Pendant toute cette
récente
Décennie
Toutes mes
vilénies
l’amour
comme perdition
l’alcool
comme désertion
des nuits à
hurler ces mots, tel un espoir irraisonné
sans visage à coller dessus
« Je
voudrais que tu sois le marteau et l’enclume
où se briseront mes chaines »
Et avant
J’avais toujours
été barge
Rien d’un gangster
Malgré un certain attrait
Pour la vie rapide
et je me dois
d’avouer les menottes
Sur mes poignets, ces types en bleus
venus un matin
m’arrêter dans le magasin où je bossais
Accusations de vol et recel
Et à l’arrivée,
un procès pour recel
- Même les flics ne peuvent pas tout
prouver -
avant comme
maintenant
ce besoin d’adrénaline
Toujours en bas
de l’échelle
J’ai franchi des frontières
Avec les poches
remplies de cash
Au bras de
filles de magazines
Corps chaud et verts regards si
possible
Je n’étais rien et je n’ai rien
Fait
Toujours immobile
au pied de la montagne
à rêver des cimes et du ciel bleu
Qui les couronnent
Vient le
crépuscule, pornopoético-looser
Gueule cassée, le cœur sculpté en
forme de balafre
La vieillesse marque son approche
des érections
moins fières, d’absentes amours
En guise de bouillotte,
la nuit
Fascination pour le canon du
revolver
Sur ma tempe
Et tout au fond,
rien ne change
La rage, la
colère, l’envie de vivre
Intense
Encore
Toujours
Quand je roule à
200
C’est de
l’inconscience pour souligner mon air innocent
Donnez moi encore quelques corps à
plaquer contre un mur
(Les murs, il y en a partout, seuls
les corps à dénuder manquent)
Si à la fin nous
retournons poussière d’étoiles
l’enfer, c’est les flammes qui me
brûlent
(je connais des
nuits où je rêve d’une femme qui trouverait du beau
en moi et en
ferait une chanson douce, mais d’instinct
je préfère me brûler
dans la noirceur de mes flammes)
et le désir, je l’envisage comme un
avant-gout de paradis
sur le bout de ma langue quand elle
courre gaiement
le
long d’une jolie fente moite
Je ne sais d’où provient
l’inutile nécessité de me briser
De me perdre dans ces
ombres qui m’envahissent
dès que mes yeux
ne croisent plus de regards
là où je titube
Le béton des villes ne sera jamais
que les remparts
D’une prison nommé
société
Si j’étais fou,
il fallait bien ça pour trouver le courage de voler le feu
Je me souviens
que quelque chose de moi te tenait chaud
C’est
l’amour qui m’a brisé
L’amour
Et la vie aussi
C’est comme ça
Ce n’est pas si
grave
Il existe des
raisons plus stupides de crever debout
J’aimerais me remettre à
fumer
J’aimerais cesser de
toujours cesser de boire
J’aimerais lécher ta
chatte prétentieuse et rose
Un soir où elle sera
rasée de prés
Et validée par un
contrôle récent
Chez un gynécologue non
conventionné
L’alcool,
l’amour, l’existence, tes humeurs étranges, mon goût certain
Pour
l’autodestruction et le reste
- ma vicieuse obscurité -
n’ont jamais été
que la face émergée de l’iceberg
je n’ai guère besoin de
lucidité
pour comprendre que j’ai
toujours
été (moi et tout ce qui
m’agite)
mon seul et unique
problème
ma seule déraison
d’en finir
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