tu
ouvres les yeux un lundi
il
y a une bague oubliée qui traine chez toi
pour te rappeler ta dernière défaite (et toutes les
autres défaites) Celle qui la
portait
est
fascinante, elle te dit non en riant, s’endort
ses petites fesses doucement posées
sur ta main
et
c’est tout ce que tu pouvais espérer cette fois là, c’était
un
autre jour, une autre nuit
tu
ouvres les yeux
il
faut bosser toute la semaine pour payer
ton
loyer et ta vodka, tes couilles sont pleines
de
foutre, il n’y a plus personne dans ton lit
plus personne dans ton cœur, tu as
tué
ton
cœur quand tu as commencé à craindre la mort
tu tues ton cœur dès que renait la chaleur
qui précède la douleur,
tant pis si tu devient vide et creux,
pourtant
tu sais bien que tu ne dois pas prêter
l’oreille à tes peurs, vivre c’est une question de
volonté
tu dois serrer les poings et refuser d’avancer
les
yeux baissés, ceux qui ne le font pas
meurent
bien avant l’heure, n’as-tu pas
déjà voyagé avec les anonymes aux regards
éteints ?
il y a une farouche lueur à l’intérieur
du
tien, quelque chose
qui
ressemble à
de la folie
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