mercredi 4 novembre 2020

J'aurai préféré écrire un poème qui ne parle que de cul

- Elle a dit qu'on ne serait plus amis car je ne m'intéresse pas au cœur des gens, seulement à leur plastique...
- toi ? elle a rien compris elle ! répond ma meilleure pote
 
C'est à ça que servent les meilleur(e)s potes,  à voir en vous des trucs que d'autres
ne voient pas pour vous réconforter, non ?
 
Une autre conversation et une fille me dit qu'elle aime les mecs capables de lui
faire enlever et lécher sa propre petite culotte
j'adore cette fille et
je note l'idée et je m'en veux de ne pas avoir penser à ça plus tôt
qu'ai-je donc fait de ma perversité innée ?
 
elle s'est promis de coucher avec moi un jour, merde, attendre d'avoir 50 balais pour
devenir un objet de désir. 

et la, nous sommes entre chien et loups
je marche dans la nature et je ne pense pas à la fille qui ne veut mème plus être mon ami
je ne pense pas à elle, ni aux filles que j'ai écouté  parfois des heures et qui elles aussi
ne sont même plus mes amies et parce que le monde n'est jamais que blanc
que j'avance avec les âmes présentes à mes côtés
et que mes erreurs sont inscrites au fond de mes yeux avec mes cicatrices
je ne pense pas non plus à l'amour
pas à celles que j'ai aimé, pas à celle qui m'a brisé, ni à celles que J'AI  brisé
 
je regarde le chien, il court et sa joie me réchauffe le cœur
quand je suis là, loin de la ville et des gens
je me sens mieux, je sais le bonheur que procure la fuite
je pourrais finir par m'apprécier,
bien sur, il manque peut-être une fille qui aimerait que je lui fasse lécher la
petite culotte qu'elle porte
une fille qui se ficherait de ce que je dis, de mes blagues de cul et de  mes poèmes
elle n'aimerait que mes baisers et les rires qui nous uniraient

mais depuis longtemps, la vie me dit qu'il faut j'apprenne à me passer de
quelqu'un d'autre
 
les mots n'ont pas d'importance dis-je, ils habillent le mensonge aussi facilement
que la vérité.
les cœurs n'ont pas d’importance dis-je, ils sont trop peu remplis d'amour
trop souvent de fiel, de haine, d'hyprocisie. 
 
seules les âmes comptent, et c'est dans les yeux que je les lis
 
un autre matin maintenant,
je t'aime écrit 1M77 de chair brulante
et cela ne veut surement pas dire ce que vous pensez
ou pas de la façon dont vous l'envisageriez à ma place
 
elle non plus, je ne sais pas ce qu'elle voit en moi
 
et toi, c'est tes yeux que je suis venus  voir, 
et il n'y avait nul désir dedans
et il n'y avait nul amour
que de la tristesse, et j'espérais sécher une larme ou deux, 
une larme ou deux ce n'étais pas beaucoup
mais c'était toujours plus que la plupart des hommes qui eux, se sont contentés de les faire couler
mais à l'étendue de tes reproches, il semble que je suis passé à côté alors
je ne t'approcherai plus
je ne vois pas l'utilité de te faire du mal alors mème que je voulais ton bien
j'ai bien compris, trop d'ombres dans mon regard ne laisseront jamais ton cœur s'éclairer

je ne t'en veux pas de me détester, de baisser les bras
longtemps j'ai cru cacher quelque chose de beau aux yeux du monde
mais si ceci a vraiment pris vie, ce fut si facile de l'éliminer et c'était il y a si longtemps
et aujourd'hui je ne vois ma lumière intérieur que comme un effet marketing
un mensonge parfaitement conçu pour me rendre meilleur devant le miroir
miroir que je brise ce matin pour ne plus affronter les flammes noires qui me dévorent
le cœur 

ne me pardonne pas
ne me pardonne pas

je ne crois pas à la rédemption
je ne crois pas au salut
si la vie ne nous descends pas avant, nous partons quand nous sommes au bout
et jour après jour nous portons le poids de plus en plus lourd de nos errances
avec chacun sa propre façon de se mentir pour tenir le coup
 
notre salut quotidien réside dans notre capacité à se mentir
je sais pourquoi on s'allonge dans de l'eau tiède pour laisser courir un rasoir sur ses veines
souvent, je n'aspire qu'à la libération mais ma main manque de courage
et le chien ne comprendrait pas
 
vivre seul c'est vivre incomplet 
je suis devenu un véritable équilibriste sur le fil de la solitude
et que toi
et que d'autres
voient ce qu'elles veulent voir ne me fait plus chuter 
ne me fait plus bander
je suis ce que je suis
je vis dans un océan mental très obscur mais
je suis celui s'ouvre le ventre sur le papier  blanc 
et tout à la fois
je suis le couteau enfoncé dans mon dos
je vis avec moi et je dois faire avec
 
je suis la croix que je porte le dos courbé
 





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