s'entrechoquent les mots,
En moi le chaos
la souffrance qui parfois me rend sublime
le mensonge nous vêt
la vérité nous déshabille, ôte nos armures obscures
je n'ai nulle excuse
nulle raison
pour expliquer la solitude, les échecs
sinon la frayeur de l'enfant face à un monde assassin
les regards qu'on me porte apportent leur lots de jugements en guise de sacrements
parfois je tente ma chance avec l'innocence du perdant
tout ce qui m'approche me décroche de mon piédestal
j'ai jeté au feu sacré mon ticket gagnant
c'est mon coeur qui se perce de part en part à tes pieds de vestale
c'est ainsi, pas d'amour, l'humour sauve la face en public
sur ta chair le satin asservissait mon âme de catin
pour toi je me prostituais
comme toutes les religions, tu voulais plus d'argent en échange du paradis
en moi le chaos
des mots en désordre, cruelles scarifications s'appropriant mon vide intérieur
d'infimes restes de l'idyllique auquel s'est substitué l'errance, la souffrance d'être ce que je fuis
des mots pour abattre les maux,
hémophilie verbale, incurable maladie, je serre les poings en guise de vaccin
inutile de prétendre au divin si je m'abandonne à la colère
des rêves ne reste à jamais que le gout malsain de la désillusion
aucune trace de rouge à lèvres sur mes paupières closes pour surprendre le légiste
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