dimanche 15 mai 2016

Du vert et des flammes

derrière la vitrine, j’ai vu tes yeux verts et leurs
flammes en premier
et tu es rentrée et tu as bu un verre au comptoir
Putain, tu t’es mise au sport depuis la dernière
fois qu’on s’est vu, quelques années en arrière
            Et tu es franchement canon
Et moi, merde je me souviens d’une soirée
De dingues parmi toutes nos soirées de dingues
à boire toute la nuit avec toi et les amis
c’était à l’époque ou j’étais encore rongé jusqu’à
la moelle
            par le souvenir d’un amour mort
            on avait fini chez toi et je t’avais
embrassé dans la chambre du bébé endormi
            et tu avais dit non non arrête !!!
on était soul et je n’avais pas arrêté
                        j’ai aimé le gout de ta bouche
            puis plus tard, il faisait jour
ton mec avait raccompagné une fille à sa voiture
et je ne savais rien d’un éventuel arrangement entre toi
et lui, mais, assise sur la canapé, dans l’urgence de l’instant
juste avant son retour
tu m’avais montré tes seins énormes et
ta petite chatte délicieusement rose
            et j’avais sorti ma bite
pour que tu la suces et tu m’avais jugé trop direct
            mais le deuxième coup tu l’avais mise
dans ta jolie bouche et j’avais bandé malgré
tout l’alcool, et je me souviens qu’on m’avait
téléphoné pour m’inviter à une partouze du petit matin
 ou un truc
dans ce genre bien que je n’ai rien d’un partouzeur
            bordel, c’était vraiment une soirée de dingues
avec des gens qui s’embrassaient de partout et
            des flammes qui éclairaient la nuit
jusqu’au paradis, et maintenant tu es là
avec ta chaleur, brulée par l’envie de cul
            tu bois ton whisky et dans la rue
je pose ma bouche sur la tienne et tu dis
            « merde tu embrasses bien, j’avais oublié »
et je dis « non j’ai tout perdu, je ne fais plus autant de bêtises
                                    qu’avant » , du coup on
retente l’expérience une fois ou dix et tu disparais
fais semblant de trébucher
            et tes yeux verts sont des rires et des sourires
plantés dans le noir de la folie, et je me dis que je te baiserai
bien là dans la rue sans m’emmerder des gens qui passent
            et tu disparais retrouver tes amies
 m’abandonnant avec la vague promesse
de se recroiser peut-être dans la nuit
            et tes yeux sont verts, verts, verts
et ton corps chaud et on dirait bien que je n’aime plus que les filles
comme toi, celles, enflammées, qui se donnent  avant de se reprendre
et
de
me laisser seul dans ma nuit
            avec ma folie comme seul titre de gloire

            

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