mercredi 8 mai 2024

Long poème à la gloire de certaines femmes écrit juste avant la branlette du soir par un type que les détails intimes n'effraient pas !

Ne m'abandonnez pas à moi mème
j'aime trop me livrer pieds et poings liés à mes démons

                                                                  15 heures,
encore soul, ne me laissez pas me détruire, ou alors juste un peu, juste
assez pour que je puisse croire que je n'ai pas cessé de briller

nous sommes quatre, la jolie serveuse blonde nous sourit et remet sa tournée, trop jeune, 
trop belle, mais tellement souriante, c'est de la guimauve blonde dans nos yeux
et on boit et on rit, j'ai des amis qui tutoient le divin dès que l'on se retrouve à un comptoir

il y a des peaux qui me hantent, fantômes d'une folie à jamais décimée lors d'inutiles mais sublimes
errances, à l'arrivée, pourquoi se haïr et s'amputer de son destin ? 

il m'en reste quelques-unes, et elles sont comme une drogue

deux jours plus tôt,
elle m'envoie une photo pour que je ne l'oublie pas
cheveux et yeux noirs, lèvres rouge sang nimbée d'une pénombre bleutée, délicieux soutien-gorge blanc
je me dis, aurais-je la version sans ? 
L'opulente poitrine fait naitre de pervers désirs dont je ne me sens pas coupable
gifles et morsures, au feutre rouge, inscrire mon nom et le mot pute sur cette aguichante peau 
de vile pécheresse,
du sadisme aussi, joli cou nécessite laisse noire, 
jolies fesses s'adonnent au fouet sans vergogne, en récompense

bien sur elle lira, ne me haïra que si je ne la perce pas à jour dans mes mots
et si elle le désire, viendra me surprendre
elle est de celles qui agissent. Quand elles le décident. 

Ça me plait, cette façon qu'elle a
de vous persuader qu'elle est votre esclave alors que, l'air de ne pas y toucher, elle tient les rênes en sous-main.

J'imagine qu'elle en rit après avoir
de sa main ou la votre
pris son plaisir. 

je connais son gout pour la perversité, dans son univers la luxure est violente

Mais je sais aussi que plus que tout,
c'est la soif de passion qui la dévore, 
jour et nuit, occupe ses pensées, tends son corps lubrique, affole son cœur impur
 
elle veut être aimée comme personne n'a jamais été aimé
car elle sait que l'amour magnifie tout, de la douleur à la pénétration
Il faut que ça résonne au plus profond d'elle, fracasse les murs d'ennui, fissure ses certitudes, 
rien ne vaut le danger pour devenir vivant

elle a déjà vécu dans la déviance, 
dans un univers sombre et malsain, là où on apprend que dans les chaines
se libèrent les âmes

elle veut subir, se faire marquer, être utilisée à la guise de son maitre, mais plus que tout 
être aimée comme la plus belle des reines le mérite

et c'est le moins à offrir, sa nécessité vitale,
                                        pour qu'enfin, elle se soumette et accepte de rester, docile, à vos pieds

mais bien peu ont le pouvoir de la brûler, alors elle papillonne

le va et vient superficiel est tout ce qu'elle leur offre, 
et 
moi, perdu dans mon arrogance,
je veux plus que je ne peux offrir, insolence de celui qui oublie qu'il n'a nullement été créé pour 
être adoré

et la fille derrière son comptoir aussi, j'en parle peu, mais jamais je ne l'oublie, elle veut la passion
me lira cette nuit ou demain,
Seule et cachée. 
elle se caressera, m'offrira peut-être une partie d'elle, dénudée

son corps aussi réclame la douleur  comme le plaisir 
et son cœur désire les mots d'amour comme
ceux qui avilissent

elle aussi, aime être ma chienne, aime se lire dans les désirs sales de ma poésie pornographique
a du gout pour les griffures
et les marques sur son petit cul de divine salope. 

