vendredi 1 novembre 2024

Le battement régulier du coeur qui n'aime plus

Celle-là c'est salut, ok tu viens, ça coule et ça transporte
du cul et parfois des trucs en plus
le reste du temps la noyade
et la fuite
j'ai des errances qu'il faut changer en fulgurances
rien ne m'aide
l'alcool toujours rattrape l'âme égarée loin du comptoir
et toi tu ne m'aimes pas mais ta chatte me désirait
et celle-là ne me veux plus
et les yeux affamés sont pour les beaux et jeunes visages
orages et des espoirs déchus nagent contre le courant dans l'obscurité de tes regards
quand je vole jusqu'en haut, jusqu'aux déçus cieux
je vois briller des soleils au-dessus des forêts de flammes qui ceignent la dévastation de ton
monde intérieur
J'entends le claquement de la ceinture sur une peau offerte
Des symphonies se gravent sur la pierre précieuse de mon coeur
autour, tout n'est que décor mème l'or et l'argent qui sertissent les bagues des esclaves 
derrière les murs des pavillons à crédit
voilà où j'en suis derrière ma façade décrépit
sais-tu que
 le battement régulier du coeur qui n'aime plus
c'est ce qui m'apaise 
 le battement régulier du coeur qui n'aime plus
c'est ce qui me baise
puisque doucement, je me glisse dans l'inconfort tranquille de la solitude
l'amour dingue ? 
des rires et nos mains que suis tiennent sans aucune chaine, de la douceur pour se protéger du froid
chaque étreinte vécue comme un fix,
langue sur nos sexes, mot sales, claques sur le cul, il faut que ça marque,
la stupéfiante beauté en cuillère,  cris et gémissements
moi, laide drogue toujours dure pour elle et
l'un pour l'autre, le plus pure des psychotropes dévalant le long de nos veines bleues roi
nous étions salement accros l'un à l'autre, de si saines addictions, 
mais il arrive que chez l'un, l'effet s'estompe bien avant l'overdose
le théorème du junkie sentimental est tout sauf une science exacte
j'ai cassé son cul et en échange, elle a brisé mon être, pour elle comme pour moi, c'était
une première, je dirais que c'était un marché équitable
le temps détruit nos fiertés, nos arrogances se ravalent et d'effrayants paradigmes perdurent 
tandis que s'estompent nos paradis superficiels
ma langue courrait sur de jolies peaux et maintenant, le soir, c'est le feu de l'enfer solitaire que je 
lèche 
puisqu'il faut verser le sang pour obtenir la paix, nous nous transformons en armes
par peur de finir en larmes, mais aussi effilée soit la lame, toujours elle finit par rouiller
puisque je n'apprends jamais rien
je déclare futile l'équilibre, prétendant que le mouvement sur le fil du rasoir est 
une forme artistique de la chute
un mensonge de plus à mettre au crédit de celui qui est passé maitre dans l'art de la
combustion spontanée alcoolique
Dehors, je louvoie dans une jungle de faux semblants, des visages tristes, des corps vidés de leur
substance, je croyais que me coller à une peau m'offrirait un sursis mais
de tout temps et partout, ce que j'aime me lie à soi puis viole mon âme avant de me délaisser 
et pourtant, une fois réglé le prix de l'échec, de nouveau le désir d'une autre près de moi
peu m'importe de vieillir et de tituber sur le trottoir où je tapine
il semble que nous soyons ainsi, programmés pour implorer la souffrance jusqu'à l'instant où
la vie nous offrira à la mort
écrire aide à cautériser les plaies mais sur le blanc papier aussi  il faut 
hurler si on veut faire des silences de pâles cicatrices
la nuit approche,
                                en moi, subsiste un océan de violence

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