Il y a donc ce moment
où tu saisis que tu ne gagneras pas
que tu as déjà perdu
l'instant où tu réalises avec effroi, rencontre brutale avec la réalité
- vieillir plus vite que prévu sans n'avoir rien fait
se retourner et savoir que tout ce temps passé n'était que gâchis
que tu crèveras seul, sans amour et sans joie -
le monde ignore ton nom et il l'ignorera encore
quand tu disparaitras et cela ne t'affecte pas
mais cela ne te rends pas fier non plus, si tu avais encore
un peu d'amour propre, tu te détesterais, heureusement
ce genre de préoccupation futile t'es étrangère
il te reste la poésie me dis-je, mais la poésie ne suce pas la bite
(des fois je voudrais quelqu'un près de moi, mais en règle générale,
je me souviens que j'ai déjà du mal à me supporter)
et le chien dort sur le plancher, hermétique à toutes mes pensées philosophiques
je lui envie sa capacité à exister dans l'instant présent
J'ai vécu trop près des flammes pour faire confiance à l'instant présent
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