Il faut que
quelque chose t’étrangle
De la solitude
ou un quotidien bien réglé
Pour que tu
ressentes l’envie de crier
Il faut prendre
des coups et les rendre
Apprendre à
encaisser à se battre
Pour avoir une
chance de tenir la distance
Je me souviens
avoir dansé sous l’orage
Et maintenant,
ma chauvitude m’interdit toute iroquoise
C’est te dire
comme j’ai perdu
Et quand je
croise une jolie fille, j’espère avoir baisé sa mère
Dans le temps,
si jamais elle lui ressemblait
Et je passe mon
chemin
je n’envisageais
la vie que comme une fugue dans le monde réel
Je voulais des
femmes et de la vodka, des montagnes de fric pour tout m’offrir
La
superficialité comme réponse à la profondeur des blessures
Et d’autres
fois, je voulais graver des mots qui arracheraient les yeux de ma mort
Ecrire si fort
que Dieu voudrait devenir ma pute
De quoi me
rendre immortel
Et aussi,
tremper quelques culottes avec de délicates tournures de phrases
être la chose
sauvage que tu désires du fin fond de ton existence d’épouse bien rangée
ô vie,
merveilleuse salope, tu fais tant d’effort pour nous baiser sans nous effrayer
vieil homme
décharné assis sur une pierre, clope au bec, mains tremblantes
je sais ce tu
ressens
le manque, le trou
noir dans l’âme. L’alcool ne tue que toi
rien ne
s’efface, les spectres glacés nous accompagnent tout le long du chemin
la gloire
viendra trop tard
j’ai déjà
arraché mon cœur pour l’offrir à une catin prénommée…
qu’est-ce qu’on
se fout du prénom
Je n’ai pas
assez bu, je n’ai pas assez vomi
Je suis toujours
vivant et je ressens
C’est bête à
pleurer
Toute cette
douleur et ne pas savoir d’où elle vient
C’est moins
classe que tirer sur Kennedy du haut d’un building
Mais le temps
est venu d’aller pisser sur un commissariat
Le visage vêtu
d’un sourire ironique
Je sais qu’ils
ne comprendront pas, mais cela fera un bon poème
Je l’appellerai
élégance poétique
et s’ils
m’arrêtent, j’en profiterai pour tenter de me taper une fliquette
histoire de
donner une réalité tangible au théorique « j’encule la police »
chien fou
loup enragé
il me faut être
ça pour tuer le garçon effrayé qui vit en moi
les comptoirs ne
sont que de vils purgatoires
incapables de
rassasier l’enfer de mon cerveau
il y quelque
chose entre cette fille et moi, un vide immense
impossible à
combler
désolé bébé
l’équilibre, je
n’ai jamais pu m’y résoudre
Je fréquente de
moins en moins les fous
Mais je ne vais
pas mieux
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