J’aimais bien
quand je fumais 25
Cigarettes de trop
Par jour
C’étais pas une bonne chose
Mais bon…
La différence entre les bonnes
Et les mauvaises
choses
C’est un peu
comme la différence entre
une séance de sexe
Avec une épouse
chrétienne pratiquante
Et la meilleure baiseuse
De Saint Petersburg, moi je me suis
toujours senti
plus russe que
proche du pape
J’aimais bien
quand j’aimais boire
De la vodka jusqu’à huit heures du
matin
Avec de jolies
filles aussi ivre que moi
Il y a quand même des façons moins
plaisantes
De se tuer
J’aimais bien
quand je partais sur les tournages pornos
Et qu’avec un peu de chance,
certains soirs
je
léchais une jolie chatte rose
Avec autour, une
des plus belle choses que j’avais
Jamais
Tenue
Dans
Mes
Bras… les filles
de magazines de mes 15 ans
Des centaines de branlettes
adolescentes
Là, les mêmes ou presque
En
train de s’ouvrir entre mes mains et le
reste
y
avait pire comme moyen de ne plus croire
en l’amour
Ok, je faisais
le boulot le plus pourri qui puisse se faire là
et ça me rendait
Dingue, c’était
comme les usines, un manque d’avenir certain
Et ça aura ma peau surement, parce
que ma vie
C’est toujours le même sale gout de
merde au bout de la langue
Mais je voyageais, et quand j’ai
baisé dans un avion
c’était cool
cool
Comme ma première glace à la
pistache
Comme ma première cuite sans vomir
Comme ma première baise réussie
Comme le premier je t’aime entendu
Comme le premier grand amour
Comme le premier rêve
Comme la première trêve dans ma
course au suicide
Et aujourd’hui,
mes cheveux tombent plus que les femmes
Et j’emmerde mon seul amour
Sans grande conviction
et je vis seul avec un clébard blanc
et je réfléchis à la cirrhose quand
je prend une bière
et j’irréfléchis à la cirrhose quand
la vodka me prend
et parfois je
vois une femme dans la rue et dans ses yeux
je lis tout l’amour auquel elle
aspire en secret quand elle s’endort
dans les bras de son homme et je lis
avec quelle force
elle aurait pu aimer celui que
j’étais et la vie… lutter sans armes
croire à la
victoire et s’imaginer libre puis
les masques tombent, l’amour est un mensonge
la raison vacille et la défaite est
si
insidieuse
voilà...
voilà...
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