lundi 28 mai 2012

Ça ne devait plus arriver


Merde,
J’ai passé l’âge de penser,
Comme un adolescent
À une fille aux yeux noirs
Surtout
Si celle-ci
vit dans des bras qui la gardent
Prisonnière tout en éteignant
Les étoiles dans ses yeux
Mais c’est bien ce que je fais
Pour toi et je sais que je pourrais
lécher chaque centimetre de peau
Que tu voudrais bien m’accorder
Dévorer tes lèvres parfaites
Et te dire tout mon amour
Sans jamais baisser les yeux

mercredi 23 mai 2012

Donnez moi des filles nues et laissez l’Amour finir de crever


Demain ne sera jamais
qu’un autre jour de plus
l’obscurité avalera les nuages
les fumées et l’alcool
Se partageront notre âme
tout finit par mourir
les Christ sont fatigués
de se percer le flanc
Le sang versé ne sait faire
Que sécher
Rien ne brille sous les néons
Les villes sont mortes
dans un million de mondes,
eteints les regards,
tristes les coeurs
déchiré
déchiré
Je suis lassé d’attendre
Dans cette vie ou après
ni recompense ni redemption
Les dieux sont fous
et les hommes s’agenouillent

Si je croise celle que
J’aime,
JE
La laisse s’enfuir

maintenant je m’immole dans la brulûre d’autres peaux

lundi 21 mai 2012

je connais une fille qui pourrait mettre Dieu KO dans un ring si l’envie lui en prenait


Quand ils m’ont opéré du sein,
J’ai eu une anesthésie locale et l’infirmière
tenait une glace pendant qu’ils
ôtaient la tumeur, il fallait que je regarde
Que je sois sure que ça sorte de moi, me raconte la fille aux
Yeux mâtinés de vert

ce n’est pas de la folie, me dis-je
pas meme de la peur
c’est du combat,

            elle est comme une boxeuse,

vendredi 18 mai 2012

Sans me retourner


tes rires résonnent pour d’autres et
je leur abandonne tes larmes

Nepenthes n°4

 Ce mois-ci j'ai l'honneur de figurer au sein de la revue Nepenthes n°4.

Vous y trouverez aussi mes copains Marlène (Tissot) et Guillaume (Siaudeau), le chaleureux Jean-Michel Lherbier ainsi que tous ces jongleurs de mots :

Yannick Torlini, Guy Vieilfault, Alexandra Bouge, Olivier Le Lohé, Jean-Marie Louton, , Olivier Vallecalle, Odile Gattini, Michel Norguin, Jean Coulombe, Patricia Suescum, Maryvonne Contesse, Rebelle Cohen, Annie Van de Vyver, Cécile Ambert, Jean-Luc Coudray, Jonathan Bougard, Henri Cachau, Kamel Rachedi, Paul Jullien, Emmanuel Pinget, Alexandre Van Buuren, Dusk, Jean Talabot, Cédric Cagnat, Christophe Esnault, Alexandre Denuy, Lionel Fondeville, Muriel Couteau,  Aléric de Gans, Aymeric Brun, Jacques Sicard, Sylvain Frezzato, Marianne Desroziers, Antoine Monat, Bernard J. Lherbier. Tristan Corbière, Jules Laforgue, Alfred Jarry, Odilon Redon.

Plus d'infos ici

"Népenthès se voit comme vecteur et réceptacle d’émotion(s) et de passion(s), se partage à peu près également entre poésie et prose, et donne à lire, d’un numéro sur l’autre, une trentaine d’auteurs, confirmés ou inconnus, auxquels s’ajoutent quelques classiques."

jeudi 17 mai 2012

Poème pour une boxeuse (laisse ta main dans la mienne)


Deux yeux verts perchés sur un 1m53 de chair brûlante disent
           
J’étais un bébé mort-né de cinq mois
Mais j’ai survécu,
Et depuis, je ne fait que ça,
survivre
J’ai eu deux cancers
et là ils me font un traitement
préventif
de peur que ce ne soit
de retour,
mais je n’ai plus envie de
me battre, je veux juste
baisser les bras, m’endormir
et ne pas me réveiller,
c’est chiant d’être forte
la nuit quand je suis toute seule,
je craque, merde, j’ai meme pas
30 piges

Deux yeux verts noyés dans 1m80 de vodka répondent

Tu ne vas pas baisser les bras,
Sinon je vais botter ton cul jusqu’à ce que ton
Trou vienne embrasser tes lèvres

Elle laisse échapper un rire, mais mes mots n’arrêtent ni
Les cancers ni les guerres, la pluie aura toujours un
don pour tuer le soleil et tous les deux, nous savons bien que
Dieu est un menteur

lundi 14 mai 2012

Micro climat


Nulle lettre d’amour au réveil
Nul sous-vêtement féminin abandonné
au pied du lit,
Aucune trace de rouges à lèvres sur les
verres vides.

Seule la vie griffe ma peau

moi


Du fond de mes nuits
Je brûle,

Ivre,
Fou,
Rongé par l’alcool

Je crève de cet envie de vivre
Ce besoin d’amour

mais
Incapable d’aimer
Livré à moi-mème
Attendant le coup de grâce

Laissez moi la folie


Tant de regards résignés
Et moi…

            qui préfère
la folie

Promesse


Toutes les larmes
Et tout le sang
Versés

            jamais

n’éteindront le feu
Qui me dévore

jeudi 10 mai 2012

Laisser s’évaporer le sang


cette fille plus belle que la lumière
m’envoit un message l’autre jour

            je desire ton corps depuis si longtemps
que je désespère

Ses cheveux ont des reflets cuivrés
Et il y a du noir dans son regard,

Mais ce soir elle n’est pas là,
Ni elle, ni une autre,

Les femmes nous abandonment
Les amis nous trahissent
Les amiEs haïssent nos femmes,
Lesquelles le leur rendent bien

J’ai saigné si souvent que j’ai fini
par aimer la solitude.

Il me suffirait de pas grand chose
Pour trouver la paix,

Fermer les yeux et ne penser à rien
                                                            ni personne

et tant pis si ton soleil ne se lève plus sur ma folie


Et tu me dis qu’il faut grandir,
que je n’ai ni avenir ni réussite
Et qu’il serait temps de vivre
dans la réalité
Et je sais que tu as sans doute
Raison,  mais je connais
La réalité,
Comme je te connais toi,
Et dans ton monde, tu verses
des larmes de sang et tes pleurs
Il n’y a pas si longtemps,
avaient besoin de sécher près
De mon Coeur,
Et moi je dis,

La folie, c’est mon île,

(Pas un récif,
il y a toutes ces fleurs,
et une ou deux strip-teaseuse)

Et de là,
            Du haut de ces immenses falaises
Qui protègent tout ce qui n’a pas été arraché
de moi,
Je vois venir l’ennemi
Et je peux tirer des obus
Si l’idée lui prend d’approcher

Et d’ici,
Je peux hair les dieux,
Rire de moi et de l’amour,
Dévorer tes seins et ton Coeur,
Ou simplement,
te laisser t’enfuir

Et tout ça, sans déchirer un seul morceau
 de ce qui reste de mon âme

Juste un morceau un morceau de soi quelque part sous les coups



Les amantes folles ont pris
Tout ce qu’il y avait à prendre,
Et la vie a brulé les murs de ma raison,

Chaotiques soumissions,
Existence désordonnée,

Pourtant, il y a coin de mon
Âme qui garde
 un peu
de ce qui fut moi,
un soupçon de mes rêves
quelques larmes de rage,

juste un petit recoin,
quelque part en moi,
comme un ilot,
un morceau de terre sur un ocean
de folie,
et c’est de là,
forcement,
que tout reviendra,
et à nouveau
je saurai serrer les poings

lundi 7 mai 2012

Comme si le paradis n’avait pu faire taire mes démons

On était une équipe de tournage,
Et dans l’avion qui nous emmenait
aux Seychelles,
j’ai baisé dans les toilettes avec
cette blonde aux seins énormes et
aux yeux noirs,
Elle adorait la fessée et un soir
Dans l’hôtel elle est venu
dans la chambre
vêtue uniquement d’une serviette
            blanche nouée autour
de sa taille et je dormais
quand elle est arrivée
Et je lui ai dit de ne plus
me réveiller, et même de ne
plus revenir, j’étais jeune
et je croyais que l’arrogance
aurait de quoi se nourrir
jusqu’à ma mort, mais
j’ai vieilli
Et aujourd’hui, je me maudis
Car je sais que

                        seuls les milliardaires fous
rendent une pépite à la rivière

J’aurai du arracher le morceau
de coton blanc et l’avaler
des mamelons à la chatte,

Et je me souviens de l’eau pure
d’elle
du gout des fruits
du soleil et
du sourire de tous ceux qui vivaient là
           

