C’est si étrange de recroiser celle
Qu’on a tant aimé
De se sentir
étranger
à ce corps qui était sien
et que semble mort ce cœur
dont on déréglait si aisément
le battement
c’est si étrange,
de connaître tous les mots
toutes les caresses,
et de faire comme si tout ça
n’était pas,
mais il y a eu les mots
mais il y a eu les caresses,
et que nos mains ne se tiennent plus
ne signifiera jamais que c’est mieux
ainsi
mais c’est ainsi
et il faut marcher vers le soleil
car la vie est devant soi jusqu’à la
dernière seconde
et le temps referme les plaies
- restent les cicatrices-
mais il n’efface ni les mots ni les caresses
pour que le vent emporte les cendres,
il faut qu’il y ait eu un feu
et je n’ ai jamais compris pourquoi
toujours tu agis
comme si l’incendie n’était pas survenu
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