vendredi 18 septembre 2020

L'as des ass

dieu mord plus qu'il n'est mort
chaque matin, je sens ses dents froides s'enfoncer dans mon cœur impur
dans tes yeux je brûlais
dans tes yeux je vivais
 
viendras la folie et je la préfèrerais issue des flammes
qu'elle me pousse à tuer l'innocence personnifiée
plutôt qu'à m'assoir et attendre que quelque chose survienne devant ma fenêtre sale
me disais-je
et en l'attendant je prétendais
et je disais des choses comme :
je nique ton cul comme un chien car je suis l'as des ass
 
et ouais bébé, parfois je me cachais derrière des mots sales
mais le plus souvent, je t'aimais, je t'aimais
 
je suis chien
je suis fou
destin de perdant, quotidien de perdu 
la pute fait le trottoir pour que
le poète s'y allonge et attende la mort  en pleurnichant


dans mes yeux tu étais une divinité
je sais ce qu'ils t'ont fait, je sais qu'ils ont brûlé ton âme de sorcière
et je prétends que
je niquais ton cul comme un chien car je suis l'as des ass
et sans doute l'étais-je à ce moment précis
le feu divin, au bout de mes doux doigts, au bout de ma langue, au bout de ma...
 
dans la nuit, derrière les masques s'abritent les coupables
dans la nuit, dans les recoins se cachent les assassins
et moi
et moi
je suis voleur, je suis pécheur, malsain, je me crucifie comme si j'étais saint
la fille aux yeux bleus a regardé la photo de mon plan cul et elle a dit,
ah ouais quand mème
comme si je jouais à mentir
comme si je jouais à flamber
 
et ce matin,
je veux un corps à lécher
peu importe qu'il ne possède aucune âme
seuls dieu et le diable se disputent les âmes
je veux un corps à lécher
pour oublier jusqu'à mon visage
 
il y a toujours quelque chose qui craque sous mes pas
écoute le vent et tu entendras ma rengaine
je nique ton cul comme un chien car je suis l'as des ass, l'as des ass !
 
 



 
 
 

 

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