire. si elle se le tape
et que demain elle est encore avec moi,
alors c'est que je suis le meilleur"

elles avaient du mal à partager mon point de vue.

le lendemain, elle était avec moi

elle a dit qu'il ne s'était rien passé avec lui.

une autre après midi, on a baisé, elle a jouit et comme toujours, elle a allumé une clope,
tel le serpent à l'affut, je me préparais pour le second round, elle a dit, de toute façon tu ne m'aimes
pas
alors s'il te plait, quitte moi avant de me faire du mal
je ne l'avais jamais vu aussi sérieuse, en colère oui, mais elle ne l'était pas

des larmes glissaient de ses yeux

alors je l'ai quitté,
et ce fut la fin ou presque d'une histoire magique

quelques années plus tard, j'étais parti puis revenu sur la ville,
entre temps,
elle s'était remise avec son ex, celui qui était venu taper à sa porte.

un soir elle est venue chez moi boire un verre, elle avait envie de me revoir
et je savais que sa nouvelle relation se finirait. Elle ne serait jamais venue sinon

Nous étions en train de boire un coup sur ma terrasse, elle me racontait qu'elle était avec lui.

- tu vois de qui je parle ? il était venu taper à la porte un jour où on était chez moi.
- oui,  je m'en souviens, tu as couché avec lui le soir et j'ai fait semblant de te croire quand tu m'as dit
qu'il ne s'était rien passé;
- ah...  bon ben merci d'avoir fait semblant de me croire... 

ensuite, on a parlé, elle m'a dit qu'il était trop sensuel et qu'il faudrait qu'il apprenne à la déchirer,
je lui avais appris ce mot, déchirer, elle en aimait la signification quand elle le raccordait à une queue et à 
sa jolie chatte rose

elle m'a montré ses seins qui étaient toujours incroyablement durs et fermes malgré qu'elle ait eu ses 30 ans et elle m'a laissé les lécher, ça l'amusait, ce pouvoir qu'elle avait sur moi en les agitants devant
mes prunelles affamées

il ne s'est rien passé d'autre, moi j'aurai bien mis
le score à un partout avec son ex redevenu son officiel
mais c'était de la fierté mal placé et cela lui aurait fait du mal
elle avait droit à sa victoire, au bonheur, à tout ce qui rendait ses yeux lumineux

et tout ce temps
à chaque seconde passé près d'elle, je ne pouvais pas m'empêcher de penser que je regretterais
d'être incapable de l'aimer
elle aussi,
elle le savait

tout ça pour te dire que tout le monde ment, tout le monde baise avec tout le monde et il
faut faire avec
trouver le beau derrière chaque façade, derrière chaque mensonge
et s'en repaitre
avaler la lumière pour traverser la nuit qui finit toujours par tomber

et souviens-toi
l'arrogance est inutile
chaque victime que tu fais aujourd'hui peut devenir ton bourreau le lendemain




 


mercredi 13 septembre 2023

poème écrit assis nu sur mon fauteuil bleu un peu après la branlette solitaire du soir

elle dit que mon gland est parfait
qu'on dirait celui de son godemichet
elle dit qu'elle maitrise plutôt d'habitude, qu'il n'y a qu'avec moi qu'elle se laisse dominer
elle aime les trucs sales qui innondent mon espris déviant, 
elle aime les claques, m'obeir, que je frappe son clitoris
en la traitant de pute
elle dit que je la baise bien alors que je me trouve de plus un plus mauvais au fur et à mesure
que passent les années
elle possède une boite remplie de sextoys qu'elle remplace tous les six mois
et gagne vraiment plus d'argent que moi sans que rien de tout ça ne m'offusque

j'en ai connu des moins chaudes, des qui disait non non pour rien et
faisaient tout
avec d'autres

j'en ai connu qui mentait
j'en ai connu qui s'en foutait
elles étaient toutes belles et elles s'offraient, c'était déjà beaucoup
mais avec la plupart, nous étions pris au coeur d'un mensonge, seule la sueur nous liait

j'aime bien jouer
j'aime bien quand c'est imprévu, 
je me souviens de tant de moments

cette fille de 22 ans qui, au petit matin, criait dans la rue, 
je viendrais pour toi, avec mon cul, juste pour toi,

celle là qui passe sous la table du restaurant pour me sucer

l'autre qui qui m'emmène sur le plateau de Gergovie, juste pour enrouler ses lèvre sur ma queue parce qu'elle aime bien
l'endroit

une qui se lève un matin et nous emmène à 300 bornes dans un hotel à Sarlat

une autre qui devrait me jeter car je me comporte mal mais me rejoint dans les toilettes de l'avion
car c'est son fantasme
 
j'aurais du me concenter sur le pognon, 
j'aurais une femme et des enfants, et surement une maitresse
ou deux, la satisfaction d'une direction existentielle bien loin de mes errances
passées et présentes, mais
 