                                    Comme si le paradis
n’avait pu faire taire mes démons

jeudi 3 mai 2012

Le perdant n’en finit pas de chuter

Je ne sais pourquoi je suis encore debout,
toujours incapable d’expliquer
comment j’ai fait pour rater chacune
de mes tentatives de suicides,

pourquoi, à conduire trop vite,
je n’ai pas fini encastré dans un
mur,

ou bien

le coeur et le cerveau éclatés par un trop-plein de vodka
lors d’une de mes nuits sans lune

Et je ne suis vraiment pas sur
Qu’il y ait une raison à tout ça,

Et encore moins que cela soit l’expression
D’une volonté divine ou une promesse de gloire,
D’amour et de richesse

ce putain de temps passe
sur ma gueule cassée avec ses chaussures à clous
et la souffrance et le mal de vivre sont ancrés dans ma chair

Tout de suite je songe à cette fille,

maintenant ses cheveux sont roux
mais  elle ne veut pas de moi
alors que je donnerai tout pour gouter sa chatte et ses seins
m’enfoncer en elle et écrire d’immortels poemes
qui raconteraient sa peau et tout ce qui la brûle

À se griffer (tes cris et tout ton amour)




Tu répétais souvent que si tu me quittais,
Tu reviendrais quand meme pour le cul,

Mais tu m’as quitté
Et tu n’es jamais revenue qu’une seule et
unique fois, (mais c’était plus
une hesitation qu’une quelconque
envie pure et dure de sexe)

Et de temps à autres,
Le sourire aux lèvres,
je me demande
S’il t’arrive de glisser une main
entre tes cuisses et de t’endormir
avec le souvenir
de toute ces fois où on a baisé comme
des dingues,

ces nuits entières passées à nourrir ton ventre
d’innombrables coups de queues, quand chacun de tes cris
                                    et tout ton amour
repoussaient mes ombres et ma folie

reçu tout à l’heure


Il y a ce gars très sympa
que je n’ai jamais rencontré,
aujourd’hui
il m’envoie
un contrat et une mise en page
pour un de mes poèmes lequel
sera transcrit en français et en
anglais
dans sa revue

d’après le contrat,
Je vais recevoir
deux euros pour la publication
et c’est plus que je n’avais jamais
imaginer gagner le jour
où j’ai decide de plonger
la tête la première dans
cette plaie béante,
 - mon existence -
pour en coucher quelques bribes
sur des feuilles papier blancs

Dans la nuit dernière



C’est vers deux heures du matin
Que la fille a débarqué avec un pote
à elle au restaurant
où on avait bouffé avec des amis et elle m’a dit
Je te connais, je t’ai déjà embrassé
Et j’ai répondu non, on se connait c’est tout,
Et du coup quand je suis parti
Elle m’a embrassé
Sans doute pour être sur de ne pas se tromper
la prochaine fois qu’elle me souriera

Une lame parfaitement aiguisée


Comme un couteau d’acier dans le coeur,
Tes putains de yeux noirs me transperçaient
Tandis que je dansais aussi mal que toujours,

je t’ai fait signe
De venir
Et tu m’as fait signe de venir,

Je me suis assis près de toi, t’accordant
La victoire et tu étais comme une apparition
dans l’obscurité, déesse sombre aux yeux de flammes

C’était
Ton regard indomptable et
            ce corps de déesse,

(Tes jambes si fines, comme des brindilles
Ta peau brune où couraient des étincelles
tes cheveux de jais jusqu’au bas
Des reins)

Et aussi ta voix rauque et ta manière
de faire qui n’appartient qu’à toi

J’en connais qui auraient tué pour te posséder,
Et
en d’autres lieux
en d’autres temps
            rien que pour ta beauté
On t’aurai  brûlée vive sur un bûcher
sous les cris jaloux de la foule

Sous tes fenêtres,
tu as parlé de toi, de ton enfant,
évoqué d’éventuels cambriolages
auxquels tu aurais participé dans ta jeunesse
car il faut survivre puis tu as volé ma bouche
et la tienne était le paradis,
la lumière au bout du chemin,
un millier de caresses sur mes plaies

ca devient chaud entre nous, as-tu dit
mais il y a ma fille la haut avec la baby sitter
et je ne te ferai pas monter je la protège,
mais je t’aurai bien ramené, tu embrasses bien,
appelle moi, c’est vraiment chaud là, je
dois m’en aller

reste encore un peu ai-je supplié
mais tu t’es montrée intraitable
si je reste, c’est pour aller au bout,
et ce ne sera pas ici,
pas ce soir

Tu es partie sans te retourner, marchant
Comme une reine et la nuit s’est prosternée devant toi

Tu avais la classe, tu étais brulante comme le danger
et sur mes lêvres trônait encore un peu de ta magie