Et donc voilà
comment s’est passé ce début de cuite
Le
midi j’avais mangé chez mon père et j’avais prévu
De réparer la crevaison
de mon Dax honda st 70
L’après midi.
Avant d’attaquer
la mécanique,
je pars acheter
des livres mais
Je ne trouve rien,
où sont les fous et les écorchés ?
pourquoi n’y a-t-il pas sur les
présentoirs
Marlene,
Heptanes, Mike, Pénélope et les autres ?
- Tous ces héros dit de
l’underground-
au lieu de tous ces gens qui
s’écoutent
Penser sur leur
clavier en feignant de souffrir, putain leur douleur
Paraît tellement surfaite, j’ai
besoin de peaux
Déchirés et de
morceaux de cœurs accrochés à de blanches
Pages
Quelque chose
qui ressemble à la souffrance ordinaire (cette longue peine)
Pas celle de ces gens trop propres
sur eux pour être honnêtes
(Quand ils boivent et se droguent,
ils le font par ennui)
Je repars avec
de la fiction car je ne vois rien qui va me taper aux tripes
Mais là je
m’égare, parce qu’avant de payer en caisse
mon du à une fort jolie et souriante
caissière
au regard azuré
(J’en étais encore à chercher
Un vrai livre
quand) la jolie blonde au sang chaud
M’envoie un message
et me propose de boire un verre
En ville, ça
tombe bien j’y suis, le soleil brille
Et on vend de la bière sur les terrasses
Mais je ne bois
plus d’alcool ou presque
Et on se retrouve devant un magasin
Et elle est
belle, 30 ans, un corps de liane
Elle pense que tous les mecs ne sont
pas des connards
Certains sont des enculés ou des
fils de pute
Ce qui nous fait
une pensée commune, ça fait combien ?
Deux ou trois
ans qu’entre elle et moi, il y a comme un jeu entre nous
Ok, c’est elle qui joue, mais je ne
lui dis pas
Que je courre
Et vu que je ne
bois plus d’alcool je bois
Une bière avec elle, (oui la bière
c’est de l’alcool)
dans un bar où
la serveuse
a les yeux verts
mais je ne regarde que la blonde qui elle,
regarde tous les hommes. Et on se
met à parler
et bien
évidemment la discussion porte sur sa récente rupture
et ses projets
sentimentaux futurs, ne plus avoir de mecs régulier
et visiter un camp
naturiste/partouze au cap
cet été, un
désir de s’éclater sans AUCUN sentiments, moi j’en profite pour
ressortir mon
mantra
« plus de
chaines, que des chiennes » et on se met à parler cul
« les mecs gentils ne tirent
pas les cheveux et ne mettent pas la fessée »
dit-elle
ce qui n’est pas
forcement vrai vu que je suis un type gentil qui met la fessée
et tire les
cheveux (et pour le même prix je peux aussi dire des mots crus
et des insultes
si la demoiselle trouve ça excitant) mais le fait est que
j’ai appris avec
les putes et les cinglées, donc je ne la
détrompe pas car
dans la vrai vie, le gentil perd toujours. (Si tu connais un/une
gentil(le) qui a
gagné, je te prie de taire son nom afin de le/la préserver)
« la fille
la plus honnête de ma vie est celle qui m’a dit, je cite, je suis bisexuelle,
nymphomane et
masochiste »
je lance sans
mentir
(triste vie
sentimentale certes, mais pas terne, c’est déjà ça)
« je ne t’ai fait de cadeau pour ton anniversaire,
je t’offre
donc un bon pour
un cunnilingus sans contrepartie à retirer quand bon te semble »
elle rit en
écoutant mon offre déguisée
(mais je sais
que femme qui rit à moitié dans ton lit est une connerie
monumentale, la
vérité c’est femme qui rit te laisse lui payer un autre verre et
le boit avec
toi, mais à partir de là avec ce que tu as déjà bu avant de trouver
le courage de
lui parler, tu vas finir trop bourré pour pouvoir conclure, ceci
est l’unique
vérité ô mon frère de comptoir)
Pendant qu’on
parle, de cul et d’amour et d’amour et de cul, j’ai envie de lui ôter
Son jean, son
débardeur et ses sous vêtements pour la lécher là, des seins à la fente,
sur la table
au milieu de la
foule pour laquelle je n’ai que mépris à cause mon côté
Poète arrogant,
mais je ne le fais pas, car je sais me tenir et les bières
S’empilent sur
la table, tant et si bien que j’envoie un message à mon
Boss du weekend
(semaine = montage vidéo de films pornos/weekend = serveur dans
un restaurant où
on peut bosser bourré c’est déjà arrivé)
je fais une
photo
De la jolie
blonde et moi et je légende : je suis désolé, cette chose m’est tombé
dessus, je vais
être en retard.