l'idée de carrière me fatigue
l'idée de croiser les mèmes gens qui me détestent 5 fois par semaine pendant 30 ans me fait gerber
l'idée de ne pas lire à ma guise comme celle de ne pas écrire quand l'envie me prend me font penser à la
mort

des fois des femmes m'écrivent qu'elles mouillent en lisant mes textes
et je me sens alors
justifié
elle ne me regarderait sans doute pas dans la rue, mais elles m'envoient leur corps en photo,
ne cachent pas toujours leur visage
parfois, en cam elles se caressent pour moi
et je branle ma bite de porc vieillissant

j'aime bien ça

ces instants la me donnent envie de rallumer une clope, ce que je n'ai pas fait depuis quinze ans,
de boire de la vodka cola alors que j'ai arrêté les alcools forts
de déflorer le cul d'une sainte

qu'une femme pense à moi, ça me rend heureux
qu'une femme ait envie de moi, ça me rend vivant
que ce soit ce soir, ça ôte un clou de ma croix et me ressuscite demain

les femmes sont tout

le reste est accessoire et confort de vie

dans la vie, certaines me disaient que j'étais une belle personne et elles laissaient des mecs
laids en dedans les baiser et les épouser, j'ai vite finit pas accepter le truc sans chercher
à comprendre plus que ça cette façon de se faire mal, j'imagine que 
nous savons déjà que nous sommes maudits et nous nous
infligeons un châtiment

je suis rarement celui qui les brise, sans doute parce que peu m'ont vraiment aimé
et aussi parce que je n'ai pas le goût ordinaire de l'humanité pour la violence et la contrainte

quand tu as compris comment marche ce monde, tu sais que le fric te rend beau
tu sais que ta jeunesse et la virginité de ton trou de balle te rendent belle
tu sais que sous le vernis des apparences sociales se trouve tout un monde de violences immondes

tu sais et tu te demandes pourquoi tu te lèves pour aller faire ta journée de travail ?
et quand tu rentres le soir, usé(e) et vidé(e) de ton essence,
le regard amorphe, la volonté annihilé, le poux faible et irrégulier

tu n'as toujours pas la réponse

au fil du temps qui passe sans pitié
la vie t'apprends que les effets bénéfiques de l'amour et de la drogue ne durent qu'un temps
alors tu te résignes et
tu finis par chercher de quoi tenir
pour certains c'est le jardinage ou fabriquer des ponts avec des allumettes

pour moi c'était le cul
et l'alcool qui me faisait rater des tonnes d'histoires de cul

philosophie de caniveau diras-tu

oui répondrais-je à mon ami intellectuel si j'en avais un

mais qu'attendre d'un type comme moi qui dans l'absolu serait assez fou pour écrire de la poésie
assis sur son fauteuil bleu
avec pour seuls vêtements des bas de femmes si jamais il s'était persuadé que cela pourrait
exacerbé sa sensibilité artistique de manière significative ?

il faut dire ce qui est, je suis loin de ressembler à la petite fiancée de l'amérique
mais à ma décharge,
j'ai foi en la capacité des mots à recoudre des plaies et à écarter des cuisses féminines
d'ailleurs
c'est à cause de ce genre de détails concernant ma personnalité qu'une femme ou deux se caressent
encore la nuit en pensant à moi tandis que leur mari ronfle du mauvais côté du lit
 
mec
crois-tu que la tienne serait assez aimable pour m'envoyer une photo de sa chatte ?

00H54, 
il fait vraiment chaud dans mon salon blanc et je suis pris par le désir nauséabond de boire une bière tout
en grattant mes couilles à l'air 
libre, je songe que les bonnes soeurs aussi ont des taches de merde sur leurs immaculés 
string ficelles 
et j'envie le chien qui vit dans l'instant et chie ou bon lui semble tant que ce n'est pas dans
la maison

je l'avoue sans fard
j'aime assez être un poète sale et vulgaire, 
ça évite de s'emmerder avec les convenances et ainsi il devient possible d'aller directement
à l'essentiel qui est que

NOUS N'AVONS AUCUNE ÂME
(seul le désir d'être pardonné nous pousse à croire le contraire)














mardi 5 septembre 2023

Sournois se montre le criminel

je vais sur internet, je calcule mes droits à la retraite
l'âge de départ et le montant me font vitre comprendre
que si je dois vivre, je dois le faire maintenant, inutile de parier sur l'avenir

hier, une fille magnifique m'envoie un poème tout aussi magnifique qu'elle a écrit
et j'entrevois à quoi ressemble le talent
c'est comme si je plongeais dans une scène d'un film très beau
je me demande comment elle fait pour lire ma mauvaise pornographie sans saigner des rétines

aujourd'hui, fin d'après midi,
je récupère mon vélo chez le réparateur et le chien et moi on roule 21 bornes
dans les bois, à un moment
je tombe sur une tente, un couple de quadra, on parle deux minutes,
je les laisse, ils seront bien pour la nuit, sans doute qu'il va la faire crier
(l'amour existe chez les autres, moi, je ne suis pas dans ses projets)

