mercredi 13 septembre 2023

poème écrit assis nu sur mon fauteuil bleu un peu après la branlette solitaire du soir

elle dit que mon gland est parfait
qu'on dirait celui de son godemichet
elle dit qu'elle maitrise plutôt d'habitude, qu'il n'y a qu'avec moi qu'elle se laisse dominer
elle aime les trucs sales qui innondent mon espris déviant, 
elle aime les claques, m'obeir, que je frappe son clitoris
en la traitant de pute
elle dit que je la baise bien alors que je me trouve de plus un plus mauvais au fur et à mesure
que passent les années
elle possède une boite remplie de sextoys qu'elle remplace tous les six mois
et gagne vraiment plus d'argent que moi sans que rien de tout ça ne m'offusque

j'en ai connu des moins chaudes, des qui disait non non pour rien et
faisaient tout
avec d'autres

j'en ai connu qui mentait
j'en ai connu qui s'en foutait
elles étaient toutes belles et elles s'offraient, c'était déjà beaucoup
mais avec la plupart, nous étions pris au coeur d'un mensonge, seule la sueur nous liait

j'aime bien jouer
j'aime bien quand c'est imprévu, 
je me souviens de tant de moments

cette fille de 22 ans qui, au petit matin, criait dans la rue, 
je viendrais pour toi, avec mon cul, juste pour toi,

celle là qui passe sous la table du restaurant pour me sucer

l'autre qui qui m'emmène sur le plateau de Gergovie, juste pour enrouler ses lèvre sur ma queue parce qu'elle aime bien
l'endroit

une qui se lève un matin et nous emmène à 300 bornes dans un hotel à Sarlat

une autre qui devrait me jeter car je me comporte mal mais me rejoint dans les toilettes de l'avion
car c'est son fantasme
 
j'aurais du me concenter sur le pognon, 
j'aurais une femme et des enfants, et surement une maitresse
ou deux, la satisfaction d'une direction existentielle bien loin de mes errances
passées et présentes, mais
 
l'idée de carrière me fatigue
l'idée de croiser les mèmes gens qui me détestent 5 fois par semaine pendant 30 ans me fait gerber
l'idée de ne pas lire à ma guise comme celle de ne pas écrire quand l'envie me prend me font penser à la
mort

des fois des femmes m'écrivent qu'elles mouillent en lisant mes textes
et je me sens alors
justifié
elle ne me regarderait sans doute pas dans la rue, mais elles m'envoient leur corps en photo,
ne cachent pas toujours leur visage
parfois, en cam elles se caressent pour moi
et je branle ma bite de porc vieillissant

j'aime bien ça

ces instants la me donnent envie de rallumer une clope, ce que je n'ai pas fait depuis quinze ans,
de boire de la vodka cola alors que j'ai arrêté les alcools forts
de déflorer le cul d'une sainte

qu'une femme pense à moi, ça me rend heureux
qu'une femme ait envie de moi, ça me rend vivant
que ce soit ce soir, ça ôte un clou de ma croix et me ressuscite demain

les femmes sont tout

le reste est accessoire et confort de vie

dans la vie, certaines me disaient que j'étais une belle personne et elles laissaient des mecs
laids en dedans les baiser et les épouser, j'ai vite finit pas accepter le truc sans chercher
à comprendre plus que ça cette façon de se faire mal, j'imagine que 
nous savons déjà que nous sommes maudits et nous nous
infligeons un châtiment

je suis rarement celui qui les brise, sans doute parce que peu m'ont vraiment aimé
et aussi parce que je n'ai pas le goût ordinaire de l'humanité pour la violence et la contrainte

quand tu as compris comment marche ce monde, tu sais que le fric te rend beau
tu sais que ta jeunesse et la virginité de ton trou de balle te rendent belle
tu sais que sous le vernis des apparences sociales se trouve tout un monde de violences immondes

tu sais et tu te demandes pourquoi tu te lèves pour aller faire ta journée de travail ?
et quand tu rentres le soir, usé(e) et vidé(e) de ton essence,
le regard amorphe, la volonté annihilé, le poux faible et irrégulier

tu n'as toujours pas la réponse

au fil du temps qui passe sans pitié
la vie t'apprends que les effets bénéfiques de l'amour et de la drogue ne durent qu'un temps
alors tu te résignes et
tu finis par chercher de quoi tenir
pour certains c'est le jardinage ou fabriquer des ponts avec des allumettes

pour moi c'était le cul
et l'alcool qui me faisait rater des tonnes d'histoires de cul

philosophie de caniveau diras-tu

oui répondrais-je à mon ami intellectuel si j'en avais un

mais qu'attendre d'un type comme moi qui dans l'absolu serait assez fou pour écrire de la poésie
assis sur son fauteuil bleu
avec pour seuls vêtements des bas de femmes si jamais il s'était persuadé que cela pourrait
exacerbé sa sensibilité artistique de manière significative ?

il faut dire ce qui est, je suis loin de ressembler à la petite fiancée de l'amérique
mais à ma décharge,
j'ai foi en la capacité des mots à recoudre des plaies et à écarter des cuisses féminines
d'ailleurs
c'est à cause de ce genre de détails concernant ma personnalité qu'une femme ou deux se caressent
encore la nuit en pensant à moi tandis que leur mari ronfle du mauvais côté du lit
 
mec
crois-tu que la tienne serait assez aimable pour m'envoyer une photo de sa chatte ?

00H54, 
il fait vraiment chaud dans mon salon blanc et je suis pris par le désir nauséabond de boire une bière tout
en grattant mes couilles à l'air 
libre, je songe que les bonnes soeurs aussi ont des taches de merde sur leurs immaculés 
string ficelles 
et j'envie le chien qui vit dans l'instant et chie ou bon lui semble tant que ce n'est pas dans
la maison

je l'avoue sans fard
j'aime assez être un poète sale et vulgaire, 
ça évite de s'emmerder avec les convenances et ainsi il devient possible d'aller directement
à l'essentiel qui est que

NOUS N'AVONS AUCUNE ÂME
(seul le désir d'être pardonné nous pousse à croire le contraire)














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