J’envoie une
photo du profil de l’arrière train habillé d’1m77 de chair brulante
A l’asiatique
folle
Position sans
ambiguïté/décor connu
Elle est en
train de me sucer dans mon salon
C’est parce que
tout à l’heure, tous les trois au bar, on est resté 20 mn
Sans parler cul
Elle nous
croyait malade
Maintenant, une bouche
de feu est collée à ma queue avec application et envie
L’asiatique
folle, elle se marre, elle nous pense fous mais nous savons la vérité
L’oiseau est
fait pour voler
Et l’araignée
pour tisser inlassablement
Ce qu’ils ne
peuvent contrôler, poètes et assassins, ils l’enferment dans des cages humides
et
Je ne voudrais
pas qu’elle croit que la vie nous a changé
1m77 de chair
brulante et moi
Baisé
Aussi
Facilement
(bien sur que la
vie l’a fait)
Je pourrais
aussi lui dire que je n’ai jamais su danser
Mais elle le
sait bien et je préfère faire couler le sang
Plutôt que mes
larmes
Questions de
rage, mais la, l’heure n’est pas à la colère
Et j’estime que
l’écriture est une douloureuse forme de prostitution
Ce qui à cet
instant précis fait de moi la pute qui arpente le trottoir auquel elle était
destinée
accomplissement
de mon destin
-
t’es
une putain de suceuse je dis
-
j’adore
te sucer
A défaut de
croire à l’amour
Nous aimons les
compliments
Et j’écris ce
poème sans douter
Comme si je
connaissais une forme de prostitution qui ne soit pas douloureuse
Espèce de merde solitaire
et sans cheveux que je suis
(photo publiée avec l'aimable autorisation du modèle)
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