J’étais gamin,
Je n’avais pas encore eu la
gueule à moitié
arraché par un trottoir en
manque de contact humain
Et la plus jolie fille du
collège s’est mise à me parler
La plus belle gueule de pute que j’avais jamais vu
Un cul moulé dans un short qui laissait voir la naissance
Des fesses, dieu que
j’aimais les années 80, et elle me parlait
Moi le moche qui portait les
fringues démodé de mon frère ainé
Il y a toujours un type comme moi, les profs
me qualifiaient d’intelligent
facile, les élèves en général préféraient l’expression
sale con pour me désigner,
j’étais ce genre de type que personne ne regarde
parce qu’ils ne savent
Pas s’ils doivent l’aimer ou
le détester, et voilà
Que la star du bahut se mettait à me parler, bon ok elle
a brisé mes rêves le jour
où
elle m’a dit
Qu’elle était heureuse car
elle allait sortir avec machin, et machin
Etait un sale con, un vrai
de vrai pas comme moi qui cachait mon jeu,
et
finalement
J’ai donné mon amitié à
l’autre plus belle fille du collège
Parce que ses yeux étaient bleus et aussi parce qu’un
Jour, elle avait posé son
coude sur moi comme si j’étais son copain
Et que ce faisant, elle
avait fait de moi une star l’espace du trajet de bus
Qui nous ramenait de la
piscine, putain j’aurai du lui rouler un patin
De tueur, mais là comme
maintenant, j’étais trop timide pour me
Comporter comme le mec
qu’elles veulent que je sois, je ne connaissais
Pas encore le pouvoir de
l’alcool, la désinhibition, et l’histoire
Du choix était une sombre
histoire de compétition entre les deux canons
De la classe (et du collège)
même
si soyons clair, c’était la puberté, il me paraissait
impensable de choisir
puisque
le soir quand je me
branlais, je pensais au deux en même temps
Et de toute façon, l’année
d’après elles changèrent d’établissement
J’ai eu la gueule à moitié
arraché
et il y eu une autre plus
jolie fille
Du collège et celle là aussi me parla et sur elle aussi
je me branlais souvent
histoire de m’aider à dormir
ou peut-être juste pour oublier
qu’aucune d’elles ne m’aimerait jamais comme
je l’aurai tant voulu
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