La rousse m’appelle
Elle rentre de vacances
Elle a passé une semaine à se marrer
Et picoler
a fait un tour dans une dameuse
Mais n’a sucé personne
Et j’dis « c’est cool sauf que tu aurais du baiser »
Puis on raccroche
et je continue de nettoyer ma caisse
Qui part chez le mécanicien lundi
Vidange, révision, sans doute les amortisseurs
Et aussi le pare-brise qui a pris un pet
Tout ça va me couter un bras
Au moins je sais pourquoi je bosse
Et
nous sommes samedi mais je ne bois plus trop
il n’est jamais trop tard pour fuir l’enfer des paradis
artificiels
à dévorer des fleurs à la sève d’acide on finit vomissant
ses tripes
sur le goudron sale et ce
n’est jamais
jamais beau
et le temps passe et nous sommes mercredi
mon chien noir est mort depuis 42 jours
et le blanc aussi me manque toujours
je vis seul et
Je porte en moi un monde de mots d’amours
assassinés
Quand je lève les paupières, je cherche un moyen d’occuper
ma folie
Mais rien ne vient
plus
rien ne s’oppose à l’ennui
et
ça me rend malade de crever doucement
sans
grande conviction
les seuls paradis sont fiscaux
Je n’ai jamais volé assez (haut) pour
m’offrir le ticket d’entrée
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