jeudi 11 novembre 2021

L'armée du salaud

après ma tueuse, une fois guéri, je désirais vraiment revivre une autre grande histoire
et je me disais, surtout, ne tombe pas amoureux d'une pute
parce que je tombe toujours amoureux d'une pute et la dernière en date m'avait donc quitté
parce que " si je reste avec toi, je n'aurais jamais rien", rapport à la vie matérielle merdique
qui était la notre, je ne peux le nier
et tous les bons moments, comme les rires, les cunnilingus de trente minutes,  la possibilité de bouffer
les chattes si l'envie la prenait où ma fidélité sans faille par exemple n'étaient rien, mais je comprends
certains besoins sont prioritaires sur d'autres

et après elle,
il y a eu d'autres femmes et pour quelques-unes, mon coeur voulait battre, mais il y avait toujours un truc qui clochait
pour que ça marche,

                (une fois, c'était la différence d'âge
                les autres fois, c'était moi)

et assis sur le canapé gris, la certitude m'envahit, je vais finir seul et cela me glace le cœur
et il faudra faire avec
c'est ce que j'ai toujours fait

et ici, les femmes parfois se déshabillent pour moi
et disent des mots, chauds et brûlants
mais ici comme ailleurs, elles ne croient pas en moi (elles me voient comme un papillon
dans un champs de fleurs)
et dans la vraie vie, c'est pire (elles me voient comme un looser moche et obsédé sexuel)

et je sais bien que personne n'aimerait un perdant
et je fais avec
et pas un instant je n'oublie qu'on est toujours détruits par ceux qu'on laisse approcher
mais je me souviens aussi
que je baisais plutôt bien,
et que j'aimais encore mieux

(mais c'était plus rare)

et maintenant plus rien ne vient, ni les jolis culs, ni les coeurs à prendre
je suis le rocher qui s'effrite sous les vagues d'un océan de pétrole
et qu'importe si personne ne voit que je suis fait de pierre précieuse
et qu'importe que tout cela soit finit, les partie de baises qui duraient la nuit,
les mains qui se tiennent et l'illusion d'un amour qui durerait toutes les éternités

et la solitude ne me chagrine plus
et j'écris des poèmes en espérant qu'un jour une groupie se pointera, genre 20 ans
et moi trop vieux, elle sucera ma queue et écartera ses douces cuisses
et après elle dira, c'était mon cadeau, je ne veux pas être dans tes poèmes mais
je sais que tu écriras ce moment car tu ne respectes rien
et je le ferais car mes poèmes sont l'armée du salaud

mon âme n'est pas moins laide que la votre mais je porte moins de masque que la plupart
étrange tout ce que je peux affirmer et ainsi prétendre à la folie et donc au pardon
mais la vérité n'est pas si belle

je ne suis que le truc qui cloche
et les femmes s'enroulent sur d'autres corps, se brisent sur d'autres cœurs












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