J’entends dire
que tu es triste dans cette autre ville
(Rien à foutre
dis-je
Je l’avais
prévenu
Qu’elle se
construisait une prison
De moi, elle
pense que je suis fou et que je me paye des putes)
J’entends dire
Mais je ne veux
pas entendre dire
Merde
cette solitude
Tu l’as choisie
Tu voulais un
mec que tu n’aimerais pas
Parce qu’aimer
ça fait mal, joli suicide sentimental je songeais
Alors ok,
peut-être aurais-je du te plaquer contre un mur
Voler tes lèvres
et laisser le feu en moi t’embraser
Peut-être
m’aurais tu arraché les yeux
Peut-être
m’aurais tu laissé faire, lécher tes seins et tout ce qui traine par là
avec l’appétit
du loup dans le poulailler
Mais j’ai voulu
faire ça bien, tu sais
Genre
« Il faut
me voir à jeun, me poser des questions et me regarder dans les yeux
Je ne suis pas
de ceux qui mentent, (ce qui explique mes échecs) »
Putain
j’avais vécu un
million de morts pour me guérir d’une tueuse
(yeux noirs elle
aussi) et c’était comme si je n’avais rien appris
oublié qu’en
amour aussi et surtout, le gentil perd toujours
autant prendre
des clous rouillés et m’accrocher tout seul à la croix
Merde
j’ai toujours su
jouer quand il n’y a pas de danger
mais là, j’étais
largué, piégé au creux d’un océan de peurs stupides
Tu
explosais dans mes yeux comme mille soleils en train de baiser
Mille
étoiles
au
milieu des flammes de l’enfer
et ça me
laissait tout chose
tu avais ce
truc, pour de vrai
Ce pouvoir
dingue de me bruler sur place d’un seul regard
Chacun de tes
sourires était une chaine de velours en devenir
mais ça aussi,
j’ai du apprendre à m’en foutre
à faire comme si
ce n’était pas nécessaire à un certain équilibre personnel
et j’ai continué
à sautiller pieds nus sur un chemin de verre pilé
et peut-être
qu’un jour tu liras ce truc
et peut-être
qu’un jour je te raconterais
comment mes
mains tremblaient quand je t’approchais tant tu es belle
quelle
souffrance c’était, ne pas t’avoir
et peut-être que
j’avouerais que je met des « putain » et des « merde »
dans mes poèmes
parce que la
poésie de la vie n’est jamais que le bon côté d’un bâton merdeux
et que j’en ai
rien à foutre de la beauté des mots
peu importe la
technique, celui qui place le bon crochet au foie
remporte la mise,
la défaite, je
l’ai toujours payé cash, je vis avec mes cassures
sans boiter
et tout ce qu’il
n’y a pas eu entre toi et moi, ce n’est rien
ni un gâchis
ni un regret
juste quelques
gouttes de sang abandonnées sur un sol sale
quelques gouttes
de sang qui, elles aussi, ont fini par
sécher
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire