Me branler sur
toi cette nuit
T’imaginer là,
et moi, me dire que tu es ma pute
C’est un
semblant d’amour
L’illusion d’être
moins seul et non immondice et rebut
Nous passons nos
vies à poursuivre de sombres fantômes
Mais c’est la
mort que nous attrapons
Et elle nous
emporte vers d’autres nuits toutes aussi solitaires
Il nous faut
tant d’années pour comprendre
Que saigner
n’est rien
Et la douleur est un
bracelet de diamants
Pour celui qui sait en
jouer, sinon
Du venin dans les veines
et du poison dans les yeux
Je te regarde et
je vois le Christ en toi, cadavre anonyme parmi d’autres flottants
dans
ton regard
Sa lumière,
éteinte, il arrive que
Je me demande si
lui aussi, à la toute dernière seconde,
Il s’est senti
trahi
Ou si sa foi lui
a permis de baisser les paupières et de sourire
Alors que tout
était perdu
Je croise une
vieille femme aux cheveux blancs, devenu laide
et sans défense,
et je songe que Dieu incarné aurait pris cette forme
Et je lui souris
mais elle m’ignore, elle est donc surement Dieu
Et nous
avançons, désireux de tenir jusqu’au lever de rideau final quand
Les comédiens
dévoilent leurs noms et leur vrai sourire
J’ai besoin
d’une femme trop jeune pour un type de mon âge
Une femme qui n’aurait
pas de plaie, juste du désir
Et une certaine
forme de violence dans la pratique du sexe
Petit à petit
tout devient une chaine,
les rêves sont alors,
la vanité de l’esclave
Je les vois
venir, démons montés sur des destriers de feu
Et les villes
brûleront et nos âmes seront chagrins et
blessures
Et nous seront
pardonnés
Et nous
marcherons, enfant du divin, peau de lumière
Mais en
attendant
la paperasse
administrative rend fou
Tout comme
les chattes
régulièrement entretenues par
Un gynécologue
conventionné et une esthéticienne diplômée
et
Les cimetières
sont remplis de gens qui ont oublié de vivre
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