ce
putain de temps n’arrête pas de passer
et
je suis à un âge où on commence à penser
ressasser
à
se retourner et à contempler le chemin parcouru
et
moi
je
n’ai
pas
été
bien
loin
monteur vidéo dans le porno
poète du dimanche pour
cause d’alcoolisme du samedi
un compte en banque
en dessous de zéro
et zéro histoire d’amour
en cours,
pas
de quoi donner à une chatte
la moindre envie de se faire
fouetter,
dans
un peu plus d’une semaine, ils vont
ouvrir
en deux mon poumon gauche,
et je sais que je vais crier
et je sais que cette fois
la douleur sera réelle
plus réelle que ce cœur
éclaté
plus réelle que cette âme
torturée, tellement réelle que
je pourrais la tenir dans mes bras
et l’embrasser jusqu’à brûler
mes
nerfs
tu
sais, toutes les fois où j’ai cru que mon amour
tenait
la route face aux incendies, aux cris, aux guerres,
aux
larmes de ce monde
tout
cela, c’était du vent, une poignée de pièces en plomb
là
où je voyais un fourgon de lingots d’or pur, de quoi
hypnotiser
un cœur et le laisser battre en rythme,
comme si le bonheur, l’équilibre, le
paradis sur terre
duraient, à l’arrivée, parfois le
temps guérit, parfois il te rappelle
que tu vas mourir
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