reviens le
soleil et tes désirs d’évasion
loin des murs
que tu as construits
pour délimiter
ton existence
tu te verrais
vivre comme ça
te lever un
matin, t’entrainer pour muscler ton
corps
puis revenir, faire ton sac et le
jeter
dans coffre de
ta vieille BMW e46 coupé.
Et une fille aux
cheveux longs saurait que tu pars
Et elle n’essaierait pas de te
retenir
Car elle saurait que c’est inutile
Là où les autres
n’auraient vu que ta folie
Elle aurait trouvé quelque chose de
brillant
Un peu d’or ou
un diamant brut
Et quand on lui
parlerait de toi, elle dirait
Il aimait sa liberté plus que moi
C’était un salop, mais il ne mentait
pas
Et tu lui
dirais :
-
ce
fut un privilège de lécher ta chatte
et elle saurait
que tout ça était une certaine forme
d’amour, pas celui des
livres
pas celui qu’on attend
mais malgré tout, il y
aurait là quelque chose
un peu de sentiments et plus de
respect qu’elle n’en aurait
jamais connu
avec bien d’autres types bien plus propres sur eux
que tu ne l’as
jamais été
et tu partirais
et elle fumerait une cigarette
dans la cuisine
en te traitant
de fils de pute pour ne pas pleurer
et tu tracerais
la route jusqu’à un autre océan
ou une autre mer et en tête à tête
avec toi même
il faudrait te confronter avec
l’idée qu’elle
te donnait plus de prix que tu n’en a jamais
valu
et ton chien noir
serait sur la
banquette arrière et tu trouverais
un endroit où
vous pourriez dormir assez longtemps et la nuit
tu écrirais, des
trucs fous
ou foireux, et tu t’en foutrais que
ce soit bon ou mauvais
après tout, tu n’as jamais aimé
écrire que comme on cause un préjudice
moral
et tu te
branlerais
en pensant à
celles que tu as abandonné (mais pas à celles
qui T’ont
abandonné) ou à la caissière du
supermarché qui t’a sourit un peu
plus tôt
en te demandant
si tu avais la carte du magasin
et peut-être
qu’ici aussi il finirait par y avoir une fille
avec des cheveux longs
et des tatouages sur les bras et
une blessure
dans le cœur qu’elle cacherait derrière des rires
et des sourires mais tu verrais la
blessure et toutes
les cicatrices qu’elle porterait
dans les yeux et tu lui
parlerais de sa
lumière et elle t’aimerait pour tout ce que tu vois
et tu voudrais rester mais un matin
le soleil serait de retour,
apportant encore une fois le désir de repartir
et elle saurait
que l’heure est venue et elle te haïrait
pour tes peurs
et tes lâchetés, toutes tes fuites et leurs futilités
tes
désirs de morts et ces mots si addictifs
que tu aurais
prononcé à chaque fois que tu aurais aimé son corps
et elle voudrait
te tuer ou au moins t’arracher les yeux pour ces maux
que tu aurais
causé avec l’égoïsme de ceux n’ont jamais su concilier
la nécessité d’affronter
le monde et leur vaine soif d’absolu
et tu te dirais
qu’il serait peut-être temps d’égorger un à un
tes déséquilibres en songeant que
c’est le prix à payer
pour une
certaine forme de paix intérieur
mais viendrait
l’heure de démarrer le moteur de la voiture et
peut-être qu’elle essaierait de te
retenir
peut-être qu’elle n’essaierait pas
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire