Je ne sais pas s’il y a un
rapport de cause à effet
Mais on avait parlé devant
toi que je serai là
Ce
soir là
à ce comptoir, en train de
servir plus de verres
que j’en bois et
tu t’es pointée, avec deux copines,
ce qui semble bien être ton
mec et le feu sombre de tes yeux
noirs
et je me demande encore si
tu es venu pour moi
ou juste guidé par un ironique
hasard
qui n’ignorerait rien de mon
attirance, celle que tu déclenches
en moi
tes yeux
noirs (même pas verts)
si tu savais, combien ils me
brûlent quand
ils se posent sur moi
et ton sourire
et ton rire
aussi
je voudrais sans doute te
confier
toutes ces vies où j’ai fini brisé
contre un mur, noyé dans les
ombres
de mes rêves les plus fous
abandonné et trahi par tout
ce que j’ai aimé
immolé sur le bûcher, bras
et jambes cassés sur la roue
et je voudrais sans doute te
parler
des flammes qui me consument
t’avouer que je suis mon
propre ennemi
mon propre assassin
la main qui griffe et
déchire mon âme, le couteau fiché dans
mon sourire, mais je ne te
dirai rien, je n’ai besoin de
nulle pitié,
c’est la colère qui me tient
et la folie aussi, parfois. Je ne suis vivant que les
mains
sur le clavier, peu importe
que je flambe
peu importe que je me
réduise en cendres,
mais tes putains de yeux noirs
ce sont eux qui me brûlent
et je voudrais juste
que chacun de tes regards
fasses de moi
quelqu’un à part
soudain, moi, l’étrange
paradoxe…
Esclave
je cours après une illusoire
liberté et voilà que
je
voudrais tant que tu sois la chaîne de velours qui
s’enroulerait autour de mon cœur
et l’étranglerait jusqu’à ce
qu’il se remette à
battre
battre
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