lundi 12 mars 2012

Un matin avec le nez cassé et l’œil poché

J’ouvre les yeux et je sais,

mon nez cassé ce n’est rien,
mon cœur brisé ce n’est rien
et mes états d’âmes sont du pipi de chat sur un géranium

C’est à dire rien
rien
rien

Car ma mère ne remarchera jamais mais jamais elle ne se plaint
Car tout mon sang pourrait couler, mais cela n’arrêtera pas
Les putains sur les trottoirs, les guerres et les tortionnaires,
Les politiciens, les prêtres pédophiles, les bombes dans les autobus,
La misère ordinaire, la faim et les crimes…

        les vrais larmes de ce monde sont enfants de la haine
                 Elles ont le gout et l’odeur âcre du sang

                 Et toute la folie de ce monde n’est sans doute que la manière
        qu’ont les Dieux de pisser sur nos visages en regardant ailleurs

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