Dans ses yeux aussi, ce qui vit là, brûle

mais je connais aussi ce qui lui manque cruellement, l'infinie douceur qui complèterait son âme

et dans une réalité non virtuelle, peut-être que la fille aux yeux noirs se défendra toujours de m'aimer en secret, à moins que je ne fasse
qu'estomper ma défaite à coups d'illusions. Aucune importance,
j'ai si bien su l'oublier elle aussi. Devenir vide pour ne plus s'acharner sur soi ne nous guérit pas de nos manques, mais face à la souffrance
j'ai choisi l'anesthésie, devenir une pierre précieuse mais froide, recouverte
d'un sang noir et séché
(avant de comprendre qu'oublier est si facile quand on cesse de vouloir s'assassiner)

et maintenant il me reste celles là, celles qui viennent sans frayeur

et à toi aussi j'ai tellement pensé
la fille au cul rond, magnifique et excitante,
dévastatrice comme le manque dans les veines d'un drogué

il te suffisait de le cueillir sur mes lèvres affamées mais tout cet amour pour toi t'était inutile
puisque tu ne pouvais me croire,
alors il m'a
fallut t'ôter de moi, tu sais, j'aime rarement, mais il ne me faut jamais longtemps pour savoir
(et jamais, je ne me trompe)

souvent je me me demande, reviendras-tu
jouer avec moi ? Avec tout ton talent peut-être m'écris-tu de sublimes lignes que je ne lirais jamais ou
juste, m'oublies-tu comme il faut oublier ceux qui se sont consumés à tes pieds ?

peu importe que je n'ai jamais existé proche de ta peau blanche,
jamais gravé mon prénom sur ton épiderme offert d'un ongle dominateur
j'ai les souvenirs de toi caché dans les arcanes d'un coeur mort

ta voix brulante, supplications et désirs, ta main dans ce short bleu comme s'il s'agissait
de la mienne,
je connais tes gémissements, ta merveilleuse
chanson d'amour physique
et cela est tellement
tellement plus que tu ne l'imagines

je suis riche de toi et de ce court désir de m'appartenir

Souvent, tu me rends triste, à ne pas te voir dans ton miroir, rendue aveugle à toi par d'autres
que tu as refusé de briser, tellement sure qu'il suffisait d'aimer que tu n'as jamais décelé le poignard
dans ton dos cambré pour eux

et si mes mots n'ont jamais été à la hauteur, crois moi au moins cette fois, 

tu n'es pas seulement l'amante, tu es tout ce qui leur manque et tout ce qu'ils ne seront jamais
le jour où tu le comprendras,
tu remettras les putes sur le trottoir où tu les a trouvées

la vie est tordue et ceux qui la peuplent encore plus,
ne t'inflige pas une droiture qu'ils n'ont pas et qui te tue à petit feu
Il ne tient qu'à toi que la vérité de ton être t'affranchisse de l'esclavage de leurs mensonges
trouve quelqu'un qui te mérite, et vois si tu peux l'aimer, c'est ainsi que ça doit marcher

la nuit m'a pris et ces femmes sont en moi

Mon Dieu, elles sont si belles

elles sont la beauté
et l'or dans le vert de mes yeux alcooliques

celles-là et celles que je ne nomme pas

celles qui viennent
et me pardonnent d'être moi 

elles me protègent de la démence et me gardent loin de l'amnésie émotionnelle où je désirais me noyer
persuadé à tort qu'elle me sauverait de ma destructive détresse sentimentale, (incapable que j'étais de voir
qu'il suffit de réapprendre à s'aimer, rien ne te sauve sinon toi)

j'ai erré dans
tant de poèmes où je pleure pour l'amour et pourtant
je ne crois plus à l'amour depuis cette fois où j'ai eu l'Amour

mais elles
plus que toi mon vénal amour qui aurait tant eu besoin d'être fière de moi

je les aime



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