mercredi 5 décembre 2018

Les princesses putes et les épouses pâles



Je suis tombé sur la vidéo de ton casting porno
Tu avais encore de vrais seins
Et tout ça m’a ramené deux décennies en arrière
Et tout m’est revenu, Budapest
Le gout de ta chatte et ton attrait pour la violence
Ce rire de psychopathe que tu dégainais à chaque phrase ou presque
Tes non qui étaient autant de oui
tes yeux verts avec à l’intérieur, cette folie pure qui vivait là comme dans un palais

tu savais ce que tu voulais de la vie et comment
l’obtenir
tu restes une des plus cinglées
et tu jouissais vite. Je voyais bien que
t’aimais sucer des bites et
tu m’avais réclamé de la douceur (au début)

et là, le réalisateur te demande si cela pourrait t’exciter
de te faire pisser dessus
et toi,
« ça dépend du garçon, n’oublie jamais… ça dépend du garçon »

j’ai croisé tant de gens en larmes parce qu’ils pensent
qu’aimer suffit alors que ça ne suffit jamais
            tout dépend de ce que tu es capable de provoquer et
                                                de ce que tu décides de provoquer
et toi
tu le savais
et tu me l’as appris

et c’est à cause de toi et de quelques autres dans ton style
toutes ces fois sauf une où j’ai refusé un de ces avenirs ternes à deux
parce que je n’aimais pas assez,
parce que je ne pouvais me résoudre à un rassurant équilibre quotidien et
            que j’ai préféré la morsure glacée de la solitude
plutôt qu’une morne et classique histoire d’amour reprenant tous les poncifs du genre
                        vie à deux avec 2,1 enfants dans
                        un pavillon de banlieue en échange de 35 ans de crédits                    
                        un amant facteur pour elle,
une maitresse secrétaire pour moi, les courses du vendredi en Peugeot
            la baise du samedi soir rapide et silencieuse
                                    pour ne pas réveiller les gosses
            le parfait et détestable cliché du rêve américain à Champigny/Marne

et 20 ans plus tard,
quand je parle avec cette blonde qui m’avoue adorer les claques dans la gueule
mais part baiser avec un autre à qui elle n’osera pas le dire
c’est encore toi et ta jolie petite face de salope merveilleuse
                        qui me disent de la lui laisser sans aucun regret et me rappellent
comment je les aime
à la fois putes vicieuses et princesses classieuses
celles qu’il faut aimer à la folie sans oublier de les baiser à mort
quitte à en crever noyé dans son propre sang
parce qu’elles sont du danger et un putain d’incendie sur pattes qui ne s’éteint jamais
parce-que, merde,
il arrive toujours un moment où les épouses ne veulent plus
que leur mari jouissent sur leur visage




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