Je rentre bourré
parce que depuis le temps, ça me fatigue
d’être à jeun,
il est 4 heures du matin
Sur le net
Une brune
vraiment, mais alors vraiment magnifique
M’envoie un
poke, aussitôt je change mon statut
« quand on est aussi belle que
toi, on ne me poke pas, on me parle »
mais c’est une autre
brune qui vient me parler. On lui a dit de ne pas m’approcher
que ça ne
collerait pas que je suis fou !!! les médisants sont ma meilleure campagne
de pub,
qu’est-ce donc qu’elle fout là
elle me dit
qu’elle n’écoute personne, je dis « tu as tort, ils ont raison »
elle répond ok,
je relève en disant que je met un point d’honneur à mettre
la fessée plus
fort que les autres, les femmes aiment les fanfarons
(vieille
rengaine et vielle rengaine) et je m’assure d’être aussi
dingue qu’on lui
a dit que j’étais, ça lui plait dirait-on
c’était une nuit
une de plus où rien n’était prévu, alcool à foison
et sandwich en
terrasse de bar à deux heures du matin. Je rêve de dormir
dans des bras
chauds, mais la nuit c’est les flammes qui m’enlèvent
à la réalité
j’ai été
rejoindre des amis, il y avait cette fille
qui me
détestait. Elle disait que je n’étais pas un type bien
avec les femmes
ce que je peux
comprendre et peut-être même confirmer
-La nécessité de
savoir ce qu’on est devenu et pourquoi on l’est devenu-
mais ce qui me
chagrinait plus ou moins c’est que j’étais à peu près sur
de ne l’avoir
jamais rencontrée et qu’elle ne fréquente aucune des femmes
qui me
fréquente. Verbale où non la violence me rebute et ce,
d’autant plus
quand elle est gratuite. Il lui aurait suffit de m’approcher
pour avoir tant
de bonnes raisons de me détester
« je suis
venu avec un ami à toi dans ce restaurant où tu bosses
il m’a dit que travailles
aussi
dans le porno et
ta meilleure pote, l’asiatique (folle) trop belle, était avec toi
et je me suis
dit que tu n’allais pas me regarder, que je n’étais pas assez bien
pour toi
alors je t’ai
observé, j’aime
bien observer »
et quelque chose
dans tout ça semblait l’avoir énervée, moi je pensais
que tout ça
venait son ex qui bien qu’il me déteste s’entête à me sauter
dans les bras et
à me faire la bise dès qu’il me croise, je relativise à chaque
fois, il n’est
pas donné à tout le monde de connaître le vrai visage de l’hypocrisie
mais là, je me
demande surtout pourquoi elle se dévalorise gratuitement
sans doute que pour
la tenir enchainée quelqu’un lui a dit qu’elle n’était pas belle
et qu’elle a cru
à ce mensonge
ou peut-être
est-ce plus grave, il existe trop
de manipulateurs
et au moins autant de violeurs, je devine quelque chose
qu’elle ne veut
pas montrer, quelque chose
de sombre
inscrit au burin dans la pierre noire tout au fond de ses yeux
là où personne
ne regarde d’habitude
mais j’accepte
de jouer selon les règles qu’elle impose :
ok,
dis-je tu t’es arrêtée aux apparences, c’est pour ça que je ne t’aime pas
moi
aussi, comment pouvais-tu penser
que
je vais te montrer
quoi
que ce soit de moi/vrai quand je bosse ?
finalement elle
dit « je t’aime bien »
et à mon pote le
beau gosse elle confirme, « je l’aime bien »
et il
répond : « on aime tous Vince quand on le connaît »
mes potes sont
des amis en or massif et je ne sais toujours
pas ce que je
peux faire pour mériter des amis comme eux
et mon pote le
beau gosse
qui est aussi
un enfoiré avec
les femmes est fou d’elle et elle est folle
de lui
mais ils ne
savent pas s’accorder, bordel, c’est tellement chiant l’amour
ils ont baisé
ensemble tellement de fois qu’on devait les marier d’office
-
j’ai
souffert pour lui tu sais
-
tu
aurais du rendre coup pour coup dis-je
Puis :
-
le
beau gosse veut me niquer encore une fois et son pote veut me niquer avant lui
et le troisième veut avoir raison, et toi, tu n’en as absolument rien à foutre
de tout ça
et son jugement
me semble équitable
et
elle affirme ne
pas vouloir baiser avec moi et je lui dis qu’elle devrait
arrêter de se la
jouer, si j’avais voulu baiser avec elle, je n’aurai pas été
aussi sympa et
elle ne se défend pas, tous les deux nous savons qui elle est
et merde,
pourquoi c’est toujours la même histoire, l’amour
c’est un truc de
roman, le mensonge des mots et des regards, derrière
le cul réclame
une violence qui exclut
la mièvrerie des
sentiments
et la fille qui
ne me déteste plus va aller en boite
elle veut se
taper un serveur bien qu’elle soit persuadée qu’il a une petite bite
et je me dis que
finalement, la taille de ma bite ne m’aide en rien
mais c’est une
réflexion personnelle et hors sujet
et ne crois pas
que je frime, je n’ai pas 22 cm non plus
mais bon ça va et
ici à cet
instant le sang ne coule pas, c’est juste que le bonheur est une chimère
la trace intangible du
doigt de dieu dans le bleu inaccessible
du ciel, c’est comme
embrasser le vent et avoir une érection
tout ce qui est irréel ne soulage pas
et je pense qu’on
s’en fout qu’elle se tape le serveur ou pas, à 6 heures du matin
c’est mon pote
le beau gosse qu’elle voudra, et peut-être qu’elle l’appellera
lui dit-elle
pour confirmer mes pensées intimes, moi
je la regarde et
je me demande encore ce qui l’a brisée, je n’ai aucun doute
que quelque
chose l’a brisée, on dirait qu’elle vit avec un couteau
planqué dans la manche
pour poignarder un dos, crever un regard, ouvrir
une gorge et
elle semble capable de le faire pendant ton sommeil
et je bois comme
quand j’étais
encore jeune il y a six mois
et quand je
rentre je pense à celle qui a allumé quelque chose en divers endroits
de moi
(poitrine ?)
cet après midi
dans son supermarché,
je me répète
comme un mantra bizarre que ma Rolex est en toc, j’encule Séguéla
et maintenant, la
brune magnifique ne vient toujours pas me parler
Quelle aille se
faire foutre avec son poke de merde
Elle aussi sait
où me trouver !!!
et
Rien ne semble
décidé à me sauver de tous ces sévices secrets que je m’inflige
mon venin coule encore
dans mes veines mais lorsque j’ouvre les yeux
je suis celui
qui entend le désespoir dans chaque rire
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