samedi 17 août 2019

après toi, le chagrin (ô rage hait désespoir)

la fille dit, il m'a baisé comme une chienne
et elle a adoré, et elle demande comment je vais
(le médecin m'a dit ok, c est plus gros mais c est pas cancéreux, il faudra vous opérer un jour)
je dis ok, ca va
mon quasi frère est au prise avec la maladie, ça en fait des choses supplémentaires pas belle
je relativise pour moi, on verra pour le futur, je prie pour lui

mes deux plans culs sont au Portugal, ne se connaissent pas, elles veulent de moi
c'est cool,
tant que ce n'est pas de l'amour me dis-je, tant pis, je suis de plus en plus seul
de plus en plus sale quand j'envisage, mais je sais bien comment tournent ces histoires
ca devient de l'amour, et puis elles apprennent à me connaitre

parfois je me souviens de l'amour
                                                   envolé lyrique, on s'aimait fort
                                                   après toi, le chagrin
                                                   rien ne dure
                              tout s'achève dans la trahison où quelque chose qui ressemble à du poison

je m'accroupis sur un morceau de soleil, je dis ça
histoire d'écrire une phrase qui n'ait de sens que pour les plus rêveurs d'entre nous
en moi, tant de violence, les mots ne tuent plus les maux, dépit n'est pas répit
je vis dans la colère pour ne pas sombrer, ô rage hait désespoir


j'ai le visage lacéré par les griffes du destin, je me souviens d'avoir voulu boxer hors de ma catégorie
elle dit, je vois tant de souffrance dans ce que tu écris
je dis ok, ok ok
je dis souvent ok
faudrait que j'apprenne à lâcher prise
faudrait que j'apprenne à lâcher prise
faudrait que j'apprenne à lâcher prise

si l'on ne peut s'aimer, il nous reste le plaisir de saigner
je me dilue dans d'inévitables soucis quotidiens
je ne bande plus comme à 20 ans, mais je travaille mon cardio
viendras-tu danser avec moi avant que l'automne ne meurt ?

ton temps est compté et les putes se sont fait la malle
maintenant la folie se repait de ton âme
écrit tes cris
écrit jusqu'à ce que tu crève la gueule ouverte dans un ultime besoin de respirer
hurle et souviens- toi, ils n'entendront qu'un chant sublime
et ils trouveront de la beauté dans ta douleur quand toi tu ne cherches qu'une fuite
et ce soir je vais boire
et la nuit n'est pas encore morte mais c'est déjà la fin de quelque chose








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