J’ai fini par avoir une
petite maison
En bas de la colline
Dans la banlieue chic de la
ville, depuis peu
Endetté sur 20 ans, enchainé
à l’enseigne bleu
D’un vampire financier, j’ai
vendu ma liberté
En souriant
L’esclavage c’est le pied
(Bon ok, j’ai fait un truc
raisonnable,
Ça ne veut pas dire que je vais y
prendre gout non plus)
Et forcement j’ai posé mon cul
Un soir sur le canapé gris
et j’ai pensé à toi
Qui disais que je n’aurais jamais rien
Et qui t’es enfui loin de
mes bras et de mon regard fou
d’amour
(d’amour
pour toi)
ça m’a pris dix ans pour me reconstruire de traviole
casser mon visage et le cœur à
l’alcool
immoler mon âme sur le froid
bûcher de la solitude, tellement
d’échecs
sur la route, quelques jolis petits culs, des
matins insomniaques
et des nuits à brûler la
chandelle et me voilà, l’âme ensanglantée, troué de parts et d’autres, j’ai du pus
dans les yeux et de la colère
tellement de colère
contre moi
t’étais mon amour
et l’amour est une pute
j’ai laissé courir depuis
laissé courir mes démons
si tu savais combien je me hais
et je ne sais pourquoi j’ai pensé à toi
cette maison est surement trop petite
et ma folie est une immensité de cendres
et mon cœur a battu pour d’autres mais j’aurais aimé que
tu me trahisses
au moins une fois, juste pour avoir une
raison de te haïr
au lieu de ça c’est à moi
que je voue une haine sombre et destructrice, mais c’est juste
un truc pour combler le vide
de mon cœur, pour retenir ma main quand elle rêve
d’un revolver chargé
et bien huilé
et je flambe des fois la nuit, enjolivant
mon passé et buvant trop et
j’embrasse des filles beaucoup trop jeunes pour moi
parce que c’est bon pour la
légende et bon pour écrire
tu me connais, j’aime que la vie coule à
flots dans les veines
et je suis dingue, ça
n’excuse rien, mais ça aide à accepter
et la solitude danse en sifflotant doucement
une comptine pour enfants
sur les souvenirs d’étreintes, j’aimais bien quand on
baisait un peu partout
du matin au soir, comme on
voulait, putain au fond de moi, je n’ai qu’une envie
repartir
à un train d’enfer avec un joli cul jusqu’à la mer
repartir et baiser à faire bander dieu
et mouiller la sainte
vierge tandis que le petit Jésus
se branlerait frénétiquement
dans sa chambre d’ado
et je suis assis à écrire
avec les tripes en feu, parce qu’écrire c’est laisser
parler les flammes, j’aime toujours la boxe
et la poésie
et devant le miroir je sais bien tout ce que
je suis prêt à vendre
un prix dérisoire, ne crois
pas ce que j’écris, la pute, c’est moi, sois heureuse
ça me suffira, et reste loin de
moi,
je suis devenu dangereux
je suis le flacon de
nitroglycérine dans les mains du jongleur ivre, un trou de balle perdu dans son
désert intérieur, je paye le prix fort pour
toutes les fois où j’ai manqué de courage
quand la vie m’a souri
et tendu les bras
et crois moi, bien des soirs, assis sur le
canapé gris de cette petite
maison en bas de la colline ou n’importe où, je paye ma rançon cash
en petites coupures non marquées
maison en bas de la colline ou n’importe où, je paye ma rançon cash
en petites coupures non marquées
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire