C’est le matin
et j’me sens comme une vieille pute…
trop baisé !
C’est le prix à payer
d’avoir tout foiré
Trop abrupt, j’ai
vrillé, alimenté mon goût prononcé pour la violence
Dirigée contre
soi
Bien sombré dans
l’alcool et les décors sans consistance
C’est tout moi
J’me la colle pour
me faire du mal, j’ai une certaine constance
J’t’entends pas
m’applaudir quand tu m’vois souffrir
J’me suis abrité
dans les ombres, réfugié dans l’obscurité, j’m’y sent protégé,
Bien caché mes
échecs j’les dénombre
Plus jeune, je me
rêvais libre, m’évadais dans les livres pour oublier
La haine
Plus vieux
j’ronge mes chaines, j’suis vincentgétorix, j’connais la défaite
Mais j’continue,
j’emmerde
Les césars, les
lauriers, les récompenses et les sourires de circonstances
Les biens pensants
me font gerber, on bande pas de la tête
Tout ça c’est de
la merde
Si j’dis que les
femmes sont des putes c’est que j’sais bien que tous les mecs sont
des fils de pute
Mais faut pas
croire tout ce que j’dis, la vérité je l’écris
Tu sais bien que
j’suis un peu menteur, un poil voleur
Faut pas m’faire
confiance, garder ta défiance
Si j’ai pas
baisé ta mère, c’est que je préfère ta sœur
avec les filles
j’ai pris des râteaux et l’amour j’ai fini au cachot
J’suis comme
Patti Cake$ j’ai eu ma part de ghetto
J’veux bouffer
tout le gâteau, sortir du noir avoir
Le monde à mes
pieds, les yeux éclatés par trop de beautés
Si je viole ton
cœur finiras tu par m’aimer ?
Dans mes yeux
quelque chose de vide, et derrière j’ai plus d’âme
Juste des
flammes qui m’dévorent
Dans ma bouche,
des mots comme des armes
J’raconterai
haut et fort ton cul que j’déflore
Et c’est avec ça
que j’ferai mon or
C’est le matin,
j’suis juste un peu mort, pas tout à fait éteint
Si mes paupières
sont closes, faut pas croire que j’dors
J’essaie juste
d’oublier comment la vie m’a baisé pour mon arrogance
J’ai eu ma dose,
fini de faire le malin
Je laisse tomber
les fragrances, j’ai pas manqué de chance mais de talent
sur le ring j’ai
toujours été un peu lent
Quand sonne le
gong de fin, c’est les pieds dans la boue que j’tiens encore
debout
j’sais pas bien
qui je suis
Mais j’ignore
rien de ce qu’j’fuis
La loose c’est
d’un ennui
Quand j’laisse
tomber la défonce, v’la que j’fonce
On connaît tous
son propre enfer, pas facile d’s’en défaire
Mon amour aurait
tellement voulu être fière de moi
C’était pas la
première
Ce s’ra pas la
dernière
à s’barrer avec
mon estime de moi, en faire des confettis
Le pourquoi du
comment j’suis là ravagé
Les tripes à
l’air sur le clavier,
à ramasser les
morceaux
tremblotant
parfois comme un puceau devant sa première chatte
De la douleur et
des peurs, c est ok, toujours mieux que des pleurs
Et si ceci n’a
pas l’heur de te plaire, tant pis, j’vais pas en débattre
J’ai d’autres
problèmes pour expliquer mon teint blême
Le doigt de Dieu,
ciel quel affront, j’lai pris profond, j’ai pas joui
Depuis qu’il m’a
cassé les pattes
Je marche comme
un roi boiteux, parce que même boiteux
Un roi s’ra
toujours un roi
C’est la
couronne qui fait la fonction
Quand t’es en
haut de l’affiche,
Y a toujours un
mec pour te lire tes fiches
Et un autre pour
accomplir le sale boulot
Et tous un tas pour
lécher ton trou de balle
Dans l’espoir de
t’voir sourire
Tout en
souhaitant qu’tu dépêches de mourir
C’est ce qu’on
appelle l’humanité
La grandeur de
l’âme humaine
La réalité du
complot dans toute sa splendeur,
Quand les
masques tombent, l’horreur dévoile ses oripeaux
Quand j’y pense
Ça me fait plus
vraiment de peine toutes leurs mises en scènes
J’garde mes
distances, travaille ma jactance
tire des punchlines
comme des balles
Avant de m’faire
la malle
J’finirais bien
par monter pour regarder ça de tout en haut
J’suis comme
Patti Cake$ j’ai eu ma part de ghetto
J’veux bouffer
tout le gâteau, sortir du noir, avoir
le monde à mes
pieds, les yeux éclatés devant trop de beautés
Si je viole ton
cœur finiras tu par m’aimer ?
Si je viole ton
cœur finiras tu par m’aimer ?
Dans mes yeux
quelque chose de vide, et derrière j’ai plus d’âme
Juste des
flammes qui m’dévorent
Dans ma bouche,
des mots comme des armes
J’raconterai
haut et fort ton cul que j’déflore
Et c’est avec ça
que j’ferai mon or
Ma poésie
C’est ton cul
que j’déflore
yearh
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