T’ai-je déjà conté le nombre
de jours où
J’ai ouvert mon ventre,
sorti mes tripes et
arraché mes couilles pour
jeter tout ça au vent
Avant de me mettre à quatre pattes
En attendant mon tour ?
Si oui,
sans doute ai-je tenté de
travestir la réalité,
rendre plus ou moins
romantiques
ces nuits où j’ai fini trop
bourré,
sac de vodka larmoyant,
à m’apitoyer comme une merde
sur mes échecs
et mes lancinantes douleurs
tout
en prétendant avoir cru
en quelque chose
de
beau et propre sur soi
ok,
tout n’est pas que mensonges
et
élucubrations sous couvert
de mauvaise poésie et sans
doute me
suis-je montré
un
peu plus sincère qu’il le faut
ici bas
(très bas)
rien
n’est vrai
tout n’est qu’illusion dans ce monde
préfabriqué selon d’autres
volontés qui
ne tiendront jamais compte
de la tienne
car tu n’es pas
(ne sera jamais)
des leurs
tendre sa main pour autre
chose
que PRENDRE sans compter
c’est baisser sa garde,
s’ouvrir au coups
(quand ça touche, encaisse
ou crève)
On me l’a mise si souvent
Bien profond sans me donner
le moindre orgasme
Et on attendait presque je
dise merci comme un gentil
petit soumis
J’ai bossé comme un esclave
Regardé les autres
s’enrichir et se la péter
Dans leur belle voiture et
peut-être même
Que j’ai fini par leur
envier leur
Réussite
Et sans doutes ai-je désiré m’envoyer
Toutes
ces jolies femmes au cul parfait
Celles
qui ne me regardaient jamais
Ou de haut
De si haut
J’ai aussi
Crevé la gueule ouverte
Sous les fenêtres de mon amour
Tandis qu’un autre la
baisait un peu partout
En se régalant, et ce n’était pas tant qu’elle jouisse
Qui me tuait à petit feu
mais ne plus exister
Dans les flammes de son regard
(quand tu aimes encore alors
que tout est mort
L’indifférence est une torture
J’aurai
préféré sa haine)
Et toutes les mensongères promesses
Et les amis qui te
poignardent
Tout ça je connais
Et si tu crois que je suis
humainement meilleur
Que tout ça…. Ne fais pas cet erreur
Je ne suis rien et je ne
vaux rien
Ne compte pas sur moi, j’ai
appris à la dure
Les relations humaines sont sans issue
On t’a juste appris la
morale pour mieux te contrôler
Ouvre les yeux regarde bien
Les règles qu’on t’enseigne
sont les menottes
Que ne portent pas ceux qui
Gagnent
Ils tracent des rails qui te
mènent là où ILS veulent
Et te voilà esclave à ton tour
Serré à la gorge par le collier au bout de la laisse
Laisse les beaux discours t’endormir
Ferme les yeux et oublie
Minimise la douleur
Reste bien planqué dans le troupeau
Et prie pour que le berger ne l’emmène pas
à l’abattoir
à l’abattoir
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