jeudi 30 août 2012

La folie ordinaire mène toujours au score

A trois heures du matin, son message me demande si je dors
Et bien sur je devrais, mais non. Elle a écrit des mots, il
fallait que ça sorte d’elle. Elle veut que je lise. Ça parle de
            Toute les fois où elle a été abandonné
Toutes les fois où elle a du se battre.

            Je n’ai pas parlé des cancers declare-t-elle lorsqu’elle répond au
téléphone, ni que j’ai été violé à quatorze ans
par mon prof de chimie, je l’ai retrouvé il n’y a pas longtemps, il pleuvait et
Je lui dit que je le pardonnais.

Tu aurais du lui briser une rotule je fais.

Ce ne doit pas etre facile pour lui de vivre avec mon acceptation répond-elle
Avec une rotule en moins non plus j’ajoute

            et  soudain, je voudrais juste m’assoir
à la table d’un bar pour boire une vodka avec Dieu et lui demander pourquoi.

            OK, lui dirais-je, ce serait arrivé à moi je comprendrais,  je suis un garcon étrange, mais elle...
Qu’est ce qu’elle t’a fait ???

Seulement je suis baisé.  Dieu n’est pas en train de boire au comptoir d’un
bar de nuit,
et si oui, cet enfoiré serait sans doute capable d’avoir une réponse
sensée, après tout Dieu
n’est-il pas la réponse que nous attendons
tous ???

Si tu n’étais pas un homme je crois que je t’aimerai plaisante-t-elle,
            Continue à écrire, dis-je

lundi 27 août 2012

Metaphysique de la chute perpétuelle

Je promenais le chien dans les bois quand je les ai vus
Un couple et un appareil photo,

elle posait pour lui
Et j’étais sur que trois minutes après mon
Passage elle serait nue sur
Cette meule de paille, et lorsque j’ai pris la voiture
Ça n’a pas loupé, je les ai vus de la route

                                    La vie est mal faite j’ai pensé,
Lorsque j’avais une femme magnifique
Je ne connaissais rien à la photo
Et maintenant que j’en sais un peu plus
Je n’ai plus aucune femme,
et de songer à cela, la dépression, le manque d’amour
Et
De sexe
Ont sonné en dansant à la porte de mon âme

Et j’ai pensé à la rousse aux yeux verts
            Elle veut faire un tour sur mon dax honda st70
de 1983, (les vrais mecs n’ont pas besoin de grosses
motos),
            mais la rousse aux yeux verts n’est pas là
ce soir, et rien n’est fait avec elle,  et j’ai évité
de songer aux yeux noirs, (celle que j’aurai pu tant aimer )
et je n’ai même pas songé aux autres yeux noirs (celle que j’ai
tant aimé), pour le coup, il est clair que je manque de
regards verts comme la folie
puis je me suis souvenu de la douleur et des
cris, pour me dire que je n’étais pas si mal en point et
que je ne désirais absolument pas
sombrer dans le noir océan où je me suis noyé
avec tant de constance.  La vérité est une beauté
fragile, ce qui fait mal à cet instant ce n’est pas
d’être sur qu’il existe des longues chevelures
qui, serties sur des corps parfait, avalent les
hurlements
mais de ne plus en posséder une seule,
la solitude perce le silence et les coeurs, la glace
brûle les peaux que le feu ne réchauffe plus

tu sais dis-je à l’image imaginée de celle qui n’est pas venue,
ton fantôme
aussi s’en ira, et toi et moi devrons accepter
qu’il en soit ainsi, le soleil finira par s’éteindre
mais depuis longtemps, nos peines et nos chagrins
appartiendront au néant, je suis fatigué de lécher
mes plaies,
tous les matins je contemple l’abime avant
de sauter, aussi fort que je tombe
jamais, je ne touche le sol

vendredi 24 août 2012

Pourquoi je bois (ou Presque)

Il dit

            Putain je suis un clébard devant
Cette nana
Et je suis en train de la perdre

Je répond :
            Marche comme un vrai mec et tape sur la table, celle pour laquelle
Je craquais pour de vrai n’est pas venue, mais la jeune au physique de
mannequin est de retour en ville d’ici peu

Il dit:
            J’ai fait une expo de peinture et cette nana
me rend dingue et je sais vraiment que je ne suis pas
en train de faire ce qu’il faut pour la garder

Je répond :
J’avoue ne plus me faire chier avec les femmes
où la poésie, quoiqu’on me dise, j’avance sans règles,
affranchi du regard des autres, de tout ce qui me freine,
ceux qui font attention trébuchent aussi

on finit nos verres de vodka au cola, et on en recommande
deux de plus.

            C’est une connerie de venir là me dit-il, on boit !