maintenant, je pue la transpiration
MadMax, (le jolie animal au pelage bringé) dort sur le plancher, j'ai l'espoir
qu'il récupère en pourchassant un lièvre au fil de son rêve canin

j'ai envie de me branler mais je préfère écrire

tout ce qui brûle n'est pas or
tout ce qui brûle n'est pas mort
je sais bien qu'il n'y aura plus de filles aux yeux couleur menthe à l'eau
pour me faire oublier que celle que j'ai le plus aimée avait les du noir dans le regard et dans le coeur
j'ai envie de me branler
mais plus que tout, je veux vivre à fond,
crever la rage au ventre pour oublier la douleur de l'agonie

se lance mon cinéma intérieur, 
moi dans mon salon, le bide à l'air, 
une bouteille de vodka à la main dansant très mal tout contre une brune sublime aux longs cheveux
musique sensuelle et désir de coller nos peaux par la sueur sale du sexe de trottoir

passons sous silence que je n'ai jamais bien bandé bourré
la vodka aurait pu me tuer, laissons-lui une seconde chance

le vide actuel de mon coeur me fait réaliser que
j'ai besoin d'un visage à coller à cette scène porno qu'on dirait venue d'une autre époque
mais je n'arrive pas à me duper, il n'y aura plus d'amour non plus, je devrais me concentrer
sur un moyen rapide et légal de faire du fric même dans mes fantasmes de vieux salaud

changement de plan,

journée ensoleillée,

la fille qui écrit des poèmes qui ressemblent à des scènes de films de réalisateurs italiens célèbres
je l'imagine dans les toilettes d'un lieu public, disons un bar d'étudiant, elle ôte sa 
culotte
doucement, 
la fine pièce de lingerie, noire, glisse le long de ses jambes blanches
elle fait ce que je lui ai dit de faire
roule en boule son appât à fétichiste couleur charbon, 
l'enfonce dans sa bouche aux lèvres peintes en rouge vif
relève sa jupe courte, noire aussi, se caresse, il y a mon nom écrit par sa main sur son pubis et 
ses ongles
sont peints
eux-aussi, (noir ou rouge ? j'hésite encore)
elle pense qu'elle est ma pute tout en se faisant du bien
elle pense que je suis laid mais qu'elle m'obéit en étouffant ses gémissements
elle pense que ma voix lui murmure à l'oreille qu'elle est une sublime putain et qu'elle peut jouir
en imaginant que je prends son cul de salope pendant qu'elle se caresse avec
sa petite culotte humide dans sa bouche brûlante

et bien sur,
un fois que l'éclair blanc lui aurait coupé le souffle,
elle irait boire un café
et d'une écriture de femme sure d'elle, elle écrirait un de ses magnifiques poèmes
qui raconterait la scène et n'aurait pour moi, le pervers barge et vicieux,
aucune tendresse

puis elle en ferait une photo qu'elle m'enverrait

cette fille est trop jeune, trop belle, pour moi
mais quand je lis ses mots, c'est comme si je la baisais
ça requiert la même confiance de partager ça avec moi,
ça requiert un désir sourd, quelque chose qui vient de l'intérieur
tous ne peuvent pas mais
je suis persuadé qu'elle peut comprendre que c'est aussi s'offrir à moi

c'est comme une photo de son cul, une partie intime qu'elle réserve aux élus
mais avec tout ce qui ne se voit pas sur une photo, une façon à soi de raconter
tout ce qui se passe derrière les paupières closes et les cris
tout ce qui manque au mélange de deux corps sans la communion de l'âme
une façon à soi d'illustrer le vide récurrent de l'existence pour une âme comme la sienne
les relations humaines n'offrent que peu de perspectives, on n'avance jamais que dans un sens, le sien

elle m'écrit vite, me dit garde ça pour toi,
et je ne vois pas comment il pourrait en être autrement

ô beauté, 
je garde tous tes présents pour moi, tu es là et tu es précieuse
des amours m'ont brisé
des amis m'ont trahit
des femmes passent puis s'éloignent tandis que je trépasse sur mon fauteuil en cuir bleu
et je n'ai rien d'un glorieux guerrier
mais dans la nuit, si peu de toi suffit à éclairer les murs de ma prison mentale,
tu es un monde de couleurs chatoyantes à l'appétit insatiable, moi
je suis une pièce sans fenêtres remplie de vases brisés

maintenant, la nuit m'abrite comme elle abrite les crimes sournois
je pense à toi
              j'ai peur
à me lire
tu es sans doute préparée à ma laideur physique
mais je suis effrayé à l'idée que ma réalité te paraisse
banale
tu ne le supporterais pas

et derrière ça, le désir de te mordre le cou et griffer ta peau

rougie par les claques ou non,
ton cul aussi doit être magnifique,
te dis-je
mais tu dors et ne m'entends pas
je devrais tenter ma chance dans le satin de tes rêves

je suis un crime à jamais irrésolu