Ca y est,
on dirait bien
que j’y suis arrivé
Les groupies
veulent coucher avec moi
Juste parce
qu’elles ont lu des trucs
Où j’explique
que je suis un enfoiré avec les femmes
Sans même
vraiment savoir à quoi je ressemble
Tout ça me
laisserait croire,
Que je jouis
d’un certain talent
Propriétaire
heureux d’un blog que presque personne ne lit
Où je couche
névroses, dingueries et autres vulgarités plus ou moins pornographo-poétique
je songe que les
éditeurs devraient se bousculer à ma porte
si mes textes
font mouiller des petites culottes
Il y a là un
putain de potentiel malgré mon manque évident de
Romantisme
et mon
entêtement à violer les règles de ponctuations
Mais tous les
cinglés du net, celles et ceux qui écrivent parce que c’est en eux
que ça les
dévore et les pousse dans les bras acides de la folie
Savent bien que
les éditeurs sont nuls
Et qu’on vit
mieux sans eux
et
Elles m’envoient
des messages
Et des photos
presque nues parfois
Et elles sont
plus jeunes et
Elles disent :
on baise ?... je te veux au fond de ma
bouche
Des trucs
brulants comme ça
Je trouve ça
cool
ça m’excite
Je m’abandonne à
l’idée du :
ça y est, je suis un vrai poète maudit
Et dingue
Une lumière noire qui envahit leurs
bas-ventres
Et colle là un désir violent à coup de
mots
Ça
flatte mon égo
De
me la jouer comme ça
J’y
prends goût
Et je me branle
en pensant qu’on baise et je me demande
Si tout ceux qui
écrivent en pleurnichant sur l’amour ont ça
Des filles qui
veulent juste baiser
Etre nues et me
laisser faire ce que j’ai envie
Tant que cela
les fait jouir
ma poésie est
malpropre et dévergondée car
La douceur est
utopique, le désir
s’assouvit dans
une certaine forme de violence consentie
je vais sur mes
48 balais et
Je ne bande plus
comme à 20 ans
« Mais je
connais un bon dealer de viagra indien »
Dis-je
Et l’une répond,
tu en prendras un le samedi et un le dimanche
Et l’autre répond,
les hommes et les femmes, nous n’avons pas les mêmes problèmes
(Le pragmatisme
féminin ne cessera jamais de m’impressionner)
et si la poste
existait encore
je voudrais
recevoir une enveloppe blanche
avec à
l’intérieur, une petite culotte rouge et sale
Et un bristol où
une main féminine et manucurée
aurait écrit à
l’encre bleue, « pense à moi !» et
à côté, dessiné
avec assurance
Un cœur, joli
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