Je pense que je suis touché, je vais bientôt y passer je répond
Il faudrait que j’arrête, mais je suis incapable d’être raisonnable
sans une main sur mon épaule 

Et le vent bouffe nos élans et la pluie efface nos désirs,

            Est-ce que tu sais que les cafards sont les insectes les plus
rapides de la planète ? je lui demande.
Il m’assure ne rien connaitre de tout ce qui concerne les cafards

Mais nous nous y connaissons en femmes et malgré tout
Ce que nous pouvons
SAVOIR,
Lui et moi nous crevons pour une fille aux yeux sombres
            Pas la même fille
            pas de la même manière, mais nous
                                                            crevons
avec les yeux brisés et le coeur
                                                            percé

jeudi 23 août 2012

La gloire n’appartient plus à ceux qui tombent


Je me souviens de cette nuit,
Il y avait une bouche humide
Comme un joli rêve
Et je me disais
Que j’étais un mec verni
            Plus verni que l’autre avec
Sa gonzesse moche
Et la fille disait que j’étais fou
Mais qu’elle aimait ça
Et j’ai oublié son visage,
Mais je me souviens
Qu’il y avait du feu,
Et sous les fenêtres
Quelque chose devait être
en train de
mourir, mais ça ne comptait
Pas
Et je ne vois pas en quoi
Je suis
Fou, je saigne moi aussi

Juste ce soir et demain peut-être


J’ai fourré mon amour
De part
En part
Et je l’appelais pute
Et ce soir
Elle doit se rire de moi
Et ça n’a
Aucune importance,
Je pense à cette brune
aux yeux noirs
laquelle, soit dit-en passant,
            n’est jamais venue me rejoindre
et je sais
Que plus aucune
Ne peut
m’atteindre
(courir contre le vent
Je laisse ça
Aux
Autres)
                        alors je rêve
D’une décapotable et de la mer
Et d’une autre
Petite pute

            (on rêve toujours d’une AUTRE
                                    petite pute)

je l’imagine avec des yeux
verts
et la voix rauque et rieuse

Juste ce soir
Et demain
Peut-être ! dirait son sourire
Je suis venu sans armes
Contente toi
De mes rires et de mon plaisir

mais en vérité
            Quand elles se pointent, elles sont toujours armées
            Jusqu’aux dents

Et rien
N’est jamais
plus facile

lundi 20 août 2012

Laisser s’évanouir les mensonges


Je connais des types
Qui vivent avec des femmes
Et pourtant
Je les trouve plus seuls
Que moi
La solitude
est ainsi,
Nul besoin de te mentir
Quand
Tu te regardes
Dans le
miroir

Brûlé

J’ai perdu mon amour
Pour
Du fric
Que je n’avais pas
Et je suis sacremment bousillé
À l’intérieur,
            Froissé et rouillé du Coeur à l’âme
Voilà ce que ça donne quand on mord
L’hameçon à pleine bouche et
Je préfère que tu ne vois pas saigner
Mon regard
Si tu crois en l’Amour, tu es déjà
Mort
Mais chanceux, tu partiras peut-être
Dans un infernal
Feu d’artifice,
Le temps qui passe me pousse à
Envisager
Les braquages de banque
            Comme solution et
J’aimerai que cette fille se pointe
dans
Une robe noire
Je l’allongerai sur le canapé
pour ôter sa petite culotte

La caresse du vent sur un fleuve de larmes


On achève les cheveaux,
Quels que soient le nombre
De fois
Où ils ont fait la course
En tête
Et je n’arrive plus à traverser les murs
C’est ainsi
Mon talent
Pour le
Rire
S’est mué en folie
Et la fièvre dévore mon âme
Et mes yeux tremblent
Quand mes poings
Se serrent
Il ne suffit pas de saigner
Parfois
Je dois crier

Mes lèvres trop loin des tiennes

Dans le temps, il arrivait que les jolies
Filles
Sonnent à ma porte une bouteille
D’alcool à la main
Mais maintenant il est rare
Que les bouteilles d’alcool se pointent
Avec une jolie
Fille
Au
Bras
Et tu n’es jamais venue
enrouler
Tes lèvres sur les miennes
mais l’autre soir,
fugitif instant
 j’ai vu
            ce que je n’étais pas censé
                                                voir
Tes yeux noirs
Et
Ce qui brillait
Dedans,
Quand tu m’observais à la dérobée,

                        Tu n’imagines pas comme je rêve
de t’enflammer
                        Du Coeur au ventre

samedi 18 août 2012

ange ou démon

ange ou démon

                   lorsque je déploie mes
                                                 ailes,

c'est toujours pour voler
                                                 haut

jeudi 16 août 2012

un point de vue


J’ai amené une bouteille de vodka
Et tous les trois, nous avons conclu
Que nous allions
Nous souler
Et la fille
a
fait
J’ai de nouveau une libido
Et lui il a dit
Merde elle est chiante quand elle est en mode chienne !
Et
Elle a
Rit
Et nous aussi
A mon tour, j’ai parlé
Pourquoi tu baises pas avec nous ? Ça arrangerait tout le monde...
Elle a répondu :
Non, vous je suis votre pote ! vous n’avez pas d’autre pote comme moi et
on baise pas entre potes
On n’a rien trouvé à ajouter alors on a ouvert la bouteille et
on a commencé à boire
en acceptant
cet état de choses

Quand nous étions dans les usines


Nous étions
Tous morts
Pendus par les couilles
Étranglés par la vie
Nous étions tous mort
Et
Nous
Le
savions

la frayeur


Nous sommes jetés
Dans l’allée
Et nous devons
Faire avec les règles
Les animaux sont moins cruels
Et nous bouffons nos coeurs
Le sourire aux lêvres
Comme si nous n’éprouvions
aucune peur

L’injustice

ce type que je connais
écrit sur internet qu’il
est contre l’union civile homosexuelle
et l’adoption d’enfant
par les couples homo,
car l’enfantement et
le marriage sont des droits millénaires
de Mère Nature
et je lui demande en quoi
Mère Nature a créé le marriage,
et pour le reste, il pense qu’un
complexe d’oedipe mal réglé
risque de se créer avec
deux parents du meme
sexe
et on voit bien qu’il n’a pas connu
la réalité et la dureté des orphelinats
lesquelles font passer un complexe
de qui que ce soit pour un rhume passager,
(il a ses deux parents dans une belle maison)
et bien sur, il se fait tellement incendier
qu’il retire vite et courageusement son post
et moi je songe que les religions
ont déjà condamné à brûler en
enfer
la lesbienne
qui dans le temps me sauva la vie
sans
rien demander
en échange
les religions sont comme les hommes, injustes
et je ne vois pas en quoi
deux homos avec une bague
au
doigt
changeraient la couleur de mon soleil

Aveu


je ne vis pas un flingue
à la main
je n’ai ni révolution à gagner
ni banque
à braquer
l’adrénaline de mes nuits
est
facile
et le chagrin
encore plus,
j’irai sans doute beaucoup
mieux
si je crevais de faim,
les chagrins d’amour
la solitude
les putes
les coups de couteaux
tout cela à moins d’importance
quand l’estomac crie famine

Cassé

Il y avait ce couple dans le bar
Tous les jours
Il se dévoraient
Et ils s’aimaient
Et cela a duré plusieurs mois
Et puis il y a eu quinze jours
De vacances
Et on en sait pas ce qu’il s’est passé
Elle l’avait quitté m’a-t-on dit
Et je ne pouvais pas croire que
Cet
Amour
Était mort
Et lui, il s’est suicidé
            et ensuite
Tous les jours
Je voyais la fille
En larmes,
Brisée
Incapable de se contrôler
Et je ne pouvais croire
Que tout ça était
Cassé à tout jamais
Sa vie à lui, leur amour, la fille,
Mais ça l’était

Quand je maudissais les dieux

C’était contre les murs
Que je me
Jetais
Juste pour
                        déplacer la douleur
souffrir
                        d’un autre endroit

Et les yeux
Comme des océans de sang je criais
aux dieux
Et aux fantômes
“Nul amour ne saurait mourir”
Mais
Je me trompais

Dans la boite de nuit


Ta beauté a explosé dans mes yeux
Transperçant mon âme et mon
Coeur
Je savais déjà que tu en avais choisi
Un autre
alors j’ai laissé l’alcool faire son oeuvre
puis j’ai regardé la blonde
Et je l’ai faite
Sourire

mercredi 15 août 2012

Face au vent


Il me faudrait
Du talent
Et bien sur acquérir
Une improbable
notoriété, mais
Je me demande parfois...
Les
Femmes
Viendraient-elles
si je publiais un
ou
Deux
Recueils de poèmes ?
Des
Textes
Fous
Et
Hallucinés
Récits
De
Nuits
Passées
à
Boire
La lumière grise

Elles diraient
Le mot pute si souvent et tout ce que tu dis sur
Les femmes
Tu es vraiment comme ça ?
Je répondrais
La vie brise les coeurs de porcelaine
celles qui veulent de moi
aiment
Que
Je
marche face au vent,

lundi 13 août 2012

Un adieu

Il est donc dit que je devrai mourir
Le regard
couverts
de flammes,

Ce n’est donc jamais moi
Qu’elles appellent
Et moi
C’est la fièvre qui me dévore

J’ai besoin
De plus
D’Amour
Que
Les autres

Mais je n’ai que le silence pour tuer
Mes peurs

Ma folie ma folie
Porte moi aux étoiles
Et jette au sol ce corps
            Que résonne le bruit mat
                        De l’âme qui se brise
Que ce Cœur
Ne batte plus pour
ses yeux noirs