Il répond :
t’inquiète, elle en aura marre de te voir dans
10 mn, ce qui
prouve que mon patron du weekend possède un certain sens de l’humour
et elle me dit,
« faut que je reprenne un peu de poids et il faut que je me fasse
refaire les
seins » et je lui conseille de ne pas toucher à ses seins et son cul
est une œuvre d’art, le gendre
d’œuvre d’art qui rend les hommes esclaves
et capables de
tout, le pire comme le meilleur, (En règle générale, ils se contentent du
pire)
et
je lui dis qu’elle est belle et qu’elle ne doit plus laisser un
homme la blesser
et dans sa tête il est clair que oui, elle va tous les envoyer chier
et je la crois
c’est une battante, faite pour boxer
la vie et ses turpitudes, elle
ne vas se
laisser emmerder par quelques connards/enculés/fils de pute/qu’ils niquent
leurs mères ces
bâtards
et
bien des filles que j’ai consolées/écoutées devrait
penser comme elle
et se relever comme elle et bien sur elle voudrait encore croire à
l’Amour
avec le même
grand A qu’on utilise au début du mot Arnaque
mais les hommes
sont des connards, des enculés et des fils de pute, alors
ça ne l’aide pas
et moi je songe à la baiser, je ne songe vraiment qu’à ça
car je suis
aussi un sale enfoiré, (mon âme parfois, je la maquille comme une pute
pour
mieux la vendre)
et elle m’offre
un baiser d’oiseau et les bières s’empilent et je dois pisser
et elle aussi
(saleté de bière) et après il me reste 15 mn pour aller chez moi
me changer et
arriver au boulot avec une chemise propre, l’haleine fraiche
et le corps
parfumé par PI de Givenchy (ce parfum est une tuerie, toutes les filles
l’adorent, mais
garde ça secret jolie demoiselle, sinon tous les dragueurs du dimanche
vont me piquer
ma botte secrète) et je la raccompagne
à sa voiture et elle danse dans la rue et
parle fort
elle est
vraiment dingue, et j’adore ça et
je veux
l’embrasser (et aussi la prendre sur la capot
de la première
voiture garée par là, ou la seconde voiture garée par là au pire)
mais elle dit,
« on est pas assez énervé pour ça » et je maudis
dieu d’avoir
créé le temps qui passe, la calvitie, le gros bide du quadragénaire
et la laideur de
mon visage (excepté le vert de mes yeux qui percent les armures
qui entourent
les cœurs qui lui reste fort attrayant du moins il me semble
mais je n’en
mettrais pas ma main au feu et encore moins mes couilles),
je maudis notre
seigneur
car peut-être
que sans tout ça, j’aurai pu l’énerver suffisamment pour mordre
ses lèvres et
lui dire que je la veux comme on veut le feu quand on crève
de froid
et elle part en
vadrouille et je sais qu’elle ne rentrera que le lendemain
tard et que je
ne la reverrai pas ce soir, ni demain ni plein d’autres jours
car je la
connais trop bien
mais elle est
venue me voir et putain, elle joue sacrement bien
elle mérite une
ovation, j’ai encore couru autant qu’elle le désirait
-elle a toujours su qu’elle pouvait
m’avoir-
et je finis par
arriver au boulot en retard et presque cuit, (sac de houblon fermenté) et
je bosse en buvant
du get27 parce
que ça fait moins pisser que la bière et assomme moins
que la vodka et
je pense à la blonde et à son joli cul, à son rire, à sa folie
qui courre sur sa
peau et dans ses yeux comme nagent les dauphins
dans un océan
bleu (en s’en foutant royalement des hommes) et
je voudrais tellement
connaître le gout de sa chatte et
tirer ses cheveux et claquer
son cul (cette
magistrale œuvre d’art) et je finis bourré
et je rentre chez moi seul et somme
toute ce poème sans aucun
respect des
règles de ponctuation
n’est que l’étrange résumé de ma sordide
et éthylique frustration
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