vendredi 20 janvier 2023

Poème à lire en comprenant bien que la plupart des femmes que j'ai désiré ont refusé mes avances

soul
a nouveau de la vodka dans le sang
ça fait si longtemps et c'est toujours aussi bon
c'est comme toutes ces fois où j'étais dingue, où
la nuit naissait, vivait, mourrait, pour moi
et on ne se rappellera pas de ma vie, mais si on devait s'en rappeler
on dirait
il a bu et il a aimé
puis
il a aimé et il a bu
les gens ne voient que ce qui les encourage à boire
on oubliera le sang versé, on oubliera que je n'étais juste pas fait pour ce monde
et que sans l'écriture et beaucoup de chance
je serais mort ailleurs seul et abandonné, peu importe le trottoir où la pute achève sa misère, il est 
toujours gris
et soyons clair, rien n'est encore joué pour ma faim, c'est étrange pour moi
de tenir a peu près debout
sans
trop
tituber, alors il m'arrive encore de vouloir le monde
comme je veux la jolie fille aux bas noirs croisée dans la rue
je ne suis seul que pour peu de raisons, comme n'avoir jamais gagné à la loterie
ou manqué de volonté pour escalader les marches jusqu'au podium
je me souviens que des fois des gens m'ont dit "trouve-toi un éditeur" mais je
préférais espérer me faire lécher les couilles par une éditrice aux yeux verts rendue folle de désir par
la teneur parfois hautement érotique de mes écrits, c'est te dire la hauteur de mes ambitions littéraires
de tout ça ne ressort qu'une morale, l'amour ne vous sauve pas, l'alcool ne tient qu'une promessse, il finit
toujours
par
vous
tu-
-er
donc, ne pariez ni sur l'un, ni sur l'autre, contentez vous de trouver un plan
pour faire du pognon,
de ne dépendre de personne, encore moins de substances fussent-elles licites
baisez autant que vous pouvez mais ne violez pas
si vous devez mentir, mentez, la plupart des réussites sont bâties sur un mensonge, si vous
ne me croyez pas, penchez-vous sur les religions avec un oeil athée
un jour quelqu'un m'a demandé : il y a vraiment des femmes qui t'envoie des photos d'elles nues ?
(l'avantage de parler principalement de cul dans mes poèmes)
j'aurai pu répondre que tant que ça arrive, ça veut dire que je sais encore poser
une phrase sur le papier, parce que les éditeurs n'aiment que ce qui se vend, jamais le risque, tandis
que le désir d'une femme
s'il nait entre ses reins doit quand mème être gagné si tu veux qu'elles s'abandonnent pour toi
mais je n'ai jamais aimé developper ma façon de penser ailleurs que dans des poèmes trop longs
donc
à cette personne j'ai juste répondu, oui
et maintenant, sur mon canapé, la bave aux lèvres, j'attends des photos osées
des paroles provocatrices
l'attente est une illusion
une façon de masquer mon désespoir
il arrive que je
songe à blonde aux yeux bleus comme le bonheur
ou à la fille au cul rond parce que j'aurai pu les aimer et que les femmes que
j'aurai
pu
aimer
sont devenues rares,
mais pas aussi rares que celles qui pourraient m'aimer
étrange délicatesse du fou dont le coeur ne bat jamais et accepte avec resignation
qu'aucun ne batte pour lui, il ne m'en faut pas plus pour comprendre
que j'ai déjà perdu le combat de l'existence
d'autres nuits, je me souviens de corps avec lesquels j'ai baisé pendant des heures, des jours, plus rarement,
des mois
je bandais tel un Dieu lubrique et elles trouvaient toujours quelque chose de beau en moi
je fuyais avant que la laideur de mon âme apparaisse et voile leur regard
peu importe que je les ai aimées ou juste désirées, le sexe possède sa propre existence en dehors
des sentiments, j'aimais griffer, mordre, rougir la peau de leur fesses fragiles, lécher, et me repaitre
de leur parfum
tout ça est loin,  en ce moment, je vois cette fille, depuis des années on baise quand elle a envie
c'est une baiseuse, la cérébralité n'est pas son truc
il faut la défoncer, le reste, les mots, les claques sur le cul, ça ne la dérange pas, mais il faut
bien qu'elle sente la queue dans sa chatte, sinon
elle passe à autre chose. A une époque, dans son répertoire téléphonique, elle nommait bob tous
les hommes avec qui elle couchait. Il y avait, bob, bob1, bob2 etc... Quand elle changeait de téléphone,
elle jetait les numéros et recommençait avec les suivants. A nouveau Bob, bob 1, bob2... 
et puisque j'aime me la péter, arrogance de l'écrivain raté, notons que j'ai
survécu à des dizaines de bob et pas mal de répertoire téléphonique dans 
lequel mon numéro était toujours associé
à mon prénom
j'aime les âmes libres et elle pense que je suis fou, cela et notre désir commun de n'imposer
aucune règle ou chaine à l'autre suffit à poser les bases d'une relation durable, saine, équilibrée
(je ris en écrivant ces mots)
quand elle veut me voir, elle appelle. 
quand on se voit, si elle veut baiser, on baise, si elle ne veut pas on ne baise pas
mais je ne suis pas qu'un sextoy pour elle, elle me considère comme un ami
et je suis fier de ça aussi
l'époque est bizarre
il faut laisser les femmes approcher les hommes et non l'inverse, ça m'arrange car ça me fait une excuse
pour ne pas réussir à coucher 
ou à
aimer
ce genre d'attitude finit par me faire apprécier la solitude, voilà où je m'enferme pour un trop longue peine
je n'ai jamais vraiment cru qu'une femme puisse me donner de l'amour longtemps
je n'ai jamais vraiment été intéressé par une carrière, mème littéraire
je voulais un ou deux jackpot
un cul un peu plus parfait que celui que baise le voisin, quelques millions d'euros
sur un compte en banque...
je n'avais pas forcement tort, mais je composais peu avec la réalité
derrière l'étincelle d'un regard se cache souvent des plaies profondes
des désirs sombres et inavouables
tout le monde joue le jeu de la lumière,  mais l'obscurité refait toujours surface
j'embrassais des paupières et buvais des larmes de sang
vous étiez si belles mes amantes, je n'étais juste pas l'homme qu'il vous fallait
et vous le saviez, vous aviez soif d'une normalité qui n'a jamais vécu
en moi
les années passent et tout ça n'a plus de signification
si tu es un homme
le temps t'offre du bide en échange de tes cheveux et de tes érections,
(Il se montre encore plus cruel envers les femmes à qui il vole presque tout leur pouvoir)
c'est un mauvais deal mais on ne peut rien changer à l'ordre des choses
avec le temps j'ai appris que
la laideur prépare à la vieillesse, les deux te rendent invisibles aux yeux de la beauté
monde étrange, 
je connais des putes qui ont fait plus de pognon en suçant la queue sale de violeurs
que Van Gogh de son vivant en mélangeant d'apocalyptiques couleurs
je pense que les putes ont fait le bon choix,
si elles ont eu le choix  et pu garder l'argent
(je ne parierais pas la-dessus, nous sommes dans un monde régit par le masculin)
nous voyons la main de dieu dans un coucher de soleil
sans doute pour nous convaincre d'oublier que le
diable joue à cache-cache derrière nos prunelles d'adultes responsables
voici les rues où je marche, les trottoirs où je tapine, là où je dois survivre




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