Au fruit du
hasard je déambule
Dans de sombres
lectures
Tant de cœurs
brisés jalonnent le chemin
Moi, je vais
mieux depuis que je ne désire
Plus l’éternité
Bien sur je rêve
d’une peau collée
à la mienne pour
me protéger
de mes faux
mouvements, je n’aurai
pas du armer ma
folie, c’était prendre
le risque de se
blesser
Mais l’amour est
une incorrigible
Petite salope
qui remue son joli
Petit cul loin
du vert de mes yeux usés
et je vois comme
une victoire
chaque jour où
je ne n’ouvre
ni mes veines ni
la gorge innocente
de la jolie
voisine croisée
dans la rue
(dompter le désir de tirer à vue sur
un inconnu peut
requérir plus de volonté
qu’on ne
l’imagine)
j’aimais bien
l’idée de Dieu
mais j’ai baissé
les bras
quand j’ai vu ce
que les hommes
faisaient de la
religion, tout ces crimes
et ce sang versé
pour l’éventualité d’un éternel salut
tu te
demanderais presque ce qu’offre le diable
(bien
mystérieuse m’apparait la voie du saigneur)
et chaque jour
les esclaves ouvrent les yeux
secouent leurs
chaines télévisées
avant de partir
servir
oubliant les
livres, les révoltes et les idées nobles
rien ne compte
sauf
le fric et le
chic qu’il t’offre
le rappeur roule
dans sa voiture de sport rouge
l’ancien
footballeur sniffe de la coke sur le cul
des putes
et le politicien
véreux, donne des leçons et écarte
son cul pour les
lobbies, leur réclame son ass to mouth
on devrait en
écorcher un sur la place publique
pour donner à
réfléchir à ses comparses
ça ne changerait
rien, mais ça soulagerait un peu
je rencontre
parfois des filles qui rêvent
de sucer des
bites devant des caméras
et des mecs qui
vendraient leurs âmes
pour être cette
bite qu’elles suceraient
et à chaque fois
je me demande
qui songe à sauver le monde
un type m’a dit
récemment que la corrida est un art
où les hommes
jouent avec leur vie, je me demande
s’il s’insurge
quand un fils de pute poste une vidéo
de lui brûlant
vif un chat pour le plaisir, où s’il compare
ça aussi à une
forme d’expression artistique
autant te dire
que je n’ai pas souscrit
à son opinion,
quand un torero crève, je bois une bière
à la santé du
taureau, parce que peu importe le cas
de figure, le
taureau ne sort JAMAIS vivant
de là, et au cas
ou je n’aurais pas été
assez clair, je
dis et je maintien :
j’encule les toreros et je pisse sur leurs
cadavres
je n’attend rien
d’une humanité capable de ça
et je me hais
d’être si
semblable à chacun de ces tortionnaires
et dans ma tête
je sais bien ce qui tourne et
me détourne
et des années
d’analyses personnelles de mon moi caché
et autres formes
d’introspections
plus ou moins poussées
m’offrent un
semblant de
lucidité quand à
mon avenir, rien de réjouissant
je te rassure,
il faut voir les choses en face
la plus
raisonnable des fuites nécessite un gros paquet de cash
rien à ajouter
sinon,
prends garde
qu’on ne te morde la main si tu ne la tends pas pour frapper
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire