Je suis tombé
sur la vidéo de ton casting porno
Tu avais encore
de vrais seins
Et tout ça m’a
ramené deux décennies en arrière
Et tout m’est
revenu, Budapest
Le gout de ta
chatte et ton attrait pour la violence
Ce rire de
psychopathe que tu dégainais à chaque phrase ou presque
Tes non qui
étaient autant de oui
tes yeux verts avec
à l’intérieur, cette folie pure qui vivait là comme dans un palais
tu savais ce que
tu voulais de la vie et comment
l’obtenir
tu restes une
des plus cinglées
et tu jouissais
vite. Je voyais bien que
t’aimais sucer
des bites et
tu m’avais
réclamé de la douceur (au début)
et là, le
réalisateur te demande si cela pourrait t’exciter
de te faire
pisser dessus
et toi,
« ça dépend
du garçon, n’oublie jamais… ça dépend du garçon »
j’ai croisé tant
de gens en larmes parce qu’ils pensent
qu’aimer suffit
alors que ça ne suffit jamais
tout dépend de ce que tu es capable
de provoquer et
de
ce que tu décides de provoquer
et toi
tu le savais
et tu me l’as
appris
et c’est à cause
de toi et de quelques autres dans ton style
toutes ces fois sauf
une où j’ai refusé un de ces avenirs ternes à deux
parce que je
n’aimais pas assez,
parce que je ne
pouvais me résoudre à un rassurant équilibre quotidien et
que
j’ai préféré la morsure glacée de la solitude
plutôt qu’une
morne et classique histoire d’amour reprenant tous les poncifs du genre
vie à deux avec 2,1
enfants dans
un pavillon de banlieue
en échange de 35 ans de crédits
un amant facteur pour
elle,
une maitresse
secrétaire pour moi, les courses du vendredi en Peugeot
la
baise du samedi soir rapide et silencieuse
pour ne pas
réveiller les gosses
le parfait et détestable cliché du
rêve américain à Champigny/Marne
et 20 ans plus
tard,
quand je parle
avec cette blonde qui m’avoue adorer les claques dans la gueule
mais part baiser
avec un autre à qui elle n’osera pas le dire
c’est encore toi
et ta jolie petite face de salope merveilleuse
qui
me disent de la lui laisser sans aucun regret et me rappellent
comment je les
aime
à la fois putes
vicieuses et princesses classieuses
celles qu’il
faut aimer à la folie sans oublier de les baiser à mort
quitte à en crever
noyé dans son propre sang
parce qu’elles
sont du danger et un putain d’incendie sur pattes qui ne s’éteint jamais
parce-que,
merde,
il arrive
toujours un moment où les épouses ne veulent plus
que leur mari jouissent sur leur visage
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