jeudi 16 janvier 2014

Certains baisers résonnent comme des morsures

Elle me demande pourquoi je bois autant
            elle soupçonne un problème sexuel
et je ne me vois pas lui expliquer que je n’ai
            plus grand chose à perdre sinon la vie
mais, on a tendance à l’oublier dans l’alcool, la vie
c’est plus que tout,
plus que toi et moi
            réunis pour l’éternité dans les bras l’un de l’autre
            et c’est sans importance vu que je ne sais pas qui
tu es,
qui je suis
qui court après le vent,
            ok, je sais bien que je ne suis plus fait
            pour la folie des nuits bleues
pour la lave en fusion versé dans les veines
mais où veux tu que j’aille ? mon âme est une pute
facile,
pas chère et
            ici ou ailleurs tous les trottoirs sont gris
moi je veux bien clouer mon cœur sur le blanc papier
manier le marteau
            n’est qu’une question de précision

            je me souviens aussi de ma bouche sur la tienne
et toi
                        te souviens tu ?
je ne crois pas quelqu’un ou quelque chose viendra me sauver
dans cette vie là, le rock’n roll a déjà versé ses larmes
            j’ai déjà cru à ce genre de mensonges
            j’ai déjà payé le prix, il ne reste plus grand chose
à jeter par les fenêtres pourtant quitte à brûler je préfère flamber
                        j’étais dans Barcelone, dévoré par un amour
qui n’en finissait pas de mourir et il y avait cette russe blonde
            je voulais l’aimer et elle disait non non non
et j’ignorai que j’avais encore suffisamment de vie en moi
            pour continuer et mon amour est mort pour de bon
la russe aussi m’a oublié
                        me voilà avec mon cœur éclaté jusqu’au étoiles

ce matin, ta jolie chatte humide
collée à ma bouche me suffirait, la musique de tes gémissements
 raviraient l’aube, ma queue serait dressée et tu me supplierais
            d’oublier tous les mots d’amour, tu me regarderais
le temps de laisser le plaisir fermer tes paupières, je pourrais
alors oublier que mes veines sont ouvertes dans le
sens de la longueur, peut-être qu’en m’appliquant, avec un peu
de concentration et de bonne volonté
pourrai-je t’écrire un million de beaux poèmes mais pas un seul
            ne reflèterait la folie de la vie, là ou il n’y a pas de sang
                        il n’existe que d’utopiques mensonges
certains baisers doivent résonner comme des morsures

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