Dehors il y a le danger, des âmes mortes hors de contrôle
Et cela m’effraie moins que
l’intérieur de mes murs où
il n’y a rien, même plus le chien noir,
sinon le silence en guise de prison,
Et mon mal de vivre chevillé à mon corps usé
Sans grande conviction
J’oscille entre le bien et le mal
J’ai toujours eu une certaine difficulté
à choisir mon camp
Je me prétends attentif
à la recherche
D’une étincelle
Mais pour tout dire,
je suis immobile pendant que le
Monde court à sa perte
électroencéphalogramme plat jusqu’au niveau du caleçon
pas même une petite chatte brulante à portée de main
pas la moindre suspicion d’incendie, la nuit est froide
le
cœur est glacé
Peut-être
qu’éviscérer un innocent me soulagerait
Peut-être
pas
Mais j’aimerai bien pisser sur le cadavre encore chaud
D’un torero en plein milieu de l’arène un dimanche
Pour la
beauté du geste
Trop d’entre nous ont connu les flammes
certains s’y sont noyés
Je parlais avec cette fille aux yeux bleus et elle disait
« cette fois le critère numéro un pour mon prochain mec
c’est qu’il ait du fric »
je peux la comprendre, parfois, j’aimerais bien sortir avec
une fille riche
partager
ses putains de problèmes de riche
comme
un vernis à ongles pas assorti à sa robe Gucci
mais elle ne voulait que nier son besoin de sentiments,
donner
un sens aux échecs
L’amour est une défaite qui rend pragmatique, rien de plus
quand
tout est parti en couille
Que des rêves sucrés ne subsiste que le
gout de cyanure des
désillusions
il se peut qu’on finisse par vouloir
vendre ce qu’on donnait
de si bon cul
je ne dis pas qu’il s’agit de la voie
du bonheur
Je dis juste que cela arrive
Et si je n’aime pas toujours ce que ce monde fait des femmes
le plus souvent, j’aime encore moins ce que monde fait AUX
femmes
Ceci dit
Je ne suis pas un homme normal, je n’ai aucun gout pour le
viol
Mes murs sont blancs, on se prépare à l’asile psychiatrique comme
on peut
et j’ai la clef des portes, mais
je cherche encore une fuite en avant,
(comme
si la fuite permettait de respirer…)
Quand on n’a plus de femme(s), on ne trompe que l’attente
dis-je
la solitude rend fou et
la folie engendre parfois de grands artistes
mais plus communément de cruels assassins, de toi à moi, je
n’espère que devenir
dangereux
Quoi qu’il en soit, saints ou pêcheurs
Nous attendons tous quelque chose
Mais la mort est déjà là à compter sur ses doigts aux ongles
vernis
en rouge sang
Le temps qu’il te reste avant qu’elle ne te déleste de tes
armes
Et le reste n’est que vaines tentatives de remplir
le vide qui précède sa froide morsure, le dernier baiser
« ô sombres poètes, la vie nous
cogne au visage et
le sang frais dans nos bouches amères
nous rappelle que nous ne serons jamais
immortels »
tu
manques de temps mon pote
ne
le sens tu pas ?
tu
manques de temps et la lumière est infidèle
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